J'attendais Roxanne devant le parc d'attractions, j'avais juste l'argent de m'acheter le ticket d'entrée. Elle arriva 15 minutes en retard, elle était étrange, pas comme d'habitude. Elle me rejoignit en trottinant, même si elle cachait tout mal être je voyais qu'elle était essoufflée et, vu ses cernes, elle était sûrement très fatiguée.
"-Ça va? Tu as couru?" Demandais-je d'une petite voix.
"-Oui ça va, et non je n'ai pas couru, pourquoi toutes ses questions?"
"-Non rien..."Elle me fit son plus beau sourire et mes soupçons s'effacèrent d'un coup .Le parc d'attractions était très grand, sur le thème des sucreries. L'ambiance était douce et légère, j'étais enjouée par l'idée de passer cette journée au côté de Roxanne. Je voyais qu'elle était tracassée par quelque chose, je l'entrainai donc dans différents manèges, ne lui laissant pas le temps de penser à autre chose que le présent. Ce n'est pas dans mon habitude de prendre les devants, mais j'allais pas la laisser se torturer l'esprit alors qu'on était censée passer une bonne journée. On fit différents manèges, aucun à sensations. Quoique j'adore les manèges à sensations, Roxanne en avait peur. Je respectais donc son choix. Elle fit quatre fois le manège d'un petit bateau qui traverse paisiblement une rivière. Elle contemplait les fleurs, son visage était rempli d'un amour irrationnel. Je ne pus me détacher de son visage, elle avait l'air tellement heureuse, tellement rayonnante, tellement... Légère et libre. Ce n'était pas une mauvaise chose, mais une peur me dévorait de l'intérieur. Cette peur inexpliquée m'envahissait, je fis mine de rien et essayai de la mettre de côté du mieux que je peux, je n'ai pas raison d'avoir n'est-ce pas?!
À midi on alla manger un petit quelque chose. Je pris des frites avec une salade verte. Roxanne prit qu'une salade et mangea très peu. Mes questions la mettaient mal à l'aise, je pouvais le voir. Malgré ce changement soudain en elle je ne pouvais rien faire, pour lui faire plaisir j'arrêtai mes questions et on se balada un peu dans le parc d'attractions. Je contemplai les parents s'amuser avec leurs parents, j'éprouvais une certaines jalousie à leurs égards qu'est-ce que j'aurais voulu que ma mère m'emmène ici étant petite. Elle n'a jamais vraiment aimé les parcs d'attractions et tous autres divertissements.
Roxanne regardait des enfants jouer dans les toboggans, une tristesse sur son visage. Je ne comprenais pas pourquoi elle était triste, cela m'était inconnu. Ne voulant jamais la voir triste, je l'entrainai ailleurs une fois encore.Elle ne répondit pas à mes questions. J'insistai, je voulais savoir ce qui allait pas, pourquoi était elle comme ça?! Qu'avais-je fait de mal?!
Elle s'énerva et partit en courant dans la foule. Je voulais la suivre, mais je la perdis de vue dans la foule et ne savais pas où elle était. Elle ne répondit pas à mes nombreux coups de fil, je ne savais pas quoi faire. J'allai un instant aux toilettes, me rafraichir le visage, puis partis me balader dans les parcs écouteurs aux oreilles, pour mieux réfléchir à tout ça. J'ai été lourde, trop insistante, qu'est-ce qui clochait en moi? Pourquoi je faisais tout capoter à chaque fois? Elle allait m'abandonner, encore un abandon.
Mais non, ce n'est pas moi le problème. Elle était bizarre toute la journée, qu'est-ce qu'elle avait? De toute façon me voilà seule, je n'aurais jamais la réponse à ma question.
Dans mes pensées sombres je heurtai un jeune inconnu qui travaillait dans ce parc. Je pris ma résolution, j'allais la retrouver. Je devais la retrouver à tout prix pour lui dire ce que j'ai sur le cœur. Je demandai donc à plusieurs personnes qui travaillaient dans ce parc s'ils avaient vu Roxanne, aucun ne l'avait vu, elle avait disparu de la circulation. Le parc se fermant à 21 heures, j'avais beaucoup de temps devant moi pour la retrouver.Au milieu de l'après-midi je m'assis sur un banc, mes pieds me faisaient mal, j'avait fait maintes et maintes fois le tour du parc et elle ne s'y trouvait pas. Malgré mes messages et appels, elle ne m'a jamais répondu. Je commençais à perdre espoir jusqu'à quelle m'appela d'elle-même.
Sa voix tremblait et elle s'excusa mille fois d'être partie. On pouvait entendre qu'elle pleurait, je raccrochai dès qu'elle me dit où elle était et courue jusqu'à l'endroit. Elle était assise, en pleurs, je la pris dans mes bras et l'enlaçai longtemps, lui susurrant des petits mots doux pour la consoler. Elle était inconsolable, rien ne marchait, elle pleurait toujours encore et encore. Je ne savais pas quoi faire à part lui dire toujours les mêmes petits mots.Au bout de longue minutes, elle arrêta de pleurer, prise par des hoquets. On alla donc se balada tranquillement jusqu'à quelle aille mieux, elle nous acheta des glaces. Elle allait mieux certes, mais elle ne souriait toujours pas. Je lui pris la main, ce à quoi elle ne montra aucune résistance ou autres. Je fus si contente que mon cœur s'emballa, un nouveau sentiment envahissait mon corps. Je me sentais légère, comme si plus rien ne comptait au monde à part nous deux. Je ne connaissais pas ce sentiment et je ne sus pas si Roxanne ressentait pareille en ce moment.
Le soir, on alla dans la grande roue avant de partir du parc définitivement. J'étais seule avec elle, dans cette cabine. On s'arrêta en haut et on pu voir la magnifique vue que nous offrait la grande roue. Il faisait déjà nuit mais voir toutes les lumières d'en haut en faisait en spectacle toujours splendide. Roxanne souriait, un sourire que je n'oublierais jamais, il était pur et sincère. On était que deux, que toutes les deux, c'était le moment.
"Roxanne?" Dis-je timidement.
"Oui?" Elle était surprise d'être interpellé de la sorte.
"J'ai quelque chose à te dire."
"Je t'écoute." Elle m'offrit un magnifique sourire et me regarda droit dans les yeux. Mon cœur ratait un bon mais je me lançai quand même.
"En fait, je pense que j'ai d-"Notre conversation fit couper court, la cabine s'ouvra violemment, et d'un geste de dégout et de peur, elle s'enfuit à pleines jambes. Je ne pus la rattraper, trop surprise et choquée de cette scène. Qu'est-ce qui venait de se passer?
Je rentrai donc chez moi, vidée, triste. Très triste. J'étais encore seule chez moi, pas étonnant. J'allai donc dormir, ne regardant pas les messages que Roxanne m'envoyait.
5 jours plus tardJ'allais à l'école, comme à mon habitude. Roxanne n'était pas revenue depuis. J'étais de nouveau seule. Je pensais passer une journée banale, encore une fois, jusqu'à que le haut-parleur du lycée fit cette demande.
"Bolivera Kenta est attendue chez le proviseur." Cette demande se répéta une nouvelle fois. Je regardais autour de moi, surprise. Pourquoi étais-je appelé chez le proviseur? Qu'avais-je fait? Pourquoi cette demande soudaine?
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Mon ange
RomanceDeux jeunes filles dans la même classe, des secrets partagés, une romance attendu, un fin heureuse. Tout le monde rêverait de ça?! Mais la réalité est bien plus dure.