Une odeur de sang ...

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Je dors paisiblement, je ressens comme des mouvements, doublés d'une douce fraicheur qui s'intensifie. Je sors de mon sommeil, je suis au milieu de vêtements divers. Je suis enfermé dans le noir, il fait froid, un vent de folie se fait entendre contre les parois de l'armoire. Je suis frigorifié, je décide de m'habiller avec deux trois pulls qui trainent. Je sens le vent redoubler de force. Les portes de l'armoire s'ouvrent avec fracas. Je vois de la neige tomber, oui c'est sûr nous sommes en hiver. Je remarque très vite en sortant que je suis au beau milieu d'une forêt sombre. C'est la nuit, les arbres dénudés se tordent comme pour exprimer leur souffrance. Ils semblent transis par le froid. J'essaie de me repérer au travers des branches et des troncs amaigris. j'entend le vent hurler à mes oreilles et cela me pousse à me couvrir d'avantage avant d'entreprendre mes recherches. Au bout de plusieurs heures et à bout de force, je m'assois contre un arbre torturé par le froid. La soif, la faim et la neige me font m'évanouir de fatigue, j'aperçois des silhouettes vaporeuses avant de sombrer.

Je me réveille en sursaut, je ne suis plus dans la forêt. Je suis encore enfermé dans une boîte. Cette fois-ci, je ressens le bois et le métal. J'imagine que ce doit être un coffre. J'essaye de me relever sans trop faire de bruit ; je soulève furtivement le couvercle, super ils ne l'avaient pas fermé. Je suis dans un grenier. Il ressemble à un laboratoire d'expériences, vétuste et vide. Seul le bureau et le coffre font partie de la pièce ; le reste n'est autre que de la paille dispersée par terre. J'entend quelqu'un monter vers l'étage où je me trouve. Par peur, je referme le coffre et me cache derrière des vêtements. Mon pouls s'accélère, mes doigts commencent à refroidir, je respire vite mais peu fort pour ne pas alerter de ma présence. Je ne sais pas ce qui me pousse à être dans un tel état mais les bruits qui viennent de l'extérieur du coffre, ne sont pas humains. Après plusieurs minutes j'entends la porte s'ouvrir lentement dans un bruit aussi strident que long. J'entend le souffle d'une bête, les planches grinces à chacun de ses pas. Ils sont lourds. J'entend les pas se rapprocher de plus en plus vers le coffre. Les secondes me paraissent une éternité. Le sol tremble et manque de se fissurer tant la marche est lente et pesante. Les pas s'arrêtent, je capte la respiration de la créature. Au bout d'un moment je me décide à jeter un œil dehors. Je vois assis au bureau, une masse énorme, tout en muscle, vêtue d'un manteau à capuchon. Je pouvais voir que sa musculature était faite pour chasser et traquer. Je m'interrogeais quant à la nature de cette chose. C'est alors que brusquement et d'une voix grave et bestiale, une autre créature similaire à celle du bureau hurla en ouvrant la porte "J'arrive ! J'espère que vous ne vous êtes pas trompés cette fois ! ". Je remarque au loin comme une gueule de loup, des crocs suintant de bave, comme prêtes à déchiqueter la moindre proie à son goût. Les deux gueules de loups partirent en claquant la porte manquant presque de l'arracher. Je sors de ma cachette et jette un coup d'œil à ce qu'ils avaient marqué. Je remarque avec effroi les lignes mal écrites : "Cours ou cache-toi ! Essaye de m'échapper, je te trouverai et te tuerai !". C'est à ce moment que j'entends courir vers la porte du grenier : "je l'ai ! je l'ai ! il n'est pas très loin ! je le sens !". Je cours pour me cacher derrière la porte, il ouvre et s'aperçoit du coffre ouvert. Son hurlement me pétrifie et me glace le sang. Ni une, ni deux, je me dépêche de sortir avec rapidité de la pièce. Il me voit et voici que commence ma course poursuite. Je sors dans le couloir et profite de cette occasion pour faire tomber tout objet me permettant d'entraver la course de mon poursuivant. Seulement il arrive à se débarrasser des  obstacles avec une facilité déconcertante. Je tourne à droite au bout d'un couloir où sont accrochés des rangers de miroirs. J'ouvre la première porte à ma portée et je me rue sur un énorme monticule de chiffons usés et imbibés de sangs. Une fois sûr de ma cachette, je vois mon assaillant débouler dans la salle et regarder avec fureur les allant-tours. 

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 14 ⏰

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