Une année qui a changé ma vie : 1/ Inattendu.

Chapitre 9: Sourire après le chagrin

Ghita me regardait effrayée, les autres moins. Je répétai une deuxième fois :
- Je peux voir cette putain de photo?!
Ghita me tendit son téléphone, et oui, c'était moi entrain de dormir, la bouche ouverte, les yeux fermés, on pouvait très bien voir ma poitrine et mes cuisses, le bandage sur ma tête et les pansements sur ma joue. Vu que j'avais écouté toute la conversation, je ne posai aucune question. Je me levai, aucune expression n'était tracée sur mon visage, mais on pouvait ressentir le sentiment de tristesse et de dégoût à travers mes yeux. Je décide alors de revenir dans la chambre d'Ahmed et d'y rester. Je ne voulais pas voir mes amies en ce moment. Puisque j'avais déjà la carte , j'ouvris la porte de sa chambre sans toquer. Je le vis assis entrain de fixer son téléphone, choqué. Il était torse nu, mais je n'y prêtais aucune attention, ce n'était pas le moment de tomber sous le charme. J'étais fatiguée, je voulais dormir et oublier le monde. Quand Ahmed me vis, il se mis à rigoler, je savais qu'il avait vu la photo sur Snapchat, mais je ne voulais vraiment pas écoutée ses conneries, j'étais sûre qu'il allait me sortir un "wwoooh tes super sexy sur cette photo mais c'est pas suffisant, tas vu ta face ?" ou un " oh mais en fait t'a une grosse poitrine, tu me l'as montre?? Mais par contre cache ton visage hahaha". Je le regardai et je me suis dit : " je fous quoi là ? " donc...eh ben je suis sortie et je l'ai laisser entrain de rire tout seul, si ça lui fait autant plaisir de se moquer de moi....
J'allais alors dans le terrain de golf d'à côté. Je m'assis au milieu de la pelouse. Et regardais le ciel tout bleu. Et puis soudain.... OUUUUUUCCHHHH!!!
direct dans l'œil... Ça faisait trop mal. C'est vrai que s'assoir au milieu d'un terrain de golf n'est pas une très bonne idée. J'en avais marre et plus que mal, deux blessures, ça vous suffit pas?!
La personne qui avait lancé la balle était venue en courant vers moi. Il s'excusa sans arrêt, je me levai pour m'en aller de cet endroit. Moi qui pensais que j'allais être en paix. Cette personne essaya de m'appeler.
-Layla... C'est Layla, lui dis-je épuisée
- ah voilà, tu me dis enfin ton nom, tu veux plus me causer maintenant ou quoi?
Je me retourner pour m'excuser, il me parlait d'une façon si familière, comme si on se connaissait, devinez qui c'était! Il m'avait tellement manquer même si je ne l'avais vu que depuis 3jours. Oh mon frère protecteur est enfin venu...
Le sourire se traça enfin sur mes lèvres, je pense que c'était la première fois que je soit si heureuse que je le voie. Mais pas lui parce que.... Lui aussi il s'est moqué de moi. Fallait la voir, vous aussi vous alliez rigoler... On s'assit sur un banc pour " discuter " et je lui ai un peu raconter ce qui s'est passé . Puis il me parla de cette photo de moi entrain de dormir, il a commencé à me faire la morale et tout le tralala.
Ça faisait du bien de lui parler! Et pour me taquiner, il me tirais les cheveux et me sortais des blagues sur Hello Kitty, ça m'a fait vraiment plaisir de lui parler et de passer du temps avec lui.
- Mais en fait tu fous quoi là ? Lui demandai-je.
- je suis venu te ramener, me répondis - il
- QUOI?!
- Non non t'inquiète, je suis venu voir Rayane, ton cousin' adoré.
J'adore Rayane, on ne s'est jamais disputés, quand je suis avec lui, on ne fait que rigoler, c'est mon cousin préféré. Ce dernier vint devant nous et fut surpris de ma présence, je dirai aussi de mon look. Aussitôt, il me saute dessus, et je fais de même. C'est la seule personne qui ne s'est pas moqué pas de ma gueule, il s'assit près de nous et me demanda ce qui s'est passé, depuis quand je suis à Marrakech. Je lui racontai en gros mon histoire avec Adil, le chiot et mes amies. Il était triste pour moi au début mais je savais qu'il voulait exploser de rire.
- Tu peux te moquer de moi Rayane je te l'autorise, de toute façon je me suis habituée à ça, lui dis-je le sourire aux lèvres pour qu'il soit convaincu.
Je commençai à regretter ce que je venais de dire car...il n'a pas arrêter de rire. Les larmes coulait de ses yeux et ne pouvais plus respirer. Non mais attend c'est si drôle que ça ? Je dirai oui car quand j'y avais pensé, je me suis mise à rigoler moi aussi...