Kenza : La mort c'est pas un jeu

Je me présente, Zyed, ton futur !

J'envoie un message a Jihane et on parle toute la soirée, elle était heureuse pour moi, mais moi moins.. Je ne sais pas pourquoi, peut être qu'avec Kassim on est aller trop vite, je sais pas.. Et si.. Si j'étais pas vraiment amoureuse ? Si c'était juste parce que en ce moment j'ai besoin de réconfort ? Je sais pas, d'un coup j'ai envie de tout arrêter ouais, ça fait même pas 1 jour et je me remet déjà en question, c'est que y a un problème ?

« Moi - Allô ?
? - Descend »

Je descend prudemment. Bien sûr que j'ai eu peur très peur. Mais bon j'ai rien a perdre.
J'arrive dans le hall et il y avait rien, à part quelques gars. Je reçois un message

« - Suit moi »

Je vois un des gars qui sors du bâtiment, j'imagine que c'est lui, je le suit.
C'est qui lui encore ? Et dans quoi je me suis embarquée ? C'est pas possible je suis un aimant à merde.
Je reçois a nouveau un message

« - Marche jusqu'à l'arrêt de bus »

Je m'exécute. J'avais peur, je vous le cache pas. Nan je vais pas faire la thug « j'ai pas peur moi, j'ai peur de personne » non, j'ai peur moi surtout des trucs comme ça. J'avais une putain de boule au ventre mais je sais pas quelque chose me disait d'y aller alors j'écoutais cette voix dans un coin de mon cerveau et j'y allais. Cette voix combien de fois elle m'a fait faire des putains d'erreur ? Je les compte même plus mais à chaque fois c'est elle que j'écoute. Moi j'ai besoin de faire l'erreur une dizaine de fois pour bien comprendre mais là, sur ce coup, j'étais sûre de moi. Il fallait que j'y aille. J'avais l'impression que ce gars la, il me servira beaucoup. Je le connais pas hein mais il m'inspire confiance. Kenza rappel toi de Hakim ! Tu lui faisais confiance aussi et il t'a laisser a un moment, il est peut être revenu mais il était quand même parti. Plus de confiance. Y a que moi, moi et moi !

J'arrive a cet arrêt de bus et lui aussi mais en voiture. Je monte. Il démarre et se gare assez loin

« Lui - Ça va ?
Moi - T'es qui ?
Lui - Ça va ?
Moi - T'es qui ?
Lui - Mdrr. Ok, t'es la sœur a Hakim ?
Moi - Oui
Lui - Je me présente, Zyed, ton futur !
Moi - Mon futur quoi ?!
Lui - Mari !
Moi - Ok c'est une caméra caché Hakim tu peux sortir du coffre !
Lui - J'rigole pas Kenza !
Moi - Mais rembal ! Tu vas pas m'obliger a me marier avec toi wesh
Lui - J'en ai pas envie non plus j'te l'dis. Mais j'peux t'aider tu vois
Moi - Et comment ?
Lui - Ça tu le verra plus tard.
Moi - Tu te fout de ma gueule ? Tu m'a emmené jusqu'ici pour au final me dire "ça tu le verra plus tard" ?
Lui - Vas-y on rentre
Moi - Ouais c'est mieux ouais ! »

On retourne a l'arrêt de bus et avant que je sorte, il me retiens par le bras

« Zyed - Fais attention a toi ! Fais pas confiance ! Et méfie toi même de ton frère Kenza. Si j'te dis ça c'est pour ton bien wallah. Et j'te jure que si j'suis la c'est pas pour rien, j'te rappel ce soir ou demain. »

Il me lâche et je sort. Il me raconte quoi encore ?

« Zyed - Et Kenza ?
Moi - Ouais ?
Zyed - Ils jouent avec la mort, mais wallah c'est pas un jeu. »

Il démarre et se barre.
C'est qui ce « ils » ? Mais il me raconte quoi lui en plus ? Me méfier de mon frère ? Et pourquoi ? C'est mon frère, le seul qui me reste alors c'est bon hein. Je la sent pas. Mais pas du tout cette histoire !
« Ils jouent avec la mort, mais wallah c'est pas un jeu » « Ils jouent avec la mort, mais wallah c'est pas un jeu » « Ils jouent avec la mort, mais wallah c'est pas un jeu » j'ai pas compris cette phrase. J'la trouve chelou. Bien sur que la mort c'est pas un jeu...
Ah Mama tes parti.. Pourtant si t'étais encore la j'aurais peut être pu te parler de ce que m'a dis ce fameux Zyed mais j'ai l'impression que s'il me dis ça c'est par rapport à ta mort.. Punaise ! Il se passe quoi encore la ? C'est pas net tout ça wallah ça cache un truc. Un putain de truc. Il faut que j'en parle mais a qui ? Hakim ? Non, Zyed m'a dis de m'en méfier. Kassim ? Je sais pas.. Jihane ? Naaaan ! Sofiane ouais lui !

Bzzzz. Un nouveau message

« Zyed - Kenza j'te connais tu veux en parler mais nan faut pas. Dis rien et j'te jure que ça sera mieux »

Mais il me connaît d'où lui ? Et au faite c'est quoi cette histoire de « futur mari » il est fou ce gars je vous jure ! Il vient je le connais ni d'Adam ni d'Eve, et il se dit être mon futur mari. Il me dis de me méfier mais c'est de lui que je devrais le plus me méfier. Nan c'est pas net tout ça ! Faut que je découvre ce qu'il se passe, et c'est grâce a lui que je le découvrirai j'le sais.

« Moi - C'est quoi cette histoire de futur mari ?
Zyed - C'est trop long !
Moi - J'ai mon temps
Zyed - Ouais bah pas moi
Moi - Ok !
Zyed - On se voit demain ?
Moi - Pourquoi ?
Zyed - Pcq
Moi - Je sais pas je te dis demain matin
Zyed - Ok si jamais, demain 14:00 a l'arrêt de bus
Moi - Ok j'verrai »

Putain dans quelle merde je me suis foutue moi encore ?
J'ai un mauvais pressentiment sur ce qui va se passer.
Je rentre et me met dans mon lit et je pense, comme toujours.

« Ce n'est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte, qu'elle crée en nous une présence qui nous rend faible, nous supporte. C'est ceux qu'on a aimé qui créent un vide presque tangible, car l'amour qu'on leur donnait est orphelin, il cherche une cible. Pour certains on le savait, on s'était préparés au pire, mais d'autres ont disparu d'un seul coup, sans prévenir. On ne leur a pas dit au revoir, ils sont partis sans notre accord car la mort a ses raisons que notre raison ignore. Alors on s'est regroupé d'un réconfort utopiste. A plusieurs on est plus fort mais on n'est pas moins triste. C'est seul qu'on fait son deuil, car on est seul quand on ressent. On apprivoise la douleur et la présence de nos absents. Nos absents sont toujours là, à l'esprit et dans nos souvenirs. Sur ce film de vacances, sur ces photos pleines de sourires. Nos absents nous entourent et resteront à nos côtés, ils reprennent vie dans nos rêves, comme si de rien n'était. » - Mon Ghetto Français.

Vous l'aurez deviné c'est a elle que je pense, encore et toujours