Quinze ans plus tôt.
Quand quelqu'un que vous connaissez de près ou de loin perd un proche, vous essayez d'être le plus compatissant possible. Si vous en êtes un temps soit peu proche, vous aiderez cette personne à vivre avec la perte de l'être cher parti surement trop tôt si ce n'est trop tard et dans la souffrance lorsqu'il s'agit d'un parent trop fatigué qui attendait son heure. La perte ne dure qu'un temps mais il faut savoir vivre avec tout le restant de notre vie en fonction de nos liens avec la personne. Certains se remettront d'une perte d'une connaissance tandis qu'ils tomberont dans une spirale infernale à la mort d'un membre de leur famille.
Le deuil se vit de manière si différente selon les personnes qui en sont les victimes. Les étapes qu'on lui connait restent cependant les mêmes mais il arrive que certains n'arrivent pas à quitter une étape et tombent dans les abimes de dépression. S'il s'agit là d'une expérience universelle, le deuil reste unique. On retrouve dans les livres, une théorie sur l'expérience du deuil réalisée par une psychiatre : elle a théorisé le deuil en cinq grandes étapes.
Le déni.
Un profond sentiment d'injustice assaille la personne endeuillé dans les premiers temps du décès, et avec lui un état de choc au moment de l'annonce. Ses repères sont bouleversés si ce n'est détruit de part le lien plus ou moins fort avec l'être perdu, et la séparation entre l'être cher et nous semble incroyable. Il y a là, un mécanisme de défense qui prend racine en nous. Souvent très bref comme moment, il laisse ainsi le temps à l'être en deuil, de réaliser que l'autre n'est plus là. C'est un moment qui ne peut se faire que dans la douceur afin de ne pas sombrer à l'image du Titanic dans de sombres pensées. Cette protection rend plus tolérable la perte de l'aimé disparu. La souffrance du deuil se trouve alors anesthésiée.
La colère.
C'est aussi le moment de faire face à la mort, une fois la phase de déni passée. Avec cette mort non désirée, c'est la colère qui s'exprime le plus souvent par la suite. Quelque chose est arrivé qui, selon la personne confrontée au décès, n'aurait pas dû se produire. La colère peut être dirigée contre le proche disparu qui n'aurait pas dû mourir, contre nous-même qui aurions dû l'en empêcher, contre d'autres, contre la vie, ou contre Dieu si on est croyant.
Le marchandage.
On ne peut réellement accepter la perte de l'être aimé, donc à l'image de certaines réactions propres au déni, la personne endeuillée va chercher à combattre cette injustice qu'est la perte. Sur le plan affectif, elle peut croire encore que quelque chose peut être fait pour rétablir la situation, ou simplement éviter cette souffrance. Ce n'est pas parce que quelqu'un a compris sur le plan logique que la personne qu'il a aimé si ce n'est aime encore a définitivement disparu que son cœur suivra le même rythme. C'est en vivant cette souffrance qu'elle pourra la transformer petit à petit en des sentiments plus supportables.
La tristesse.
La personne a perdu son repère, elle a compris qu'elle ne pourrait jamais la faire revenir, qu'il est trop tard pour y faire quoi que ce soit. On ne ramène pas les morts à la vie mais si on remurait ciel et terre pour cela. La mélancolie et la tristesse s'installe en nous. On perd peu à peu notre joie de vivre depuis le décès. Pour certains, s'installe une forme de dépression, ils ne pourront plus avancer et sombrerons dans leur tristesse n'acceptant jamais la perte de l'être aimé. On ressasse les souvenirs, les gestes ou mots de certains nous replongeront dans la tristesse qui nous habite mais seulement pour un temps.
L'acceptation.
Elle est la dernière étape du deuil : après le déni, la colère, le marchandage, et la tristesse, il faut se relever malgré tout. La vie doit continuer sinon qu'en penserait la personne perdue ? Cette acceptation est le pas vers une retour à la vie normale. On n'oublie pas celui ou celle qu'on a perdu mais on apprend à vivre sans lui ou elle avec sa perte. Certains jours seront plus difficiles que d'autres mais chacun avance pas à pas vers la guérison de notre blessure qui deviendra par la suite une cicatrice dans notre esprit.
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Vaine promesse (OS - Aizawa Shota x OC)
FanfictionQuand on est responsable de l'organisation des enterrements, il faut savoir se détacher de la personne qui finira six pieds sous terre mais quand est-il lorsque l'on enterre des proches ? Des amis ? Des membres de notre famille ? Enterrer une partie...