SAHA - Les Flammes Jumelles [ TAEKOOK - TERMINÉ ]

【Ｖｉｏｌｅｔ】 Le lac

- ... éplucher les écrits de mon père, ceux des Alena, même retourner voir sa fille. Peut-être chercher dans les contes de piraterie si l'un d'eux n'est pas tombé accro d'un fantôme à cause d'une pierre... pourquoi ne pas aller faire un tour dans dans les eaux italiennes où Alena a sauté ? Chercher le joyau pour le faire analyser ou le faire infuser pour le purifier avec ou...

Je fais les cents pas entre le bureau vitré de la team, le grand salon et l'entrée du château qui est ouverte vu le beau temps extérieur.

En vrai, je surveille si je ne vois pas la berline du bureaucrate arriver parce que je sens la douleur qui commence à se profiler.

Il est parti au centre commercial avec Jimin, n'ayant pas prévu les 30 degrés des jours suivants, à Busan.

Ils m'ont pourtant dit de l'accompagner... mais je suis plus fort que ça.

- Prends tes putains de médocs!

- Fous-moi la paix. Réponds-je à Yoongi qui, malgré son casque, à l'air d'être agacé par mes propositions, j'avoue, incessantes.

Jimin me tient au courant de toutes leurs entrées et sorties dans tel et tel magasin mais ils ne sont toujours pas partis du centre commercial.

Kim m'a laissé un tee-shirt et un pull mais j'ai rapidement compris, après la crise d'hier, que ça n'allait plus fonctionner longtemps.

Nous rentrons dans le H & M
Reçu

- PUTAIN! Juré-je avant de lancer mon smartphone au sol, ce qui effraie Hobi derrière le verre des bureaux.

- JK! PRENDS UN ANXIOLITIQUE! Me hurle t'il.

Je suis essoufflé, j'ai l'impression que tous mes muscles sont congestionnés, la sueur de mon front dévale ma tempe.

- Écoute Hobi, Jungkook. Ajoute Namjoon.

Je quitte mon smartphone des yeux, plus loin sur le sol et regarde vers la porte.

- Je vais courir. Glissé-je.

- QUOI?! KOOKIE!

Je passe les portes en foulées rapides, descends l'escalier et court vers les jardins et le lac.

Il faut que je me concentre. Que j'oublie mes sens, que je me vide l'esprit. Je cours dans les allées fleuries du château visant à me concentrer sur les battements de mon cœur meurtri.

Je grimace après quelques minutes, sentant que les coups de couteau s'apprêtent à me mettre K.O. mais je trace, je sprinte, j'écoute les graviers se faire écraser par mes pas, les criquets qui chantent au soleil, le vent passer dans les arbres, le soleil chauffer ma peau. Je ralentis mes pas quand les reflets du lac arrivent à ma vue.

Ce lac où je passais le plus clair de mon temps avec mes grand parents, où j'ai appris à nager, où je me posais pour réfléchir quand je me disputais avec mon père.

Je suis essoufflé, mon cœur, se battant pour ne pas souffrir, qui essaie de sortir de ma poitrine tellement j'ai sprinté dans les jardins. J'ai trop chaud, je transpire trop. Je passe mon tee-shirt par dessus la tête et le lance au loin.

L'étendue d'eau est massive... je crois que je n'étais plus venu ici depuis le décès de papa. Je ne réalise pas que-

- Aah! Fais-je quand une des lames du manque me transperce la poitrine.

Une puis deux, puis trois.

Mon souffle est coupé. Je tombe sur les genoux et m'écrase, dos au sol.

Le ciel est bleu. Il n'a jamais été aussi bleu, peut-être parce qu'aujourd'hui, je vais mourir. Peut-être que mon cœur n'est pas assez fort pour souffrir comme ça.