Prologue

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Je suis à la fabrique, à attendre qu'une des employées m'amène quelque chose à coudre. Une matinée comme toutes les autres. Il est 7h, je viens à peine de me réveiller et pourtant je suis déjà au travail. En même temps, quand je vis l'appartement juste au-dessus de la boutique c'est compliqué de faire plus court comme trajet.

Je vis chez Lucy, une femme de 35, divorcée mais qui n'est pas à plaindre au niveau de l'argent. Elle tient une boutique de costumes sur-mesure et, malgré mon jeune âge, j'ai rapidement appris le métier et l'aide en échange du logement et de la nourriture qu'elle m'offre.

Elle m'a recueilli vu que c'était une amie de ma mère, mais elle ne m'aime pas plus que ça, pour elle je suis la cause de la mort de mes parents. Ils sont mort dans un incendie, j'en sais pas plus. Je n'ai jamais compris pourquoi mais j'ai fini par l'accepter. Elle me respectait, je n'en demandais pas plus. 

J'ai perdu tout souvenir de mes parents, et Lucy n'a jamais voulu me parler d'eux, donc pour moi, c'est comme s'ils n'avaient jamais existé. 

- Lucy : T/p ? me cria-t-elle à l'autre bout de la boutique.

- T/p : oui Lucy ?

- Lucy : prends la commande de cette homme, j'ai des cartons à décharger.

- T/p : oui.

Je travers l'arrière-boutique qui nous sert de fabrique et passe derrière la caisse, avant de contourner l'imposant comptoir en bois sombre et arriver devant un grand homme fin, portant un costume noir qui lui va parfaitement. Sa carrure était plus que parfaite, ses longs cheveux noirs encadraient son visage aux trais fins, et ses gants blancs un peu usé me fient comprendre que c'était un domestique. Je monta sur un petit escabeau fait spécialement pour que je puisse atteindre le comptoir.

- T/p : comment puis-je vous aider ?

- ??? : j'aimerais passer une commande.

- T/p : très bien, il me faut le nom de votre maitre

- ??? : le comte Phantomhive.

- T/p : une adresse.

Sans parler, il sortit un petit papier avec noté dessus l'adresse du manoir du noble dans une écriture absolument parfaite.

- T/p : connaissez-vous approximativement la taille de votre maitre ?

- ??? : je dirais environs 1m5O.

Attend comment c'est possible ? Quel âge ce noble a-t-il pour être aussi petit ? Je dois moi-même faire 1m48. Il a peut-être une maladie qui l'empêche de grandir, qui sait.

- T/p : et enfin votre nom.

- ??? : je suis son majordome, Sebastian Michaelis.

- T/p : très bien, vous avez une date où l'on pourrait passer ?

- Sebastian : le plus tôt possible sera le mieux. Êtes-vous libre demain ?

- T/p : malheureusement nous som-

- Lucy : bien sûr que nous le sommes. Nous serons là vers 14h.

- Sebastian : c'est parfait, dans ce cas je vous souhaite une bonne journée mesdames.

- Lucy : de même à demain.

Une fois l'homme partie, je me tourna vers Lucy, intriguée. On a pourtant 3 commandes demain, pourquoi avoir accepté ? Celle-ci me regarde, son sourire devant l'homme s'estompe peu à peu avant qu'elle ne tourne enfin les yeux vers moi, baissant la tête pour mieux me scruter.

- Lucy : je sais que l'on est plein demain, mais le comte dont il parle est un riche noble et l'un des bras droits de la reine. Donc il est prioritaire.

Je descendis de mon escabeau et rangea le papier où j'ai noté toute les info dans le tiroir avant de reprendre mon poste dans l'arrière-boutique. Un bras droits de la reine, je crois que c'est la première fois que j'entends parler de ce poste. Il doit être vraiment important pour que Lucy déplace la commande de Monsieur Bridger, qui est pourtant l'un de nos de nos plus fidèle client


POV Sebastian

Cette vendeuse avait vraiment l'air très jeune pour travailler, aurait-elle le même âge que le comte ? La voir monter sur ce petit escabeau me donna l'impression d'être devant le maitre. Et très étrangement, l'odeur de son âme ne m'était pas inconnu. Ses yeux aussi, je les ai déjà vu quelque part. 

En plein en pleine réflexion, je me rendis compte qu'il est déjà 7h20. Je dois réveiller le jeune maitre dans 10 minutes. Une fois au manoir, j'eu à peine le temps de poser mes affaires et avant d'aller directement dans la chambre du comte et pour le réveiller. Il dormait paisiblement dans cet immense lit bien trop grand pour son petit corps. À la vue de la lumière qui baigna la pièce, il gémit doucement avant de se frotter les yeux, tel l'enfant qu'il est encore.  

- Sebastian : bonjour comte, il est 7h30, vous avez un planning chargé aujourd'hui. Pour commencer au petit déjeuné, thé noir indien et mille-feuille. Listais-je tout en m'approchant de lui pour l'aider à se lever.

Après la toilette du matin, je l'habilla et l'emmena dans la salle à manger pour le petit-déjeuner. Une fois arrivé, comme à mon habitude je me mis à sa gauche pour lui transmettre le planning de la journée pendant qu'elle entame son repas.

- Sebastian : Vous avez rendez-vous à 9h avec le comte de Valenod pour l'expansion de la fabrique en Europe. Puis des papiers à remplir jusqu'au déjeuné. Ensuite nous rendrons visite à Undertaker pour des infos sur le meurtre du vendeur de toile, pour ensuite allez chercher votre nouvelle canne en ville et aller à la chasse avec le frère de Mademoiselle Elisabeth. Jusqu'au rendez-vous de 18h avec un messager de la reine concernant le meurtre. Pour finir par l'approfondissement de l'enquête.

- Ciel : reporte le rendez-vous avec Valenod à demain.

- Sebastian : impossible, demain vous êtes pris du matin au soir.

- Ciel : je n'ai pourtant rien de prévu après le cours d'écriture chinoise.

- Sebastian : je viens tout juste de prendre rendez-vous à ce moment précis pour un nouveau costume.

- Ciel : très bien. Dit-il dans un soupir étouffé 

- Sebastian : d'ailleurs à ce sujet, je voudrais vous transmettre quelques informations concernant la société que j'ai embauché.

- Ciel : quoi dont de si important pour que je ne puisse manger en paix ?

- Sebastian : eh bien, la personne qui prit ma commande était une jeune fille, elle doit avoir plus ou moins votre âge. Elle avait l'air fatigué et beaucoup trop jeune pour travailler selon les lois misent en place en Angleterre. Elle me fît aussi beaucoup penser à vous.

- Ciel : pourquoi une si jeune fille travaillerait-elle dans une boutique aussi tôt le matin ?

- Sebastian : c'est précisément ce qui m'a intrigué. De plus, je sentis son âme et pour une raison que j'ignore, je reconnu son odeur, qui était des moins ordinaires.

- Ciel : comment tu pourrais l'expliquer ?

- Sebastian : je ne saurais l'expliquer moi-même pour être honnête.

- Ciel : ...

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[Black Butler] Qui sera-tu demain ? [Ciel x reader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant