La famille McCoy est l'une des familles les plus riches de toutes les Etats Unis et pour cause, Arthur McCoy est le PDG d'une entreprise ayant commercialisé les drônes. Les deux filles de l'homme d'affaire sont élèves dans une école d'art extrêmemen...
"If I didn't think, I'd be much happier" -Sylvia Plath
Gail était assise sur ce fauteuil. Le temps s'était nettement refroidi depuis qu'ils étaient rentrés de New York. Elle pouvait porter n'importe quoi, elle avait toujours un peu froid parce qu'elle était de nature frileuse. Malgré le froid, Gail aimait toujours accorder sa tenue à quelque chose de stylé. Elle ne voulait jamais avoir l'air débraillé sauf si elle l'avait décidé. Alors aujourd'hui, elle portait une robe noir qu'elle avait recouverte d'une veste de costume longue et de bouts noir.
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Elle voit entrer son Psy. Il lui tend son café infâme mais là, elle n'allait pas broncher. Il était chaud, il faisait froid, c'était le bon moment pour boire quelque chose de chaud. Elle sourit et boit une gorgée. Elle regarde Mr Poe fermer la porte et prendre son calepin avant de s'asseoir devant elle. Ils avaient déjà fait les banalités habituelles de se dire bonjour alors ils n'allaient pas recommencer. Elle regarde le psychologue et esquisse un sourire gêné lorsqu'il écrit quelque chose sur son calepin. La date, forcément.
"Alors, je dois commencer par te dire que prendre un rendez-vous en me disant que tu avais été violente et excessivement en colère pour juste m'expliquer que tu avais cassé un verre aux pieds de ta belle-mère, c'est pas ce que je nomme urgence. J'imaginais plus un truc ou tu aurais éclaté la tête d'un gars contre un mur jusqu'à ce qu'il n'ai plus de nez..."
"Une image parfaitement dégoûtante ! J'ai imaginé la même chose plusieurs fois sur cette connasse mais je me suis contrôlé..."
Mr Poe sourit et gratte sa tête. Normalement ça serait un geste qui pourrait en dire long mais là, il voulait juste gratter sa tête.
"Qu'est-ce qu'on dit quand on est en colère ?" demande le psy
Gail prend ses cheveux et commence à les attacher en queue de cheval. Mr Poe ne comprenait pas ce qui arrivait mais comprend quand elle dit :
"CETTE espèce de fils de p-"
"Ummm non !" marmonne le thérapeute.
Il écrit sur son calepin et elle rigole. Se détachant les cheveux, elle dit :
"C'est bon c'était juste une blague... Si je suis en colère je dois faire tout comme j'ai fait, respirer et m'imaginer que je suis dans un endroit où tout va bien et que je n'ai pas envie d'éclater la tête de ma belle-mère contre un mur. D'ailleurs l'image vient pas du film Once Upon A Time In Hollywood ?" questionne-t-elle
"Si, j'ai vu le film hier mais c'est pas un mur, c'est une table basse, mais passons... Si vous avez réussi à vous contrôler, pourquoi avoir pris un rendez-vous ?"
Gail resserre ses doigts froids autour de son verre chaud. Elle sourit. Elle savait parfaitement pourquoi elle avait pris un rendez-vous. Elle savait que le demander en urgence était exagéré mais elle avait besoin de parler à quelqu'un et c'était compliqué d'arriver et de parler directement de ça comme si elle n'avait pas envie de pleurer. La peur l'envahissait. Voyant que la jeune femme n'osait pas trop parler, il allait doucement emmener sa patiente à ce moment où elle dirait la vérité.
