Winter is blowing again
I wonder how much time has passed
Everything has changed besides myself
I get so lonely that it hurts so much
I'm getting lonelier to the point it hurts
I, who still miss you
Am still standing in the same place
Reminiscing about our old days
I close my eyes and remember***
Présent
Appartement n°0325 d'un immeuble en centre-ville, Séoul, 4 Décembre 2022.
Le soleil est levé depuis peu lorsque le réveil de Lee Minho se déclenche, provoquant un grognement chez son propriétaire. Une main jaillit hors de la grosse couette hivernale et tâtonne la table de chevet, à la recherche du petit appareil entrain de sonner.
Trouvé. La chambre se retrouve à nouveau plongée dans la silence et Minho se retourne dans sa couette, prêt à retourner au pays des rêves. Il n'a pas l'obligation de se lever pour se rendre au travail, ses congés hivernaux ayant débutés prématurément, le premier Décembre dernier. Personne ne l'attend nulle part, et c'est très bien ainsi.
Le jeune homme aux cheveux bruns soupire, conscient que se rendormir ne va rien changer à ce qu'est devenue sa vie depuis maintenant un an. De plus, malgré sa couette, il fait frais et des frissons lui parcourent le corps.
Minho roule sur le flanc droit et se redresse, les yeux mi-clos, il s'assoit au bord de son matelas.
-Réveille toi, Ji-
Le brun tourne brusquement sa tête vers le centre du lit en ouvrant les yeux pour de bon.
Vide. Le matelas n'a mémorisé aucune autre emprunte de corps que celui de Minho. Il a dormi seul, comme tous les matins depuis un an.
-sung..
Pourtant, c'est le même cinéma tous les jours. Chaque fois que le brun se lève, il croit encore qu'un autre est avec lui, toujours la même personne. Minho passe une main dans ses cheveux en désordre et pousse un soupir. Il n'arrive pas à tourner la page.
Le jeune homme quitte son lit et entreprend de faire remonter le store électrique baissé devant sa fenêtre. Son regard se perd à travers la vitre, observant sans vraiment voir les commerces s'animer, les étudiants grimper dans leurs transports scolaires ou encore les adultes emmitouflés jusqu'au cou acheter un café avant de se rendre au travail.
L'hiver souffle à nouveau.
Minho récupère le haut de pyjama posé sur sa chaise de bureau et l'enfile, les températures sont trop basses pour qu'il puisse se permette de déambuler torse nu dans son appartement, malgré la chaleur produite par les radiateurs. N'ayant pas l'énergie pour convenablement faire son lit pour le moment, il se contente de défroisser sa couette, de la plier et de la déposer au bout de son matelas.
Le brun glisse ses pieds dans ses claquettes de marque et ouvre la porte de sa chambre pour en sortir. Lorsque le bruit de ses pas se fait entendre pendant qu'il traverse le couloir en direction de la pièce centrale de l'appartement, qui n'est autre que un salon associé à une cuisine américanisée, les bruits de grelots agités retentissent et deux boulent de poils arrivent de cette pièce centrale à toute vitesse pour se frotter contre les jambes de leur maître.
-Bonjour Doonie, bonjour Soonie. lance Minho, s'accroupissant pour caresser ses adorables chats. A en juger par leurs miaulement et leur façon d'attirer le plus possible l'attention du brun, ces deux démons ont faim. Quant le seul humain de cet appartement arrive dans la cuisine, il s'aperçoit qu'effectivement, les deux gamelles sont vides. Alors, il ouvre le placard dans lequel se trouvent les sachets de croquettes au thon, attrape celui entamé et l'ouvre afin de remplir l'estomac de ses deux animaux de compagnie. Il sourit en caressant leur pelage d'un roux clair, et son regard s'arrête sur la troisième gamelle, toujours vide.
-J'irai chercher notre princesse tout à l'heure, le véto m'a téléphoné hier. Vous avez hâte de revoir Dori, n'est-ce pas les garçon ? Les chats restent silencieux, dévorant leur petit-déjeuner avec appétit. Puis, de toute façon, ils ne répondront pas à Minho, si les animaux savaient parler le même langage que les humains, ça se saurait.
- J'espère qu'elle ne s'est pas sentie trop seule, pauvre pépète.. Dori a eu besoin d'une petite intervention chirurgicale suite à une blessure qui s'est infectée, et le vétérinaire a souhaité la garder en observation une nuit pour être sûr que tout irait bien suite à son opération.
Sans rien ajouter de plus, le jeune homme se prépare un café et part s'installer dans son canapé. Il allume la télévision et continue la série qu'il a commencé il y a deux jours, elle n'est pas très intéressante mais elle occupe ses matinées, et c'est la seule chose qu'il demande.
Une vingtaine de minutes passe et Minho se lève pour aller déposer sa tasse de café dans le lave-vaisselle, qui ne va d'ailleurs pas tarder à être rempli. Le brun récupère son téléphone laissé sur le bar hier soir et il retourne s'affaler dans son canapé, son cellulaire éteint dans la main.
Le jeune homme prie silencieusement pour avoir une quelconque notification, un message de la part de celui qui l'a laissé un an auparavant, et il presse le bouton afin d'allumer son portable.
Malheureusement, rien.
Aucune trace de lui, comme tous les jours depuis décembre dernier, et cela fait un an jour pour jour.
Le quatre Décembre deux-mille-vingt-et-un, Lee Minho le voit pour la dernière fois, et de déchirants adieux ont lieu. Ce quatre Décembre deux-mille-vingt-et-un, le monde du brun s'effondre pour la première fois.
-Tu me manques, Han Jisung.

VOUS LISEZ
Winter Falls [Minsung]
FanfictionMinho soupire, et passe sa main dans ses cheveux en désordre. Le lit est vide. Il a dormi seul encore une fois, comme toutes les nuit depuis un an. Il a beau avoir ving-trois ans, il n'arrive toujours pas à tourner la page, même un an après. -Tu m...