Co-assassin

Nuit d'orage

- Putain elle est lourde cette traînée

      Dans la nuit noire, aux environs de 22h... ouais, je me balade avec un sac poubelle contenant le cadavre de la connasse qui a voulu entraver ma relation. Elle a osé baiser avec mon faux mari. Quel audace ! Non mais je rêve ! Après avoir balancé le cadavre dans la benne à ordure, j'arrange vite fait mon brushing et allume ma cigarette. Les filles laissez pas une chienne renifler votre viande. Coupez lui les pattes.

Je me dirige vers ma voiture que j'ai garé pas loin. Une fois dans l'habitacle, je mit a fond ma musique. Du Eminem. Quel génie cet homme. Le seul homme qui me fait bander d'ailleurs. Je démarre et me voila en route jusqu'à « chez moi ».

                    Idd : Mirabelle Yousson
    - Date et lieu de naissance : Angleterre, Bristol / 27-08-1994
    - Profession : Banquière
    - Adresse : Leicester Square
    - Sexe : F

Une fois arrivée au seuil de « chez moi » je pénétrai et aperçue ma mission. Dave Charles. Un homme politique très reconnu pour ses fraudes et détournement de compte. Ma mission ? Le séduire, le rendre fou de moi, le tuer, puis récupérer ses documents. Enfin la partie séduction n'est pas obligatoire.
Le pire dans tout ça ? Je suis même pas intéressée par lui que ce blaireau me trompe déjà ?

Never-mind

- Ah bonsoir ma chérie, tu en as mit du temps aujourd'hui

J'enlevai mon manteau que j'accroche au porte-manteau, puis lui fit mon sourire le plus charmeur.

- J'ai croisé une chienne sur la route, je l'ai remit à sa place.

   Il me regardai perplexe, essayant de comprendre l'incompréhensible. Je lui souris de plus belle avant de passer ma main sur ma robe pour y enlever les quelques gouttes de pluie.

- Tu es toute trempée ma chère. Laisses moi te faire un thé pour te réchauffer.

Bon le coup du café ? Nan trop classique. L'assommer ? Non les voisins me verront entrer et sortir. Ouais je sais ce que je vais faire.

- Ne t'en donne pas la peine ! dis-je se qui le stoppa dans son élan

Je m'approche doucement et des plus sensuelement possible de lui. Mon déhanché est maitrisé et ma silhouette de guêpe me facilite les choses. Je me rapproche de son oreille gauche, glissant doucement mon index droit sur son épaule droite, avant de caresser doucement son cou du bout de mes ongles. Ce mouvement qui créa comme une explosion de sensation en lui rien qu'à voir la crispation de son corps, sa tête rabattue en arrière et sa respiration saccadée.

Cet homme est d'une faiblesse sans pareil.

-Ne te donne pas cette peine... soufflais-je dans son oreille je vois que tu as encore ton costume... alors tu m'attendais ? T'es un bon garçon

Il pivota légèrement son regard vers moi, un regard plein de désir et d'appel sexuel qui ne demandait qu'une chose, être comblé. Mais non mon amour.

- Alors tu vas prendre ton bain repris-je je prépare le thé, et le dessert aussi... si tu vois ce que je veux dire...

Ma main quitta son cou pour son menton, et ses pupilles des plus dilatées me hurlait d'arrêter ce jeu de séduction. Il hocha la tête doucement

- Vas-y

A mes mots, il passa sa langue sur ses lèvres et attendais de moi un baiser. Mais j'approchais mes lèvres des siennes mais elles se frôlèrent juste, ce qui augmenta encore plus sa tension. Un hochement négatif de la tête et je m'éclipsai dans la cuisine, le laissant contempler mon être s'éloigner de lui.
Je commença à préparer le café lorsque j'entendais ses pas se diriger vers la salle de bain, puis la porte claquer. 10 minutes après, j'entendis l'eau couler. Et si on lui donnait encore 5 petites minutes de vie? J'allumais une cigarette que je porta à mes lèvres.

Chaleureuse maison. Les murs d'un ton orangés se marient parfaitement aux canapés bordeaux. La cuisine marbrée ouverte sur la pièce illumine l'habitacle. 

Bref. Je pris mon faire à lisser toujours dans mon sac et me dirigeai vers la salle de bain ou mon chéri se lave. J'ai mené ma petite enquête et non seulement cet enfoiré c'est un fraudeur de première mais en plus il battait son ex femme. Celle ci a porté plainte mais c'est l'argent qui parle alors on ne l'a pas écouté. Solidarité féminine.

Dis celle qui a tué une nana pour rien.

Une fois devant la porte, je cachai l'appareil dans mon dos, avant de tourner la poignée. L'énergumène s'est endormit dans la baignoire. Quel amateur c'est presque trop facile. Je me regarde dans le miroir. Mais quelle beauté, les perruques blondes me vont à merveille, cette robe portefeuille rouge me taille parfaitement mais putain que je suis belle.

Bon en finissons.

Je branche mon fer à lisser, attend qu'il chauffe assez, et le jette dans le bain de mon cher et tendre enfoiré de faux mari.

Mon fer à lisser...

Et il mourra électrocuté...

Je sortis de la salle de bain le laissant agoniser dans sa baignoire, prit sa mallette que j'avais caché avec soin dans un coin, mon béret, mes clés de voiture, et devinez qui est parti ? C'est bibi !

Rebecca Ferguson, ma meilleure amie ce soir.