Au début de tout

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PDV Inconnu

"Excusez-moi ?... Madame ? Vous êtes bien la guide ? Pour la visite des Alpes !

- Ah ! Excusez-moi ! Oui ! C'est bien moi, Amaryllis Bianca, enchantée !

- De même !"

J'étais la seule à avoir accepté de guider les touristes dans les Alpes, malgré le fait que nous n'avions absolument aucun moyen de nous perdre. Nos téléphones professionnels étaient tracés lorsque nous faisions des visites guidées en montagnes, peu importe si on y marchait pendant quelques heures ou pendant des semaines. Malgré tout ça, j'étais la seule, et cela me réjouissait plutôt, car, à chaque fois que je faisais une fois de plus ce trajet, c'était comme si je le redécouvrait. Toujours plus beau, tellement éblouissant et magnifique.

C'était si impressionnant, la montagne. Je l'avais toujours préféré à la mer, en opposition aux autres.

Alors que je pensais bientôt réunir les touristes et leur expliquer comment se déroulerait cette visite, la plupart n'étant probablement pas habitués à se déplacer en montagne, je remarquai un mouvement peu loin de moi. Je me sentais observée. J'étais une habituée de ces montagnes et pourtant, jamais cela ne m'était arrivé. Ça ne pouvait être qu'un animal ici, car seuls ceux qui souhaitaient aller en montagne venaient jusqu'ici, et jamais quelqu'un n'aurait osé y aller sans guide, ils avaient peur de se perdre... Ils avaient plutôt raison. Les animaux sauvages pouvaient faire peur mais tant qu'on ne les dérangeait pas, ils n'avaient pas de  raison d'attaquer. En y réfléchissant, les animaux sauvages descendaient rarement aussi bas de la montagne...

Mais, prenant mon courage à deux mains, je fis un pas vers le buisson, je n'entendais plus rien venant de celui-ci, mais je décidai tout de même de vérifier.

Après tout, j'étais aussi là pour assurer la sécurité des clients, malgré que ceux-ci ne se furent probablement aucunement renseignés sur les possibles dangers présents, même s'ils étaient bien rares. Jusqu'à prédent, rien ne nous était arrivés, me dis-je pour me motiver à continuer d'avancer, vers ce petit buisson innocent.

Arrivée devant, je poussai doucement, prudemment, les feuilles qui auraient pu cacher un être vivant et...

Je n'en aperçus rien, enfin...

Des marques de chaussures étaient maintenant là, dans la boue dissimulée par les branches. Je levai alors les yeux suffisamment tôt pour voir quelque chose, quelqu'un s'éloigner à grande vitesse, presque glissant sur le sol, mais assez tard pour être dans l'incapacité totale de décrire plus qu'un peu. Je ne pus apercevoir son visage, l'homme, j'en étais bien sûre maintenant, étant de dos, mais je crus voir des cheveux verts flotter, comme si la gravité ne les affectait pas, derrière cet inconnu plutôt troublant. Il courait extrêmement vite et quelques secondes plus tard, je ne pouvais même plus l'apercevoir, l'inconnu avait disparu dans le vert de la forêt. Pourquoi courait-il dans cette direction ? Il comptait clairement aller dans les hauteurs de la montagne !

Inconnu n°2

J'étais dévasté, avoir appris ça me faisait un si gros choc. Une trahison. Ma famille. Je n'avais plus personne. Personne. Maintenant que ma sœur me poursuivait, j'étais vraiment au plus bas. Jamais il ne m'était arrivé une telle catastrophe. J'avais presque eu envie d'abandonner. Je fuyais tout le temps. Je passai mon temps à ça. Je m'étais dis, à quoi bon vivre, si c'est pour vivre en fuyant tout ma vie, qui risquait d'ailleurs d'être tellement longue, contrairement à ce qui était prévu. J'avais aussi failli me laisser avoir, me vendre à ma sœur, qui ne l'était plus tant. Elle ne me voulait que du mal. Elle n'était plus qu'une femme malade, malade de jalousie, qui me poursuivait, jalouse de tout ce qui avait causé tout mon malheur, mes difficultés. 

Maintenant, j'étais là, je m'apprêtais à partir loin, dans les Alpes, et peut-être trouver quelqu'un qui pourrait me sauver. 

Mais je n'étais pas dupe. Je me doutais que je mourrais probablement dans les montagnes, c'était presque impossible que je trouve quelqu'un, qui puisse m'aider de plus. Je pensais suivre la guide, pour éviter de me perdre, au moins au début. 

Mais elle avait aperçu ma présence, donc j'avais fuit. Encore une fois, pensais-je en soufflant de désespoir en pensant à ma situation actuelle. Je ne pouvais vraiment pas me permettre qu'on me voit. Je ne devais surtout pas oublier que j'étais en fuite, et que j'étais bien réellement un vampire, même si, ça, je le savais depuis un moment maintenant. Je me doutais qu'elle m'avait vu partir, malgré ma vitesse, elle m'avait au moins vu quelques secondes de dos. Peu importe.

La guide, elle avait eu peur de moi, elle m'avait donc perçu comme dangereux. Et même si découvrir encore une fois que je faisais peur au gens, peu importe ce que je fasse, me brisa le cœur. Malgré tout, je savais que je ne pouvais rien y faire, et que eux non plus. Alors je suis parti, plus loin, j'ai abandonné ce que je supposais être ma seule chance de survie. Je préférais mourir plutôt qu'elle me retrouve, mais je ne voulais tout de même pas mourir, alors je me nourrissais et dormais un maximum. Et même si c'était difficile, et que je n'avais jamais dû subvenir à mes besoins par moi-même, j'étais fier. J'étais fier parce que j'avançais dans la montagne, peu à peu, je voyais que je m'éloignai de la civilisation, même si je m'affaiblissais, j'étais loin de mourir. Alors je continuai, je marchai pendant des heures, puis je dormais, beaucoup, puis je me relevai, et je marchai, j'espérais trouver de quoi me nourrir, puis je dormais...

Même si j'espérais le contraire de tout mon cœur, je me doutais que ça n'allais probablement pas durer longtemps, survivre à la montagne aurait été invraisemblable...

Deux jours plus tard

PDV Inconnu n°3 (Léandro)

Je me levai de bonne humeur, j'allais enfin fêter mon anniversaire ! J'étais si heureux, je sentais que cette journée allait être extraordinaire. Je descendis mettre à cuire ce que j'avais préparé la veille puis je partis prendre une longue douche chaude, qui me détendit beaucoup. Alors que je finissais de me sécher, quelqu'un frappa à la porte, j'enfilai alors rapidement mon peignoir préféré puis je descendis prudemment les marches gelées. Cela était tellement rare de croiser quelqu'un ici que j'étais presque enthousiaste, malgré le fait que c'était moi qui avait choisi de m'éloigner des gens, de temps en temps, cela paraissait attrayant d'avoir quelques interactions sociales.
J'ouvris la porte à un homme d'une beauté étrange mais éblouissante, son expression était indéchiffrable.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 05 ⏰

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T1: Douce NeigeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant