Ninjago: Louna Garmadon

Chapitre 5

Une tornade venait de se déclancher tout autour de moi. Surprise, je n'osais plus bouger le moindre membre de mon corps. Je voyais mon frère regardait autour de lui tout comme les serpents comme si je n'existais plus. Quelques uns, téméraires, essayaient de franchir cette tornade soudaine qui grandissait un peu à peu au fur et à mesure qu'elle absorbait le décors du hall ainsi que les serpents. Toujours prise au centre de celle-ci, je ne semblais pas être aspirée. Mes cheveux blonds partaient de gauche à droite pendant que mes yeux se tournerent vers la sortie. Je devais l'atteindre.. Il le fallait vraiment. Je me mis à avancer, un pas après l'autre, remarquant que cette bourrasque de vent avancait au même rythme que mes pas. La puissance phénoménal du vent aspira la porte qui partis tout en haut de cette impressionnante tornade. Cependant je commençais à fatiguer. Elle consommait pas mal de mon énergie.. Mais je ne savais comment l'arrêter, je ne pouvais la dompter. Mon pied gauche franchi enfin la sortie, me retrouvant à présent dans une ruelle, où la pluie de cette journée, tombait à grosses gouttes. La tornade commença à se calmer, jusqu'à finalement s'évaporer, laissant le doux bruit de la pluie parvenir jusqu'à mes oreilles. Je me vêtus de ma capuche avant de m'éloigner rapidement. Lloyd criait mon nom, juste derrière moi, mais bizarrement il me demandait où j'étais. Était-il devenu aveugle ou quoi ?

J'avais finalement finit par m'orienter afin de retourner dans ma demeure, au village de Jamanakaï. La pluie avant laissée place aux derniers rayons du soleil, créant un joli arc en ciel, apportant un peu de couleur à cette sombre journée. Mes cheveux étaient trempé et je commençais à avoir un peu froid, cette fin de journée humide n'apportait rien de bon à cause de sa fraîcheur. Je soupirais en essorant ma crinière du mieux que je pouvais.

-Atchoum

Ça y est, mon corps ne supportait plus cette fraîcheur. Je me mis à courir vers mon village, plus très loin. Je saluais les habitants, qui me répondirent en retour, en arrivant sur place avant de gagner rapidement ma maison. Je saluais mes parents adoptifs avant de foncer prendre ma douche. Ils avaient du s'inquiéter pour moi. J'étais partie en pleine nuit après tout.
L'eau chaude me brûlait la peau mais c'était tellement agréable... Je restais là un moment avec que ma mère adoptive ne vienne frapper

-Louna? Tu viens manger? Le repas est fin prêt.
-J'arrive m'man !

À contre cœur je me séparais de cette douce eau chaude et revêtu mon pyjama d'un violet assez foncé d'ailleurs avant de partir en courant manger. Cependant... Qu'était-il arrivé aux ninjas? Je n'avais pas eu de nouvelles d'eux depuis que l'explosion avait retentit et que je les avais vu à terre. Il me fallait y retourner, je le sentais, même pire, je le voulais. Pourquoi tenais-je donc tant à ces inconnus? Je ne les connaissais pas, mais mon coeur me forçait la main, me criant de retourner sur les lieux de l'explosion
Le repas se passa dans le calme, ce qui était assez rare par les temps qui courraient. D'habitude, ils me questionnaient sur mes disparitions qui parfois duraient toute une journée. Mais aujourd'hui rien. Je partis par la suite de mon lit et me mit à fixer mon plafond. Pourquoi ? Pourquoi les avais-je rencontrés? Je n'ai rien à leur devoir. Je n'ai pas à m'occuper de leurs affaires. Alors pourquoi ? Tant de questions sans réponses qui me passaient par la tête. Pourquoi il fallait que je sois lié à eux par le destin.. Je me redressais puis fouilla sous mon lit pour trouver mon ancienne batte, un peu ensanglanté sur les bords. Tapant légèrement ma main avec, je me plongeais dans mes pensées pour décider de la suite des événements. Tout d'abord il y avait mon frère. De l'autre côté, ces inconnus. Mais je pouvais très bien ne pas intervenir. Je commençais à taper un peu plus fort sur ma main, agacée. Il fallait une réponse, il m'en fallait vraiment une. Je donnais un dernier coup sur ma main avant de me lever et de sortir par la fenêtre. J'allais retourner à ce temple. C'était décidé !

La nuit était arrivé, et malgré la fatigue causée par ses évènements, j'avançais. Les rues mal éclairées du village ne me faisait aucun effet. Je n'avais même pas l'impression de voir ce qu'il y avait face à moi. J'étais en pyjama, avec une batte, pour retrouver des personnes peut être mortes et enterré. Quelle stupidité de ma part. Je traversais sans peine la forêt, arrivant enfin face à cette colline aux, dit-on, 1000 marches. Je soupirais, gravissant marches après marches pendant de bonnes heures, jusqu'à ce que la dernière marche se montre enfin. La grande porte se dressa devant moi, je la poussais légèrement, mais à moitié calcinée et endommagée par l'explosion, elle tomba au sol, éclatant en mille morceaux. Sans trop réfléchir, j'enjambais les débris avant de faire face au carnage laissé par mon frère. Il n'y avait strictement plus rien. Juste de la fumée. Je fis tourner ma batte dans ma main en soufflant. À quoi m'attendai-je en venant ici ? Voir 6 ou 7 sourires pointés vers moi? Je fis un pas de plus et me mis à parler dans un vide des plus total.

-Hey, y'a quelqu'un? J'ai pas que ça à faire je vous signal. Je veux juste savoir si vous allez bien? À moins que vous soyez morts et que je parle dans le vide à des êtres qui n'existe même plus?

J'attendais une possible réponse, mais au bout d'une minute écroulée, je me mis à rire toute seule, comme une folle

-Mais bon sang, à quoi je m'attendais, bien sûr qu'ils ont tous crevés! Personne aurait pu survivre à ça ! J'aurais mieux fait de rester dans mon lit, ça m'aurait évité un déplacement pour rien ah ah ah

Je fis un pas en arrière avant de percuter quelque chose. Je pris peur d'un coup. Était-ce lui.? Était-il revenu.? Oh par pitié pas ce taré.. Je me retournais pour faire face à ce qui se cachait dans l'obscurité. Deux yeux bleu électrisant me fixaient. J'avalais ma salive. Il se pouvait donc bien qu'ils aient réussi à s'en sortir.. C'est alors que la pleine lune refit son apparition, triomphant des derniers nuages noirs, me dévoilant que ce n'était pas la seule paire d'yeux qui me fixait depuis le début.