Soupir du temps

A lot of sugar in space

Les mots du Petit Prince me marquèrent à feu rouge. Mes larmes se mélangent au goût sucré de mon stick à lèvres. J'avais les mains tremblantes d'émotions et la vue troublée. Je n'arrivais plus à lire ni à voir correctement les lettres mais mon esprit voulait continuer de lire et ma bulle de rêverie ne disparaissait pas. Relire "Le Petit Prince" de Saint - Exupéry me fit chavirer dans un long voyage sans retour. Je souriais niaisement face à la grandeur d'âme du Prince et à ces histoires pleine de charisme. Je n'entendais que la connexion entre mon coeur battant la chamade et les mots de Saint - Exupéry. J'avais l'impression d'avoir couru un marathon. Un marathon de la vie. Je savais que j'allais continuer ce marathon jusqu'à ce que je dépose sur Terre mon corps et mon souffle laissant mon esprit au repos et s'envolant vers l'espace infini à la rencontre des étoiles.
"Al.... Al..."
Non. Ne m'appeler pas. Je veux continuer à être entourée d'étoiles, du renard, du Prince et du héros. Ne me laissait pas partir. Comme arracher de cet univers, je m'envolait en direction d'une porte en plein milieu du ciel étoilé. Le Prince, le renard, le héros et même le serpent me faisaient signes. Le Prince riait aux éclats et cria: " A toute à l'heure!!" Rassurée par ces mots, je souris et ferma les yeux laissant mon corps se faire emporter vers la porte de la réalité. "Alice! Alice, ça va? "
Quand j'ouvrais les yeux, j'étais dans la bibliothèque assise à une table. Devant moi se tenait Minerve, une connaissance de plus bibliothécaire. "Alice, ça va?" Son fin visage avait l'air préoccupé. Je m'apercus que les usagers avaient tous l'air inquiet et regardaient dans ma direction. Hagarde je regarda Minerve et lui répondis en souriant.
"Oui ça va. Ne t'inquiètes pas. Haha.
-Tu ma fait peur."
Elle me prit dans ses bras. Par derrière son épaule je vis le jeune homme qui m'avait conseille le livre. Il me regardait l'air soulagé. En apercevant que je le regardait, il rougit et se tourna vers les étagères l'air de rien. Je souris heureuse et me dégagea de Minerve. A présent je connaissais ma voie et j'étais prête à continuer mon marathon.