Seconde Âme

Prologue

La pluie se déversai avec fracas sur les murs de la salle de repos du temple, créant une mélodie assourdissante mêlant le tonnerre et les pleurs des enfants réfugiés.
De calme, il ne restait que la pauvre prêtresse chargée de surveillance des enfants. La pauvre n'arrivait pas à calmer les chérubins qui déversaient leur frustration en pleurant à chaudes larmes et poussant des cris stridents.

L'orage les avaient tous pris de cours ce jour là, il faut dire que le temple d'Obsidienne est placé sur l'île la plus au sud. On avait même conseillé cette île à la prêtresse afin qu'elle s'y installe en lui ventant les mérites du climat agréable et du soleil présent en constance dans cette région.

Celle-ci regretta alors très vite son choix, à peine elle réussit à obtenir la permission de la matriarche afin que les enfants puissent jouer dehors cette après-midi la, qu'un torrent se déversa comme si le destin lui-même s'acharner contre elle.

Sortant de sa complainte elle contempla la foule d'enfants bruyants qui s'étalait devant elle. C'est alors que son regard se détacha sur un enfant en particulier.
Cet enfant n'était pas vraiment spécial, c'était une petite fille brune aux yeux noisette, malgré son physique qui ne se détachait pas de l'ordinaire, les autres prêtresses la trouvaient étrange.
Au début prêtresse Sally ne les comprenaient pas et en voulant faire la différence avec toute la bonne volonté d'une nouvelle prêtresse tout droit sortie de sa formation, elle décida de ne pas se laisser porter par les préjugés et traiter cette jeune fille aussi normalement que possible.

Mais en voyant le spectacle irréaliste qui se déroulait sous ses yeux elle comprit bien vite que sa foi n'allait pas restée inébranlable très longtemps.

La petite fille, a contrario des autres enfants, ne pleurait pas. Elle n'avait même pas cillé au coup de tonnerre qui avait retenti dans tout le temple.
Même prêtresse Sally en a eu peur malgré qu'elle l'eu caché du mieux qu'elle pouvait pour éviter de donner davantage des raisons de pleurer aux enfants.
Cependant la petite fille était restée fidèle à elle-même, calme et silencieuse. Enfin pas complètement, de temps à autres elle hochait la tête en regardant dans le vide et lâcha des petits "Oui" ou des "Non" timides à un interlocuteur invisible.

Mais si ce n'était que ça, elle n'aurait pas une telle réputation parmi les prêtresses. Ce qui lui a voulu celle-ci, prêtresse Sally l'avais compris lorsqu'elle perçut l'enfant la fixer d'un regard accusateur et froid puis soudainement retrouver un regard innocent que tout enfant de son âge aurait.

Ça n'avait duré que quelques secondes et pourtant ça avait suffit pour glacer le sang de la prêtresse.
L'orage terminé et les enfants calmés, là prêtresse alla passer la porte pour s'en aller mais quelque chose la retins.
Elle tourna sa tête et aperçu la petite fille tenant sa manche.
Elle se baissa par reflex afin d'arriver à son niveau.

La petite fille lui fit donc signe de s'approcher et de tendre son oreille, ce qu'elle fit.
Alors elle ouvra timidement la bouche pour souffler quelques mots.

"Pouvez-vous aller chercher mon doudou au grenier ? Je l'ai perdu en jouant..."

La prêtresse hésita alors, car après tout malgré la demande de la fillette qui semblait désespérée, le grenier était interdit d'accès pour les simples prêtresses comme elle.
Voyant la petite s'apprêtant à pleurer la disparition de son compagnon de tissus alors qu'elle n'avait jamais pleuré auparavant, Sally n'est d'autre choix que d'accepter en soupirant.
Elle souri une dernière fois à la petite fille avant de s'en aller chercher les clefs du grenier.

Après avoir cherché les clefs discrètement dans le bureau de la matriarche, elle monta les escaliers jusqu'à atterrir devant la fameuse porte du grenier. Elle ouvrit la porte en faisant attention à ne pas provoquer trop de bruit. Elle passa doucement le pas de la porte et se sentit défaillir.

Elle se souvint enfin que les enfants du temple n'avaient pas de propriétés, donc, pas de "Doudou" non plus.
A la seconde ou elle chercha à vite ressortir, la porte se claqua et malgré tous les coups et les pleurs de la prêtresse, elle ne s'ouvrit plus.
Et c'est ainsi que le temple d'obsidienne dû à nouveau recruter de nouvelles prêtresses.