Chapitre 1: Au commencement

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16 ans auparavant

Le palais Royal de Slendia était calme et plongé dans l'ombre. Les grands rideaux de velour n'avaient pas été ouverts, aucun agent du personnel ne déambulait dans les couloirs, pas d'invité de haut prestige; personne.
Quelque chose n'allait pas...
Des pas rapides résonnèrent dans le couloir principal, comme si deux personnes couraient à ne plus en pouvoir. Et c'était le cas; un homme et une femme couraient comme si leurs vie dépendait de ce rythme effréné.
Et si c'était vrai? Et si, au bout de ce couloir, à bout de souffle ces deux personnes pousseraient leur dernier soupir?

"Karl, nous devons fuir et ce sans tarder !" Entre deux souffles, la femme s'adresse à l'homme, qui semble être son mari.

Fuir mais pourquoi ? Et bien parce que en ce moment même, le roi Karl Louis de Roslendia et sa femme, la reine Aimé de Roslendia sont traqués par la garde. En effet, Andrèas le demi-frère du roi a, par pure jalousie, raconté au peuple que leur roi détournait les fonds financiers du pays pour son propre intérêt (ce qui est bien évidemment faux). Et maintenant, tout le palais se trouve à leur recherche dans le but de les exécuter pour haute trahison...

"Vous avez raison ma reine, allons LA chercher et partons! "

Tous deux reprirent leur course avant de se stopper devant une grande porte en bois blanc. Ils pénètrent dans la chambre elle aussi plongée dans l'obscurité ; et la femme s'approche d'un petit berceau blanc situé près de la fenêtre.

"Aimé, occupez-vous de Ève je vais lui préparer un sac avec ce dont nous pourrions avoir besoin." Repris l'homme tout en sortant un sac de voyage d'un placard.

La femme pris alors dans ses bras le bébé qui, jusqu'alors, dormait paisiblement. Une fois dans les bras de sa mère, la petite commence à s'agiter et à gazouiller des paroles incompréhensible, ce qui réussi à faire sourire sa maman, bien que tristement.

"Chut, Ève, il faut rester calme. Karl avez-vous fini? Nous devons y aller maintenant..."
"Oui nous pouvons y aller maintenant..." L'homme jette un dernier coup d'œil à la chambre et un voile de tristesse passe dans son regard. Sa femme le remarque et s'approche de ce dernier :

"C'est la meilleure chose à faire... "
Tout en parlant elle pose sa main sur l'avant-bras de son mari et celui-ci pose aussi la sienne dessus.
La famille s'apprête à sortir de la pièce lorsqu'ils se retrouvent  nez-à-nez avec une jeune femme d'environ vingt ans. Cette femme n'est autre que Mathilde, la nourrice de la petite Ève ; qui à choisi de rester du côté de ses souverains après que la rébellion ait eu lieu.

"Vos...Vos Altesses..." Elle s'abaisse en une révérence tremblotante
"Mathilde, que ce passe-t-il ? Avez vous des informations à nous donner?"

Le roi semble bien impatient d'avoir des réponses

"Ou ...Oui... Votre Altesse, il est ... Hum ... Impossible de sortir du domaine, toutes les entrées et les sorties sont surveillées voir barricadées pour certaines ..."
" En êtes-vous certaine Mathilde?" Demande le roi
"Certaine mon roi, je suis désolée..." Répond la jeune femme
À ces mots, le roi et la reine se tournent l'un vers l'autre et, en un regard leur décision fut prise. Cette décision allait les briser eux et tout changer pour leur fille, ils en ont alors bien conscience...

La reine se tourne à nouveau vers Mathilde:
"Mathilde, dès le début nous avons su, mon mari et moi-même que vous seriez parfaite pour vous occuper du bijou de ce royaume, qu'est notre fille Ève. Et il est vrai que depuis ce jour vous avez montrer que vous étiez plus que qualifiée et que nous pouvions avoir confiance en vous. C'est pourquoi aujourd'hui nous vous demandons une dernière chose."
Mathilde se redresse et se tourne vers sa reine
"Tout ce que vous voudrez Madame!"

