Hot and Cold

29 - Plonger dans l'ivresse

⚠️Sujet sensible⚠️

Flou
                     Trop lumineux
Chaleur
           Trop chaud
                           Pourquoi il fait aussi chaud ?

- Aïe !

Je viens de trébucher sur quelque chose. Qu'est ce que c'est ? Une pierre ? J'en sais rien mais... oh non je crois que je vais vomir. Ma tête tourne.

Merde je suis bourré ?

Putain fait chier !

Et où est ce que je suis ?

Je me retourne et voie une enseigne. La boîte. Je suis devant la boîte et je crève de chaud. J'ai l'impression que mon cœur va à cent à l'heure.

Et je vais vraiment finir par vomir si tout continue de tourner comme ça.

Je me dépêche d'aller dans une ruelle adjacente à la boîte et je me vide complètement dans la poubelle.

Je transpire. Je suis collante de transpiration. Je décide de m'asseoir sur le béton froid. Le choc entre la chaleur de mon corps et la froideur du sol me brûle. Mais je reste car j'ai besoin de cette brûlure. J'ai besoins de ce froid là.

J'en ai besoin. Je le veux.

Je ne sais pas combien de temps exactement je reste ici mais je commence à m'ennuyer. Je me relève donc sur mes talons et tangue encore un peu.

Mais quand je marche pour sortir de cette ruelle, une silhouette apparaît. Je crois d'abord à une hallucination mais cette silhouette se rapproche de plus en plus.

Elle s'arrête tout près de moi mais son visage est un peu flou. J'ai du mal a l'identifier. Il m'agrippe par le bras. Et ce contact me fait un électrochoc. Je me défais rapidement de sa prise et le frappe au niveau du ventre. Je le dépasse et tente de courir mais je n'y arrive pas. Au contraire je m'écrase par terre. Je tente de me relever mais quelque chose m'en empêche.

Un corps.

Un corps me maintient au sol.

- Non ti muovi da lì, mia bella puttana. J'entend tout près de mon oreille. (Toi tu bouge pas de là ma belle petite pute.)

Je ne comprend rien à ce qu'il raconte. Tout va vite et mon corps se fait soulever. Des bras me soulève. Sauf qu'il n'y a pas que deux bras.

Alors sois je vois double... sois je suis entrain de me faire emporter par quatre bras.

Je suis bourrée, toute seule, mais ça ne va pas m'arrêter. Putain ils veulent profiter de moi. Ils veulent... ils veulent...

Oh non je ne crois pas.

Dans un moment de lucidité, je me débat furieusement et arrive à me défaire de leur bras. Je me retourne et commence à me défendre. Sauf que mon esprit et encore brumeux et je n'arrive pas bien à discerner mes deux cibles. On tente de me transporter encore mais j'arrive à toucher leurs couilles. Aux deux. Je le sais grâce à leur cris. Il n'y a qu'une douleur au couilles qui peut provoquer ce genre de cris aigüe.

- Sala pute.

Ce mot.

Encore ce mot.

Mes mains viennent automatiquement se placer sur ma tête mais je ne l'ai pas. J'avais des lunettes mais je ne l'es ai pas. Elle sont par terre. Je n'ai rien et c'est pour ça que ce mot revient encore. Je suis à découvert.

Non, non, non, pas encore.

Une rage soudaine me prend mélangé à de la panique. Je récupère mes lunettes couchées par terre, les remets sur mon nez et là je ne rigole plus. J'asseye coups de pieds et coups de poings. Je n'arrête pas. J'attrape leurs têtes et les envoies contre une voiture.