- { Chapitre 4: Valeurs } -

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CHAPITRE 4 : VALEURS .




Monaco.



Après ces mots, la réalité me frappe en plein visage. Le dire, l'entendre, rend les choses réelles et ne nous permet plus de les nier.

Prise d'une envie désagréable, je me lève et avance vers lui. Son regard d'un vert impérial, glisse sur mon visage examinant chaque détail. Mes paupières colorées d'un fard brillant brun orangé, accompagné d'un trait d'eye-liner et d'une légère couche de mascara allongeant mes cils. Ses yeux continuèrent leur inspection et s'immobilisèrent quelques secondes sur mes lèvres, recouvertes d'un rouge à lèvres mat café au lait. Une lueur que je reconnaît entre mille, traverse ses prunelles quand il observe ma tenue. Celle-ci composée d'une robe en velours couleur cerise, me collant à la peau s'arrêtant au milieu des cuisses et une paire de cuissardes à talons aiguilles noir effet velours, lacées à l'arrière de la jambe. J'aperçus sa mâchoire se crisper et ses poings se serrer à mesure qu'il m'examine . Il plante ses yeux dans les miens et me fixe. Tandis que lui est enfoui dans son silence, mon envie elle, ne s'était pas épurée et menace de sortir d'une seconde à l'autre.

_ Je peux aller aux toilettes ? Demandé-je avec empressement, une fois arrivée près de lui.

Il arque un sourcil d'incompréhension, mais me guide tout de même jusqu'aux dites toilettes. Il m'indique alors la porte et je m'y précipite en verrouillant la porte derrière moi. Tête au-dessus des toilettes, accroupie par terre, je régurgite l'entièreté que contenait mon estomac. Mon poing tape le mur adjacent. Vomir, me répugne. J'entends soudainement frapper à la porte derrière moi.

_ Malia ? M'appelle Orion avec une voix qu'il s'efforce de garder neutre, mais où je perçois tout de même son inquiétude.

Je suis incapable de lui répondre, ma gorge sèche, irrité et serré, m'empêche de sortir le moindre mot. Énervée, mon poing tape une énième fois le mur.

_ Malia ! Ouvre-moi cette putain de porte ou je la défonce ! Ni une, ni deux, la porte cogne contre le mur violemment, me faisant sursauter.

_ Merde ! Jure-t-il en s'approchant rapidement de moi. Il regroupe mes cheveux et les attache, à l'aide d'un élastique, pour ensuite venir me caresser délicatement le dos, tout en me disant d'un ton calme :

_ Calme-toi, respire. Voilà comme ça. Détends tes muscles, décontracte tes abdos, ça ne fait qu'augmenter tes vomissements. Tout va bien, angelo mio (mon ange). 

Petit à petit je me détends, ma respiration était redevenue régulière. Il est toujours là, à mes côtés, attendant patiemment que je me calme. Lorsque je suis complètement calmée, je tourne ma tête vers lui et nos regards se croisent simultanément. Nous ne nous lâchons pas des yeux pendant quelques secondes, qui me paraissent aussi longues qu'une éternité.

Vita Di SegretiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant