Paper Cuts ⊛ [MINSUNG]

Paper Cuts

NDA

Hey ! Evitez de lire ce court écrit si vous êtes de bonne humeur, c'est plutôt une ambiance un peu triste.

D'ailleurs, j'ai écrit cela en écoutant cette playlist, alors je la mets là parce que ça va plutôt bien avec, si vous voulez un peu de bgm pendant la lecture. (jsp si on peut play la vidéo et lire en même tps mais sinon ouvrez la sur un autre onglet ou n'importe quelle "sad 3am +rain +slowed playlist fera l'affaire)

On se voit en bas de la page ;)  

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       Comment pourrait-on définir une métropole ? On l'avait tous déjà appris à l'école et pourtant ce n'était sûrement pas la bonne définition.

Une métropole c'était beaucoup plus qu'un outil de gouvernance, c'était des millions de personnes rassemblés dans quelques kilomètres carrés, des enseignes ouvertes toutes la nuit durant, des rires à chaque coin de rue, des pleurs parfois aussi... C'était ces trottoirs bondés et ces rues bouchées à cause du trafic, ces panneaux lumineux géants qui affichaient les dernières tendances, et toutes ces personnes qu'on croisait sans jamais connaitre.

Et pourtant, au milieu de tout ça, se trouvait ce garçon. Assis sur ce banc, immobile, insensible, il regardait les lumières de la ville sur l'autre rive se refléter sur l'eau, comme s'il était seul au monde, comme s'il n'y avait pas une fourmilière autour de lui qui s'activait sans jamais se reposer.

Personne ne faisait attention à lui et, en réalité, c'est tout ce qu'il demandait. Il était trop occupé ce soir, trop occupé à s'imaginer un monde en tout point différent. Un monde dans lequel il serait le dernier survivant, pour cela, il combinait toutes les œuvres post apocalyptique qu'il connaissait, créant ainsi un univers qui lui plaisait. Bien sûr, il retirait le danger, il n'avait pas envie de hordes de zombies ou de virus inconnu dans son histoire et de cette façon, enfoui dans son imagination, il se sentait serein.

Une partie de lui voulait connaitre ce sentiment. Celui d'être la dernière personne sur Terre. Après tout, il vaudrait surement mieux que ça soit lui, plutôt qu'une personne qui ne paniquerait rien qu'à l'idée d'être livrée à elle-même.

Lui avait toutes ses chances, du moins, de ne pas devenir fou parce que question survie rien n'était aussi sûr.

Cette pensée l'amusa, il savait que si quelqu'un l'entendait, on le trouverait sûrement déjà un peu fou. Après tout, qui pourrait avoir envie d'être seul sur Terre ? Qui a part lui ?

Sûrement existait-il une raison à cela, après tout, on ne détestait pas le monde pour rien. Mais lui, ne voulait pas la connaitre. Ça ne l'intéressait pas, et pour une raison simple : tout ceci ne l'atteignait pas.

Oui, il n'aimait pas les gens mais ce n'était pas de la haine, pas de la colère, il ne ferait jamais consciemment quelque chose qui nuirait à quelqu'un.

Non, c'était plus subtil que ça. En fait, le mot était surement mal choisi. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas les gens mais c'était plutôt un désintérêt total qu'il ressentait envers eux. Il n'avait jamais su accrocher avec quelqu'un, il avait eu des amis pourtant, mais il n'arrivait pas à s'intéresser profondément. Ça lui avait d'ailleurs valu de multiples interrogations. C'était comme ça pour tout le monde ? Ou il n'était juste pas comme les autres ? Après quelques années, il en avait conclu que c'était juste lui. Ça avait été dur de l'accepter, de se dire que c'était comme ça qu'il était, et qu'il le serait sûrement toute sa vie, sans raison apparente. Mais il avait fini par y arriver.