Square 1 [HP x Legacies crossover] - Fred Weasley

Préquel : 3 "Marchandage"

Marchandage

Si la Hope de ces derniers mois n'était plus qu'une ombre dans son foyer, elle l'était maintenant pour elle-même. La jeune fille tentait d'ignorer du mieux qu'elle pouvait Rayan, Marcus et Abel mais les trois vampires semblaient la suivre à la trace dès qu'elle m'était un pied dehors. Finalement, Vanessa passa son spring break à la Nouvelle Orléans alors Hope n'eut plus d'excuse pour les éviter. La présence de la blonde raviva n'empêche en partie sa bonne humeur. Si celle-ci savait quoi que ce soit de ses soirées avec son frère et ses amis, elle n'en dit rien et resta tout au long de la semaine la même que lors de leur rencontre, soit aussi dégantée et fêtarde.

Ça, c'était la bonne partie de ces deux dernières semaines qui s'étaient déroulées depuis sa confrontation avec Rayan.

Depuis que Nessa était partie, Hope était retombée dans le même cycle, si ce n'était plus. Aucun des médicaments ne lui faisaient de l'effet alors ses nuits se déroulaient sans une miette de sommeil pendant plusieurs jours parfois, comme si l'absence de substance l'en privait. Jusqu'à ce que son corps ne puisse le supporter et qu'elle ne s'endorme pendant plusieurs dizaines d'heures.

Freya devenait de plus en plus concernée par sa nièce qu'elle voyait à peine. La rencontre de Vanessa et Marcus Chiesa -en référence aux années où les membres de leur famille italienne étaient dévoués à la religion- l'avait apaisé, voyant pour la première depuis plusieurs mois Hope arborer l'ombre d'un sourire devant la personnalité énergique de la blonde, Marcus promettant de son côté de tenir un œil sur les deux jeunes filles. Tout cela s'était pourtant envolé après le départ de Vanessa pour revenir à la case départ. La sorcière essayait désespérément d'établir un dialogue avec Hope mais leurs conversations se résumaient à être ignorées ou alors à ce que la jeune fille à fleur de peau s'effondre en larme en demandant à être seule.

La chose la plus alarmante que Freya ne pouvait voir, était les crises de manques d'Hope, pleurant et criant sur le répondeur de Slo qui ne déniait pratiquement plus la voir, sous réserve d'être occupé. Surtout, ses affaires s'étant compliqués, il refusait de fournir quoi que ce soit gratuitement à Hope comme auparavant. La jeune fille ne voulait pas passer la limite de voler à sa tante pour pouvoirs se procurer sa défonce habituelle, alors elle continuait de supplier Slo.

« Slo, répond moi sérieusement, c'est pas si difficile de décrocher son téléphone au moins une fois dans la journée ? »

« J'en ai vraiment besoin, je t'en pris répond. Promis je trouvais de quoi te rembourser après, juste- juste un peu ok ? Juste une pilule pour passer une nuit, s'il te plaît... »

« Tu sais que c'est ta putain de faute, hein ? C'EST TOI QUI M'AS FAIS CA ! T'ES QU'UN CONNARD, SLO, UN PUTAIN DE DEALER PATHÉTIQUE QUI EST MÊME PAS FOUTU DE FOURNIR CES PUTAIN DE CLIENTS ! C'est toi qui m'as fait ça... »

Hope ne savait pas si elle était addicts. Elle voulait juste oublier un peu, pas passer sa vie comme un déchet de camé. Dans son esprit fermé, tout était justifié, les autres ne prenaient juste pas le temps de comprendre ses motivations. Qu'est-ce cela pouvait bien faire à trois vampires majeurs qu'une fille de bientôt quatorze ans décide de boire plus que de raison dans un vieux bar miteux à l'écart de Bourbon Street ? Ils ne la lâchèrent pas d'une semelle pour autant, et leur vieux rythme de soirées reprenait sa course, les mauvais jours étant maintenant pratiquement la seule débouchée. Et chaque soir, lorsqu'elle avait déjà bu un ou deux verres, l'un d'eux s'essayait pitoyablement à jouer les psychologues ou à chercher à la faire diminuer sa consommation.

Irrémédiablement, ses journées étaient passées à décuver de la veille et donc à ne pas sortir de sa chambre tant qu'elle ne pouvait pas se présenter sobrement à sa famille qui respectait tout de même son intimité. Parfois, elle s'émerveillait presque de la bienveillance de Freya et Keelin qui ne la forçaient à rien. Au fond d'elle, Hope savait que Freya la considérait comme sa fille et qu'elle avait une confiance aveugle en elle, menant donc à la laisser gérer son deuil comme elle l'entendait, persuadée que sa nièce s'ouvrirait à elle à un moment ou un autre. En attendant, elle lui laissait savoir que son aide lui était toujours à porter de mains lorsqu'elle en aurait besoin. Ces jours-là, elle ne sortait pas de sa chambre avant d'être sûre que tout le monde dormait, par peur de ne pouvoir réussir à rester stoïque en croisant leurs regards inquiets.