Aujourd'hui encore, c'est le bordel. Le vieux Ben et sa vieille femme se disputent sur leur perron. Une voix cassé et une voix déplaisante arrivent jusque dans mes oreilles. Ils arrivent à beugler tellement fort que ma musique ne peut stopper leurs sons.
Je ferme le roman que j'ai entre les mains. Marque-page mit en place. C'est l'heure d'aller en ville acheter quelques pommes pour la maison. Je sors de ma chambre. Les chats me collent en miaulant. Ils ronronnent. Mes mollets vibrent. C'est agréable. Une fois dans le salon, les chats m'abandonnent pour se faufiler dehors par leurs chatière. Mon chien est assit face à la porte. Il me regarde. Il veut sortir. J'enfile mes baskets, je prends mon sac, j'attache le chien et c'est parti. Nous voilà en direction du marché des Hents. Des jumeaux incapables de s'entendre. A croire qu'ils aiment se contredire pour un rien c'est deux la. Parfois, la seule chose qu'il manque dans cette ville, c'est le silence. Il y a toujours un truc qui ne va pas. Une engueulade à entendre. Un bordel insupportable. En chemin, je croise une petite bande de crétins qui s'amusent à vider les poubelles sur les routes. Mon chien ne les calculs plus. L'habitude. On passe sans croiser leurs regards.
Mon chien s'assoit à côté de moi le temps que je regarde les fruits de ma convoitise. Je prends les pommes les moins amochée. Leur culture est rarement fructueuse. On fait avec. Je prends aussi quelques légumes en plus. Maman ne m'en voudra pas. Deux courgettes pour le prix d'une. Un sac de pommes de terre pour moitié prix. Je fais une affaire. Je donne le compte à l'un des jumeaux et je prends le chemin du retour. Les griffes de mon ami rapent le sol de temps en temps. Je sais qu'il me suis. Ça me rassure. Être seule dans cette ville, c'est pas la joie. C'est une bonne excuse pour se faire emmerder. J'ai un gardien.
Dès que je rentre chez moi, je libère mon chien et je vais mettre les légumes dans le frigo. Une odeur désagréable en sort. La soupe a tournée. Je prends le récipient pour aller le vider dans les toilettes. Je retourne dans la cuisine après avoir tiré la chasse d'eau. Je lave le récipient, le sèche et le range. Je prends une pomme, le reste se retrouve dans un panier en tissus sur la table de la cuisine. Je retourne dans ma chambre pour préparer mon sac. Je vais aller à la bibliothèque. Dans mon sac je mets les livres que j'ai emprunté, ma pomme et une bouteille d'eau. Je vais poser mon sac près de la porte d'entrée. J'ai encore une heure à atteindre avant l'ouverture du bâtiment. Je m'allonge dans le canapé du salon. La musique dans mes oreilles grésille un peu. Je bouge le fil de mes écouteurs. Merde. Je n'ai pas de paire de rechange. Je vais devoir m'en passer le temps que la paye de ma mère tombe. Je retire mes écouteurs. Le son de mes pensées prends toute la place. Mes questions se mettent en route. Mon cerveaux sans musique, c'est une vraie machine. Je ne peux pas vider ma tête sans une occupation. La musique est le meilleur des remèdes.
Je prends la télécommande sur la table basse et j'allume la télé. Je tombe directement sur des dessins animés. Je repose la télécommande. Je m'installe mieux sur ce piteux canapé. Je ferme les yeux en écoutant le son émanant du téléviseur. Mes pensées sont partis.
Me voila endormis. Le monde dans lequel je me trouve une fois Morphée arrivée est invivable. Je ne peux être tranquille lorsque je dors. Les cauchemars sont attachés à moi comme des sangsues.
Pour cette sieste, le cauchemar présent est simple. Je suis suspendu au-dessus du vide. Un clone de moi tient la corde qui me permet de rester dans les airs. Elle rit. Savoir qu'elle a le pouvoir de vie ou de mort sur moi la fait jubiler. J'entends les craquement de la corde. Mon corps devient trop lourd. Ma vie ne tient qu'à un fil. Je n'arrive pas à fermer les yeux. La panique et la peur se sont emparés de moi. Je ne peux rien faire. Le moindre mouvement met fin à ma vie. Même si je voulais bouger, je ne pourrai pas. J'en suis incapable.
Je sens le vent fouetter mon visage. La corde a lâché. Je tombe dans le vide. Le sol s'approche de plus en plus. Je peux distinguées une personne en bas. Une ombre que j'apprécie beaucoup. La mort m'attends. Elle me sourit en tendant les bras. Mon corps atteint le sol. Tout mes os craquent et la vie s'échappe de mon corps. Je peux enfin me réveiller.
Il est l'heure pour moi de partir. Je suis en sueur. J'ai toujours peur. Personne ne remarquera. Personne ne fait attention à qui que ce soit ici. Je prends mon sac et je pars à la bibliothèque. C'est le seul endroit où je me sens en sécurité. Mon portable est dans ma poche. Je n'ai plus de musique. Je marche en ayant les engrenages de la machine cérébrale qui me sert de cerveau en route. La moindre chose que je regarde me suscite tout un tas de questions. Par moment, j'ai l'impression que ma tête va exploser. J'aimerais pouvoir être une personne normale. Ne pas avoir un cerveau comme le mien. Être bête et faire des choses stupide sans me soucier des conséquences comme le fait cette bande d'idiots que je croise pour la deuxième fois. Cette fois, ils s'amusent à mettre le courrier des gens dans les égouts. J'évite de les regarder. Pourquoi font-ils ce genre de choses ? Ils ont 16 ans. La vie peuvent leur être favorable.
