A la fille de mes rêves !
AME-SOEUR
La nuit est tombée, le ciel est voilé, le soleil guère ne nous épit.
Le visage hagard chez moi je rentre, harassé par la besogne qui,
Toujours s’insinue et toute gourmande se repait du sablier
Et sans tarder nous rend semblables aux forçats des terres oubliées.Sur ma couche rembourrée tel un sanglier acculé je me débats,
Pas le moindre souffle soporifique pour mes globes camouflés je ne reçois.
Si vite cette image resplendissante devant moi se dessine,
Si vite pour la saisir dans mes bras langoureux je ne badine.Sans cesse mon cœur chancelle pour la belle éternelle,
Qui jamais de son palais de merveilles n’a daigné devenir mienne.
Toujours ses yeux caramel scintillent et illuminent mon être.
Sa peau dorée comme le soleil annihile la noirceur qui toujours veut paraitre.Tu es ma muse enchantée dont mon cœur s’est entiché aux premières heures,
La besace remplie, de vert vêtue, le soleil se mêlant à ton éclat je te vis,
Timoré à toi je vins dans la cour et de fougue transi tout bas je te dis,
Le gargantuesque sentiment qu’en moi tu suscitais depuis des heures,
L’incommensurable tendresse qui m’étreignait malgré mon dur labeur.Hargneuse, de moi tu ne voulus, revêche en aversion tu m’eus.
Brisé, mon cœur enamouré pour toi continuais de battre,
Dans la classe de confluence tout émoustillé je voulais que tu m’idolâtre.
L’animosité en maître entre nous s’étant insinuée,
Maintenant nos chemins jadis confondus se sont séparés.
Et toujours dans ma chair meurtrie je continue de t’aimer,
Mes mots recherchés à toi sont à jamais destinés.Séléné là-haut brille de mille feux dans le firmament,
Tout bas je fredonne la chanson d’hiver qui sous la couette rassemble les amants,
Ployant langoureusement dans le dédale charonien ou paissent les yetis,
Je caresse l’espoir d’être secouru par l’éblouissante chaleur de la Danieti…..
