Chapitre 14

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Amoureux.

Jisung s'arrêta enfin, posant ses mains sur ses genoux, haletant. Il avait couru du lycée jusqu'au domicile de son ennemi.
Il sonna à la porte, tout en essayant de reprendre son souffle, essuyant la sueur sur son front. Très élégant.
La mère de Felix vint ouvrir, surprise de voir Jisung.

« Oh, Jisung ? Je ne savais pas que tu venais, aujourd'hui ! D'habitude tu ne viens qu'aux repas... Felix aurait-il oublier quelque chose chez toi- »

Elle ne put terminer sa phrase que Jisung la coupa:

« Bonjour. Pardon pour l'arrivée improviste. Felix est là ? »

La femme cligna quelques secondes des yeux, l'incita à entrer, et referma la porte derrière elle. Le garçon la remercia et enleva précipitamment ses chaussures.
La femme hocha doucement la tête.

« Oui, il s'est directement engouffré dans sa chambre sans un mot... »

Jisung courut à l'étage, et il souffla, avant de se diriger finalement lentement vers la porte de la chambre de la personne qu'il détestait.
Il déglutit et toqua doucement à la porte. Une voix résonna en réponse, bien que faible:

« Maman, je t'ai déjà dis que j'avais pas envie de parler. Et j'ai pas faim. »

Le garçon à la tête d'écureuil ouvrit tout de même la porte, forçant l'accès.
C'est sûr il a mit une putain de chaise devant la porte, cet imbécile. Avait-il penser.
Effectivement, le garçon australien n'avait pas de verrous, il utilisait donc ce qu'il avait sous la main, désespérément.

Lorsqu'il eut enfin finit d'ouvrir la porte, il remarqua que Felix avait le dos tourné à la porte, il était allongé sur le lit.

« Maman, tu forces. »

Jisung sourit, et il s'approcha de son ennemi, finissant par s'allonger derrière lui, lui faisant un back hug, comme il les aimait tant. Puis, Jisung parla:

« Comment tu parles à ta mère, toi... »

Felix écarquilla les yeux, se tournant.

« Jisung ?! Qu'est-ce que tu fous là ?! »

Jisung posa une main sur la joue constellée du garçon face à lui.

« Calme toi... »

Le garçon face à lui fronça les sourcils, attendant des explication de son entrée chez lui. L'ainé continua alors:

« Je suis désolé de ne pas avoir réagit... »

Felix gonfla les joues murmurant que c'était pas des excuses qui allaient tout changer. Le garçon plus âgé d'un jour sourit et prit son vis-à-vis dans ses bras.

« Je te déteste, et je me suis jamais posé de questions sur quoique ce soit... je me suis jamais demandé si je t'aimais comme je ne me suis jamais demandé quel genre j'aimais... j'ai un peu paniqué toute à l'heure, parce que tu m'as dis quelque chose qui a tout bousculé à l'intérieur de moi. Je suis désolé de ne pas avoir réagit, ça a dû être si dur pour toi... »

Il lui caressa la tête, déposant un baisé sur le front de l'australien, puis ils se regardèrent intensément...

Felix attrapa les joues de Jisung et les pinça fortement.

« Mais putain de face d'écureuil, t'as crus j'étais un p'tit fragile ?! Dis moi ta réponse au lieu de tourner autour du pot. »

Il lui tira encore plus les joues.

« Aïe aie aie ! Oui okay je l'ai mérité mais tire pas aussi fort ! Ça va saigner là ! »

Felix le menaça de tirer encore plus fort jusqu'à décoller ses joues si il ne répondait pas immédiatement.

« Je t'ai dis que je me suis jamais posé la question ! »

Cette réponse eut le dont d'énerver le garçon aux tâches de rousseurs, qui s'exclama, d'une voix grave:

« Bah poses-toi la question sale con ! »

L'appelé « sale con » murmura que la violence ne résout rien, ce qui donna naissance à un Felix tout rouge de colère qui lui mordit la main.

« Ah ! Sale brute ! Lâche ma main ! Et mes joues par la même occasion ! »

Le garçon ne l'écouta pas et vint une nouvelle querelle sans réel sens.
Lorsque Felix fut calmé, ils s'assirent convenablement sur le lit, l'un face à l'autre et Jisung osa enfin dire:

« Tu... me déplais pas. »

Felix rougit furieusement, détournant le regard, demandant si c'était vrai, et Jisung lui répondit, un peu gêné;

« Bah t'es pas mal, t'es beau quoi... et puis... bon niveau caractère y'a mieux mais t'es quand même unique... puis... je pense qu'on pourrait... essayer ? Parce que t'embrasser me déplaît pas, alors pourquoi pas... mais par contre, on reste comme on est ! Ça change pas nos habitudes ni rien, si ça te fais peur. Et si je fais quelque chose qui va pas, ou que je prends trop la confiance, ou que je te fais du mal sans m'en rendre compte, ou que notre relation est toxique, ou que- »

Il ne put terminer de parler que les lèvres de Felix atterrirent sur les siennes. Il passa donc une main derrière la nuque de Felix, et l'autre sur son dos, approfondissant le baisé, remplit d'amour et de tendresse.

« Je suis sur que tu sauras être parfait à ta manière, Jisung. Et oui, je te préviendrais, ne t'inquiète pas, et toi aussi. »

Le Han avait mangé chez les Lee, EunJung ayant insisté. Il fut l'heure de partir, vers vingt heure, après le dîner, bien que les deux jeunes garçons ne voulaient pas se séparer.

« Je préfères te regarder rentrer, vas-y. »

Avait dit Felix, les joues rouges. Il n'avait certes qu'une seule route à traverser, mais il s'inquiétait tout de même quelque peu. Jisung eut un grand sourire en déposant un dernier baisé sur les lèvres de Felix. Il traversa la route le séparant de son amoureux, et il lui fit un dernier signe de la main.
Il rentra enfin chez lui, et se déchaussa. Il salua rapidement sa mère avant de monter dans sa chambre.

Le jeune Han referma la porte et il resta quelques secondes debout.
Puis il souria grandement, et sauta dans son lit, camouflant son visage dans son oreiller, avant de crier de joie dedans.
Felix était beaucoup trop mignon, et contenir sa joie était bien difficile. Il était beaucoup trop heureux, et avait donc crié, bien que l'oreiller ait étouffé son cris de joie.

Le garçon prit une grande inspiration avant de se mettre sur le dos, dans son lit. Il sourit une énième fois, avant de tourner dans son lit.
Il avait vécu beaucoup d'émotions en une journée, il en était donc fatigué.

Bien qu'il ait fait une petite crise d'angoisse, il avait adoré sa journée, bien qu'il avait émit des centaines de doute, il avait eut ses réponses, et maintenant, son cœur qui, auparavant était lourd, s'était allégé, et était maintenant seulement remplit d'amour et de joie.

Il avait sourit une énième fois, et partit rapidement faire sa toilette. Il tomba bien vite de sommeil, ayant hâte de revoir son australien aux tâches de rousseurs, et son... petit ami.

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