quatre cent quarante hertzLa promesse d'un nouveau printemps s'accomplissait, le paysage se teintant de rose : les cerisiers étaient à nouveau déployés et réglait l'harmonie de la ville sur un ton féérique. Comme plongé dans un rêve, on pouvait presque voir les courants d'air scintiller accompagnés d'un son délicat de cloche. L'arrivée du mois d'avril avait agréablement adouci toute la ville, où les parfums et les couleurs s'associaient dans une ambiance chaleureuse. Les oiseaux déployaient enfin leurs mélodies sifflantes au lever du jour, au bonheur de certains et à l'agacement d'autres. Le gris qui dominait par sa froideur les derniers mois avait disparu, la nuit cessait d'envahir hâtivement les soirées.
Quant aux étudiants japonais, ils se préparaient à la nouvelle année scolaire qui arrivait. Pour certains, avec une hâte intenable, et d'autres, se rongeant les ongles d'angoisse. Dans les maisons environnantes, nombreux étaient ceux qui avaient rangé leurs manteaux dans leurs placards, redoutant le moment où il faudrait les ressortir. Enfin, un des meilleurs aspects de cette période étaient le fait que, malgré le départ des températures basses, celles-ci n'en devenaient pas intensément élevées et insupportables. On sortait couverts mais légers, on pouvait en profiter pour sortir de son armoire ses meilleurs cardigans.
Ce tableau semblait si harmonieux, si paradisiaque, si parfait, qu'il était difficile d'imaginer que quelconque être puisse être désemparé et malheureux. On pourrait croire que la nature agissait sur les vivants, manipulant leurs coeurs et leurs émotions vers une coïncidence instinctive avec l'entourage. Parce que la Terre offrait à la planète les merveilles que l'humain ne pouvait reproduire, parce que le retour du soleil avait apporté les fleurs, les chaleurs, les lumières, il aurait pu en être de même dans le coeur de l'Homme. Les sourires revenaient, et avec eux l'envie de sortir, de savourer le monde, de découvrir son prochain. Ce n'est pas pour rien que cette douce saison aux allures de conte de fée s'appelait la saison des amours.
Mais si le printemps apportait la vie, cette dernière préssupposait la mort.
À la manière d'une plante qui germait de la terre, s'étirait jusqu'à son sommet, puis tombait au bout de quelque temps afin de compléter le cycle, Kaori fini terminé son chemin et s'était essoufflée sur sa ligne d'arrivée. Beaucoup étaient ceux qui la plaignait. Elle n'avait vécu qu'une quinzaine d'années. Elle n'était encore qu'une enfant. La maladie avait emportée la jeune fille alors qu'elle n'avait pas atteint son acmé aux yeux des personnes qui avaient eu vent de sa tragique histoire. Et les quelques musiciens qui avaient eu l'opportunité d'assister à ses prestations aussi atypiques que remarquables n'en étaient que déçus que la belle ascension dans le monde de art qui lui semblait promise n'ait pas pu avoir lieu.
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440 Hz (your lie in april)
Fanfictionon craignait que Kosei s'égare encore dans son malheur, parce que le violon de Kaori était orphelin. pourtant il entendait toujours le son, il résonnait éternellement dans son coeur, comme un repère. ྾྾྾ 1shot your lie in april