Chapitre 4

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Aria

Edward se tenait devant moi et me fixait d'un air, disons, suspicieux.

—   Alors comme ça, vous tentez une petite sortie nocturne ?

Comment dire que l'on m'avait conseillé de ne pas sortir de la pièce où j'étais sauf que la tentation de découvrir un château d'époque était beaucoup trop forte.

—    J'avais besoin de me dégourdir les jambes, dis-je d'un air innocent.

Il me croit presque immédiatement, comme s'il avait totalement confiance en moi. Je pose la bougie que je tiens dans mes mains sur un meuble à notre droite.

—    La journée a dû être longue pour vous, me confie-t-il en prenant mes mains dans les siennes.

Je fixe nos mains entremêlées et ce contact m'envoie une décharge dans tout le corps. Ses paumes étaient d'une douceur incomparable et d'une chaleur très agréable.

—    Je voudrais en savoir plus sur vous, que diriez-vous d'une petite balade dans les jardins ? propose-t-il jovialement.

—    Je ne peux vous refuser cette demande, Edward. Je n'attends que ça depuis que je me suis réveillée dans cette chambre.

—    Qu'attendiez-vous ? De simplement vous balader ? Ou de passer un moment privilégié avec un prince qui n'en peux plus de toutes ses responsabilités qui l'incommodent ?

Je peux distinguer dans l'obscurité, un sourire sur son visage. Heureusement, lui n'a pas dû remarquer la teinte qu'ont prises mes pommettes.

—    La première option, réponds-je avec ironie.

Je pense que tous les cas, mon visage m'a trahi.

—    Vous n'aurez pas froid dans cette tenue ?

En effet, j'ai une tenue assez légère qui n'empêchent pas le froid de s'insinuer sur ma peau. Je tremble comme une feuille et il a sûrement dû le remarquer.

—    Non, je ne suis pas une grande frileuse, dis-je toujours avec une pointe d'ironie.

Un autre petit problème s'impose, je ne porte pas de chaussures. La seule paire dont je dispose sont d'une paire d'escarpin et je ne sais même pas où ces engins de tortues sont passés. J'espère que dans ces jardins, c'est de l'herbe et non des graviers avec des herbes piquantes qui peuvent m'attaquer les pieds. Mon dieu, ça se trouve il va y avoir pleins de bêtes !

Je suis Edward dans les différents couloirs, c'est vraiment magnifique et pourtant ce ne sont que des couloirs. À quoi doivent ressembler les salles principales du château ?

Ça ressemble beaucoup aux décors de séries. Des murs en pierre avec des torches accrochées pour un minimum de clarté.

—    Nous allons passer par là, me dit-il en me guidant grâce à la main qu'il a posé au creux de mes hanches.

Il doit sentir à travers ma simple chemise de nuit en lin, les frissons que son geste me procure. Je ne peux pas contenir les réactions de mon corps qui est très réactif à son toucher. Je comprends rapidement qu'Edward nous fait passer par tous les petits chemins, comme s'il avait peur de traverser les couloirs les plus empruntés.

—    Le soir, tout est tellement plus calme, je lui confie.

—    J'aime me balader dans le château la nuit. J'oublie toutes mes obligations d'héritier. Vous savez mon titre en fait rêver plus d'un, mais en réalité je le donnerai volontiers à quelqu'un. Vous avez de terribles obligations à tenir, un comportement à adopter pour espérer vous faire respecter quand vous adopterez le statut suprême, tout cela pèse énormément.

Princess against her will...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant