Red Rowers est orpheline depuis ses cinq ans. Passant de foyer en foyer à cause de son tempérament ingérable, l'école à la maison était le seul choix aux yeux de son assistante sociale.
Mais lors du passage au lycée, il semblerait que quelque chose...
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— Merde Jayla ! Je t'avais dis de te dépêcher, on va être en retard maintenant.
Je croise mes bras sur ma poitrine et me tourne du côté de la fenêtre pour ne pas à affronter le rire sournois de ma sœur.
— Jaden, arrête de parler aussi fort.
Javon à l'arrière, tente de rattraper ses heures perdus de sommeil dans les vingts minutes de route qui nous sépare du lycée.
— Cette Red Rowers te met vraiment dans tous tes états.
— On parle de Reddy !
— Elle sera au voyage, profite en pour essayer de lui parler.
Je souffle et daigne me tourner face à elle, le dis plaqué contre la portière.
— On voit bien que t'as aucune idée de qui est Red. Elle me fait peur ! Quand je lui ai lancé accidentellement ma balle de baseball dans le visage j'ai cru qu'elle allait me tuer.
— Et le coup avec la prof était encore de ta faute.
— Ouais c'est vrai mais... attends, comment tu es au courant pour cette histoire.
Je connais que trop bien Jayla pour savoir ce que signifie ce sourire. Elle a parler à Red sans même nous le dire. Je me mords le poing en rigolant à moitié.
— On est arrivé ! Tout le monde descend et vivement que je profite de cette semaine sans vous à la maison.
Je reste sans voix et est incapable de lui demander autre chose en ce qui concerne sa rencontre avec Red.
Je sors de la voiture et récupère mon sac dans le coffre en balançant celui de Javon sur lui pour le réveiller.
On se dirige vers les bus qui n'attendent sûrement que nous pour démarrer. Monsieur Magwell nous annonce qu'il ne reste qu'une place dans chaque bus et je maudis Jayla de tout mon cœur.
Javon part en direction d'un autre, toujours à l'Ouest alors que je monte dans celui surveiller par le professeur de math.
Je pris intérieurement pour ne pas tomber sur un élève à l'odeur corporelle peu plaisante, un élève dans une période de rébellion, un fou furieux ou encore un homme des cavernes ronflant aussi fort qu'un tracteur en fonctionnement.
Mes yeux bougent de droite à gauche et au moment où je découvre le siège libre, mon cœur se détend tout autant qu'il se met à stresser.
— Je peux m'assoir ? Il n'y a plus de place ailleurs.
Je suis persuadée qu'elle rêve de ne pas retirer ses écouteurs et faire comme si elle ne m'entendait pas mais Red retire celui de droite avant de poser son regard désintéressé sur moi.
— Est-ce que j'ai le choix ?
— Je ne crois pas.
Je la vois jeter de rapide coup d'œil dans la totalité du bus en espérant voir un siège libre mais je me suis déjà assuré de faire ce tour.
