OS n°1 : One soul, two bodies

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Pdv Dazai, 18 ans :

- Sac de fiente ! M'insulta Chûya, hors de lui.

- Limace desséchée ! Répliquai-je du tac au tac, très amusé par la situation.

- Vieux mouchoir décrépi !

- Tête de pioche !

J'adorais le railler sur ses capacités intellectuelles limitées.

- Sale trognon moisi ! écuma mon double, furibond.

- Tu es trop petit, mon nain de jardin, je ne t'entends pas de là où je suis.

- Faudrait songer à soigner tes problèmes d'audition, la momie.

- Mon audition va très bien, je fais seulement le choix de n'écouter que ce qui est digne d'intérêt. Et au cas où tu te le demanderais, tu es insignifiant, mon cœur.

- COMMENT EST-CE QUE TU VIENS DE M'APPELER ?

- Quoi, tu joues les prudes effarouchées maintenant ?

- N'ose même pas -

- Ne pas oser quoi, princesse ?

- VA TE FAIRE FOUTRE !

- Oh, mais avec plaisir, souris-je.

Cela eut le don de couper Chûya dans sa lancée. Il bégaya un début de réponse inintelligible avant de réussir à articuler, au prix d'un effort considérable :

- Tu n'es pas sérieux !

- Non, en effet. Je ne me mêle pas au bas peuple comme toi. Je suis au-delà de ce que tu peux espérer obtenir un jour, microbe.

Outragé, Chûya me saisit violemment par le col de mon manteau, visiblement prêt à me frapper. Que nous soyons en pleine mission n'avait apparemment plus aucune importance, seule comptait notre dispute. Pour changer...

- Je suis parfaitement capable de te faire craquer pour moi, le maquereau !

Je ricanai méchamment :

- Dans tes rêves, peut-être. Dans la réalité ? Jamais je ne m'abaisserais à ça.

- C'est ce qu'on verra, siffla-t-il, furieux.

- Serait-ce un défi ? Le narguai-je.

Chûya me relâcha vivement, comme si mon contact l'avait brûlé. Dommage, j'aimais le sentir tout contre moi, même si pour rien au monde je ne l'aurais avoué à qui que ce soit. Chûya était pareil à la flamme d'une bougie : aussi envoutant que dangereux et fragile. Si je m'étais écouté, je me serais jeté à corps perdu contre lui en ignorant les conséquences que cette passion soudaine engendrerait. Cependant, je me contrôlais pour une très bonne raison : je n'avais pas envie de finir consumé. C'était ce qui arriverait immanquablement, si je me laissais aller. J'étais suicidaire mais quand ça concernait Chûya, étonnamment mon instinct de conservation prenait le dessus.

- Qui est-ce qu'on doit battre, déjà ? Changea soigneusement de sujet Chûya. Lorenz quelque chose... ?

- Edward Lorenz, soupirai-je.

- On connaît son pouvoir ?

- Juste qu'il s'appelle « Chronos ».

De mauvaise humeur, Chûya donna un coup de pied dans une canette vide qui trainait sur le sol. Il s'entrava les pieds dessus et manqua de s'étaler par terre, mais il parvint à activer sa gravité avant. Je ravalai la moquerie que j'avais sur le bout de la langue et me contentai de pouffer, ce qui fit deux fois plus enrager Chûya. J'adorais lui soutirer tant de réactions, son visage rouge vif était absolument délicieux à observer.

Recueil d'OS SoukokuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant