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▌SNEZHNAYA, PALAIS D'HIVER. 11/11. ▌
𝗘𝗫𝗘́𝗖𝗨𝗧𝗘𝗥
Le palais Zapolyarny étendait sa puissance au beau milieu de la capitale, s'entremêlait aux étroites habitations de pierre qui marbraient ces terres saintes. Entouré d'innombrables dalles reluisantes, l'édifice albâtre s'élevait jusqu'aux nimbus sans la moindre imperfection.
Des siècles auparavant, la végétation peinait à prospérer sous les violentes tempêtes qui la dominaient ; l'arrivée de la Tsaritsa avait néanmoins bouleversé l'ordre naturel qui avait été établi. Dans l'ombre des autres nations, une délégation de diplomates aux services de la reine du pays avait fini par se développer, et en quelques années, tout Teyvat s'était mis à craindre les Fatui. La réputation de ce groupe ne s'était pas créée par hasard ; en effet, nombre de leurs représentants faisaient trembler les sols des six autres contrées. Chantage, escroquerie et intimidation semblaient être leurs mots préférés, puisque ces tactiques s'étaient révélées être les plus concluantes, avec le temps.
À la tête des armées militaires se dressait également un maigre groupe d'élus, directement sous les ordres de la grande Tsaritsa. Personne n'aurait aimé croiser la route de l'un des exécuteurs, étant donné qu'ils étaient les membres les plus hauts classés dans la hiérarchie du pays. S'engager dans un combat contre eux reviendrait à offrir son existence au diable.
𝐄𝐭 𝐀𝐣𝐚𝐱 𝐚𝐯𝐚𝐢𝐭 𝐞́𝐭𝐞́ 𝐨𝐛𝐥𝐢𝐠𝐞́ 𝐝'𝐨𝐛𝐞́𝐢𝐫 𝐚̀ 𝐭𝐨𝐮𝐭𝐞𝐬 𝐜𝐞𝐬 𝐫𝐞̀𝐠𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐫𝐞́𝐩𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞𝐫, sans même avoir le droit de donner son avis. Parce qu'être un combattant à la solde de ces barbares n'était qu'un des nombreux sacrifices qu'il avait dû effectuer pour offrir une vie sereine à sa famille. S'il devait arracher la vie à d'autres personnes pour revoir le sourire de ses frères et sœurs, il le ferait mille fois. S'il devait se résoudre à perdre toute once d'humanité pour les sauver, ce serait sans hésitation qu'il accepterait.
C'était le cinquième exécuteur des Fatui qui lui avait permis de gravir les échelons aussi vite. La confiance que Pulcinella lui avait accordée avait surpris beaucoup de monde ; tous avaient crié à la corruption ou à la menace. Mais n'étaient-ce pas les méthodes machiavéliques que tous les soldats avaient l'habitude d'employer pour arriver à leurs fins ?
Grâce à son statut, sa présence lors des réunions les plus importantes était à présent tolérée. Et même si c'était la troisième fois qu'il posait un pied dans le Palais d'Hiver, la pression répugnante qui régnait en ces lieux l'avait une nouvelle fois pris au dépourvu. Il suivait Pulcinella au travers du dédale de couloirs qui se dressait face à eux, esquivait galamment les valets masqués et pressés qui arpentaient les lieux. Parvenir jusqu'au lieu du rendez-vous ne serait plus qu'une histoire de secondes lorsqu'ils franchiraient les grandes portes qui se dessinaient au fond du couloir, et une petite partie de lui ne cessait d'espérer que leur entrevue soit raccourcie par un quelconque élément perturbateur.