J'arrive enfin à mon lieu de rendez-vous avec la liberté. J'entre en souriant. Je dépose les livres que j'ai emprunté dans la boîte à retour. Je prends les clés du sous-sol que me tend Madame Joly. Je lui souris pour la remercier et je m'enfonce dans les lieux secrets de ce merveilleux endroit. Je tourne la clé dans la serrure, la porte grince, l'odeur des vieux livres encore en excellents état me chatouille le nez. Je peux enfin me détendre. La sécurité m'enveloppe. J'allume ma petite lampe torche de mon téléphone et je m'enfonce entre les étagères. Je prends quelques livres. Je m'installe contre un mur et je commence à lire. Je me laisse envoûter par les mots. L'odeur de l'ancre me fait voyager. Le livre que je tiens entre mes mains sens légèrement le rhume. Cet ouvrage raconte l'histoire d'un pirate. Ce ne sont que des légendes mais j'aime croire qu'ils ont existé. Que des êtres comme eux ont pu voir l'eau de la mer être bleu. Parfaite. Sans la moindre pollution. Maintenant, cette eau est grise. La moindre vies de ses contré anciennement bleu n'est plus qu'une vaste légende. Le poisson n'existe plus sur notre planète. J'aimerais tellement voir la mer. La voir reprendre ses droits et la voir avec son magnifique bleu.Rêver c'est une chose que j'adore faire. Je me sens libre et aucunes limites mes imposé. Je peux rêver de tout ce que je veux. Je peux imaginer les histoires des romans que je lis. Je peux faire tellement de choses. Je peux surtout imaginer un monde dans lequel je me sentirai vivante. J'aimerais tellement pouvoir faire ce que je veux. Être libéré de mes démons. Vivre dans un endroit magnifique avec ma mère et nos amis nos animaux de compagnie. Je voudrais voir tellement de choses. Voyager. Découvrir le monde. Mais voyager dans mon monde actuel, c'est impossible. Il faut une carte de voyage agréée par le gouvernement, pour ça il faut avoir préparer son séjour, pour ça il faut avoir prit des vacances, pour ça il faut avoir eu assez d'argent pour partir et ce permettre de prendre quelques jours de vacances. Un cycle vicieux, pas d'argent, pas de voyage.
Une vie merdique. Un monde merdique. Les livres c'est ma vie. Plus le temps passe, plus la batterie de mon portable baisse. Dans quelques minutes je n'aurai plus de batterie. Cela va faire cinq heures que je suis au sous-sol. La bibliothèque va bientôt fermer. Je ferme le neuvième livre de ma journée. Je les remets à leur place et je ferme à clé derrière moi. Mon portable de nouveaux en poche, je rends les clés et repars chez moi. Ma mère n'est pas encore rentrée. Il est bientôt dix-huit heure. Je vais préparer la gamelle du chien. Je le sortirai après. Les chats vont encore ramener des rats pour ce nourrir. Ils ont eu leurs rations de croquettes ce matin. Après ils chassent. Je vais devoir faire à manger. Encore de la purée et de la viande en conserve. C'est pas très nutritif mais ça remplie assez l'estomac. Je ne mange pas beaucoup de viande, je n'aime pas trop ça. J'aime le poulet principalement. C'est un produit de luxe. Je n'en mangerai sans doute pas avant mes quatre-vingt ans.
Je rentre enfin chez moi. Je nourri mon chien et je vais poser mon sac dans ma chambre. Je fais ce que j'avais prévu. Je mange encore seule ce soir. Je me pose dans le canapé avec mon assiette. Je mets la télé pour manger avec un fond sonore autre que la gueulante des voisins. Mon repas est froid. Le micro-onde nous à lâché hier. On a plus de gaz pour la gazinière. Aujourd'hui, c'est une journée ordinaire.
Une fois la vaisselle faite, je me mets en pyjama et je m'allonge dans mon lit. Je prends l'enveloppe avec l'invitation du gouvernement. Je la relis en me mordillant la langue.
J'ai vraiment envie de savoir ce que le programme du gouvernement contient. Je veux dire, plus en détails. Si ça vaut le coup. Si on nous enfume pas. Si et si et si... Que des Si ! Je n'en peux plus de tout ça ! Faite moi rêver et redonnez-moi l'envie de vivre ! Ma curiosité est un défaut pour beaucoup, pour moi, je pense que c'est une qualité. C'est elle qui va me guider jusqu'à ce rendez-vous vendredi.
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The Paradise Island
Mystery / ThrillerSalut. Flora, 20 ans, Enchanté. J'ai été choisie pour vivre sur une île artificielle créée par le gouvernement. Les personnes choisis vivent ensemble afin de tester un programme. Nous, jeunes entre 18 et 25 ans, sommes formé pour notre travail de rê...