La reine Aimé se tourne une dernière fois vers le roi Karl qui hoche la tête en signe d'approbation et la reine repris alors et s'adresse à nouveau à la jeune femme qui attend les consignes.

"Fuyez avec Ève, quittez la capitale sans vous retournez, jusqu'à ce que vous soyez à Kinsburn. Là-bas, mettez Ève dans un orphelinat ; changez son nom et sa date de naissance car personne au grand jamais ne doit savoir qu'elle est l'héritière du trône. Une fois que Ève sera en sécurité, partez vous aussi de votre côté, nous ne voulons pas qu'il vous arrive malheur s'il venait à ce savoir que vous nous avez aidé. "

À ces mots, Mathilde se redresse brusquement, ces yeux affichant tout le choc que les paroles de sa reine lui fait. Elle se ressaisi rapidement et prend à son tour la parole:

"Mais... Votre Altesse et vous! Pourquoi ne fuyez vous pas avec votre fille !?"

La reine allait prendre la parole mais le roi fut plus rapide et la coupe dans son élan.

"Un roi ne fuit pas son royaume, il y reste jusqu'au bout quoiqu'il puisse arriver... Je suis déjà considéré comme un traître par mes sujets, le pire serait qu'ils pensent en plus que je suis un lâche..."
Son "discours" terminé, le roi baisse la tête penaud et triste de cet événement et la reine le prend dans ses bras et lui chuchote à l'oreille.

"Vous êtes resté mon roi du début à la fin et pour cela je vous en serait éternellement reconnaissante mon amour."
Le roi paru à ces mots, reboosté; il se reprend en regardant Mathilde.

"Maintenant Mathilde, prenez ce sac et partez avec Ève !"
Il lui tend le sac de voyage qu'il avait auparavant préparé.
"Bien votre Altesse. Merci pour tout... "
"Merci à vous Mathilde." Dit la reine en la serrant dans ces bras

Mathilde se saisit donc du sac, Ève dans ces bras et s'en alla le plus vite possible vers la seule sortie encore possible : le passage secret.
Le roi et la reine les regardent partir, et la reine Aimé ne pu retenir ses larmes.
"Allons Aimé, c'était la meilleure chose à faire vous l'avez vous-même dit."

Avant même que la reine n'ait le temps de répondre, une nouvelle voix retentit dans ce couloir.

"Enfin nous retrouvons les traîtres de la couronne !"

Le roi se retourne brusquement pour faire face à cette voix.

"Andrèas...J'aurais dû me douter que tu n'abandonnerai pas ta quête du trône de si tôt." Dit-il d'une voix méprisante, ces yeux exprimant toute sa haine.

"Tu auras mis du temps à comprendre mon frère, mais maintenant il est trop tard, dans quelques temps tu ne sera plus et je régnerai en maître sur Slendia et les contrées alentours." Répond le dénommé Andrèas.

Des nouveaux pas se firent entendre, un garde apparait et s'arrête devant la famille royale.

"Maître Andrèas, la princesse est introuvable elle semble avoir disparu!"

Andrèas se retourne à nouveau vers son demi-frère

"Où est-elle !?" Crie-t-il
"Jamais vous ne le saurez sale traître !" Rugit la reine Aimé qui, pour la première fois depuis l'arrivée de ce dernier, prend la parole.
"Très bien, alors si je ne peux l'avoir, vous ne pourrez la revoir non plus..." Il se tourne à nouveau vers ses gardes et leurs fait signe:
"Tuez-les! Maintenant !"

Les gardes s'executèrent.
Le roi Karl Louis de Slendia et la reine Aimé sont MORTS !!

Ève est alors, ORPHELINE.

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Hello!
Alors ? Qu'avez-vous pensez de ce premier chapitre, qui est un retour en arrière pour comprendre comment Ève en est arrivée à être orpheline ?

Le prochain chapitre arrive bientôt ;)
Bises à tous
~E~

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