« Le temps d'un été, enfuyons-nous. Juste toi et moi, je prierais pour que ça donne l'impression de durer une éternité. »
Été 1993, alors que la Corée du Sud enregistre ses plus hautes températures de l'année et que les étudiants jettent leurs dip...
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𝗖𝗛𝗔𝗣𝗜𝗧𝗥𝗘 𝗦𝗘𝗣𝗧 𝖠 𝖢𝖠𝖯𝖳𝖠𝖨𝖭 𝖭𝖤𝖤𝖣𝖲 𝖠 𝖢𝖱𝖤𝖶
L'air ennuyé, Jisung était occupé à pianoter sur les touches de son vieux téléphone. Un soupir s'échappait de temps en temps de ses lèvres, accompagnant son humeur massacrante. Il était assis jambes rabattues contre lui, 19h passés pendant que Minho faisait il-ne-savait-quoi dans sa chambre. La seule chose dont il était au courant, c'était que le plus âgé était censé rencontrer ses amis d'enfance dans un bar non loin, et que cette sortie le stressait particulièrement.
« Pourquoi tu tires cette tête ?, demanda Minho en sortant de sa chambre pour se diriger vers le miroir du salon.
— Je réponds à ma mère. »
Il y eut quelques secondes de silence, le sujet étant sensible. Minho savait que Jisung continuait à envoyer des messages à sa maternelle, simplement pour la rassurer et qu'elle n'appelle pas la police pour notifier la disparition de son fils. Seulement, ce n'était pas compliqué à deviner, que sa mère ne lui envoyait pas que des messages plaisant à entendre C'était plutôt des mots tranchants afin de le faire culpabiliser, ou alors de longues demandes pour qu'il rentre à la maison. Même s'il lui avait avoué qu'il était dans le Sud du pays en sécurité, il n'avait pas dit où exactement par peur qu'elle ne se déplace jusqu'à lui. Et elle en était capable.
« Qu'est-ce qu'elle dit ?
— Comme toujours, si je peux arrêter d'être égoïste et rentrer. »
Minho se retourna vers lui en arrangeant ses cheveux violet, mais Jisung ne releva les yeux vers sa figure que lorsque le bouton envoyé avait été pressé. Il fut accueilli par son aîné et sa chemise déboutonnée et cette simple vue réussit à le faire frémir. La pudeur et Minho n'étaient pas deux choses qui rimait très bien ensemble et le seul problème que cela posait, c'était que l'attirance que Jisung ressentait envers son aîné, eh bien ça n'avait jamais été quelque chose de prévu. Il essayait de l'ignorer au maximum, en se convaincant que Minho était un simplement très bel homme, parce qu'il ne comprenait pas exactement tout ce qu'il se passait en lui ces derniers temps. Malgré ça, l'effet restait le même, Jisung dû serrer son poing pour rester impassible. Il se releva du canapé en y laissant son téléphone et se dirigea vers Minho pour lui boutonner la chemise lui-même. Il fit attention de ne pas toucher sa peau opaline, la même peau dont il ne pouvait pas détourner le regard.
« Je pense que ça va durer un moment, ne m'attend pas surtout, fit remarquer Minho sans s'opposer aux actions du roux. »
Jisung hocha la tête, et toujours les yeux rivés sur sa peau dévoilée, il fronça les sourcils en apercevant quelque chose vers sa taille.
