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Donc, celui avec qui j'avais dansé au club... c'était mon voisin. Super, vraiment.
Je me retourne vers lui, le regarde droit dans les yeux, attendant qu'il parle.
— "Vas droit au but, Gian, qu’est-ce que tu veux ?" dis-je, la voix pleine de détermination.
Il s'approche, un sourire en coin, et rigole légèrement.
— "À vrai dire, rien. J’aime juste te provoquer."
Il remonte sa main vers mon visage, effleurant ma joue avec une douceur déconcertante. Une telle tendresse que, sur l’instant, je suis incapable de décrire ce que je ressens.
— "Tu es ridicule. Je ne comprends pas pourquoi tu fais ça." Je me défais de son emprise, mal à l'aise. "Le soi-disant vin pour femme t’a totalement retourné le cerveau. Tu ne sais même pas ce que tu dis."
Je pousse doucement son torse, le fixant une dernière fois avant de sortir de la cuisine. J’ouvre la porte d’entrée, attendant qu’il suive.
— "Je ne suis pas ton passe-temps. Trouve quelqu’un d’autre à embêter."
Il sort sans un mot, et je ferme la porte derrière lui. Ce gars a un sérieux problème. Je vois clair dans son jeu, et il est hors de question qu’il m’utilise comme son plan cul. Avoir dansé avec lui ne signifie absolument rien pour moi. Ça serait bien trop facile.
Énervée, je décide d’appeler Pablo. Après tout, je m'ennuie et Gian m'a clairement agacée.
20h00
Je me change rapidement pour être un peu plus présentable. À peine descendue, j’ouvre la porte du hall d’entrée et Pablo est là, avec son grand sourire.
— "Accueilli par la femme la plus ravissante de Londres !"
Il me détaille du regard, de haut en bas, puis s’approche et pose ses mains sur mes hanches de façon un peu trop familière.
— "Tu mérites bien cet accueil." Je ris, croisant son regard.
— "Ouais, je mérite ça." Il rigole, et sans attendre, il m’embrasse.
Je réponds à son baiser sans trop réfléchir. Pourquoi pas, après tout ? Un peu de plaisir n’a jamais fait de mal à personne. Nous montons dans l’ascenseur, toujours en train de nous embrasser, sans un mot. Arrivés à mon étage, j’ouvre la porte de mon appartement et le pousse doucement sur le canapé, le forçant à s’asseoir.
— "Une femme sauvage ? Jamais vu ça avant," plaisante-t-il, tout en me tirant vers lui pour que je m’installe sur ses genoux.
Je me blottis dans son cou, épuisée.
— "Commence pas, je suis fatiguée…" dis-je en fermant les yeux, sentant son parfum.
— "Je suis venu faire le coussin, c’est ça ?"
— "Je crois bien," je réponds en souriant, mes bras autour de son cou.
— "Autant rentrer chez moi, alors ?"
— "Chut, tu parles trop," dis-je en plaçant mon doigt sur ses lèvres pour le faire taire.
Il sourit et dépose doucement des baisers sur mon cou, remontant vers ma mâchoire. Ses mains parcourent lentement mon corps, des hanches à ma poitrine, avant de redescendre vers mes fesses. Ses gestes sont assurés, mais mes pensées, elles, sont ailleurs.
Le baiser devient de plus en plus passionné, et sa langue trouve la mienne. C’est intense, mais au bout d’un moment, je mets fin à l’échange, reprenant mon souffle.
— "Tu es plus chaud que la dernière fois," dis-je en riant légèrement.
— "C’est toi qui me fais cet effet…" Il rit, me basculant doucement de l’autre côté du canapé.
— "Arrête tes conneries. Épargne-moi tes répliques. On regarde un film, maintenant."
Malgré nos échanges physiques, Pablo sait que mes limites sont claires, et il les respecte. Nous n’avons jamais dépassé ces frontières, et je ne suis pas prête à les franchir juste pour le plaisir d’un moment. Mon jardin secret est encore bien protégé, et il le sait.
Nous nous installons finalement devant Netflix. Je zappe un moment avant de choisir The In Between. Le film est ennuyant et, à moitié endormie, je finis par m’assoupir. Quand je me réveille plus tard, Pablo est déjà parti. Il m’a doucement déplacée dans mon lit avant de quitter l’appartement, laissant derrière lui une sensation de calme.
