Cela fait trois fois que je lis ce livre. Oui, trois fois.
La première fois, c'était il y a un bon moment, il y a plus d'un an, je crois. Je n'étais pas encore sur booksta, mais je ne résistais déjà pas aux propagandes luvresques de Mat (@materdesseins sur instagram). Ni une, ni deux, je m'étais rendue à ma librairie préférée, Dialogues. Lire ce livre, ça avait été un choc. Je crois me souvenir que c'est le premier livre gay que je lisais. Et franchement, pas mal pour une première.
Continuons.
La deuxième fois que je l'ai lu, ça a, encore une fois, été un coup de cœur. À ce moment-là, j'étais rentrée dans le booksta game, et j'écrivais déjà des critiques. D'ailleurs, j'avais eu envie d'en écrire une. Je crois que j'étais malade mais c'est flou dans ma mémoire. Quoi qu'il en soit, je ne l'avais pas fait.
Il y a plusieurs semaines maintenant, j'ai commencé à le lire. Une troisième fois. Je sais, c'est de la torture, car ce livre est aussi beau qu'il est terrible , mais j'aimais ce sentiment, je suppose.
J'ai dévoré la première partie du roman, en mettant quasiment un post-it à chaque page. Tant de belles citations, de moments forts...c'était inhumain. Page après page, je commençais à m'en rendre compte. Petit à petit, j'ai avancé, lu jusqu'au moment fatidique : la dernière partie. Déjà, le titre de la dernière partie : "La Fin".
La fin,tu sais, comme dans tous les livres, qu'elle va arriver. Mais ici, tu sais parfaitement ce qu'elle va apporter. La seule question qu'on pourrait se poser est "comment ?". Tu le sais, mais tu ne veux pas l'admettre. En même temps, tu ne veux pas atteindre la fin, et en même temps, tu veux savoir qui, comment, où, pourquoi...
Bref, ce que je n'ai pas encore dit, c'est que j'ai stoppé ma lecture pendant presque deux semaines. Mon marque-page est resté planté là, devant cette dernière partir, coincé entre mes commentaires hystériques et cette magnifique citation : "Personne ne souhaite mourir. Même ceux qui veulent aller au ciel n'ont pas envie de mourir pour y arriver. Pourtant, la mort est un destin que nous partageons tous. Personne n'ya jamais échappé. Et c'est bien ainsi, car la mort est probablement ce que la vie a inventé de mieux. C'est le facteur de changement de la vie. Elle nous débarrasse de l'ancienpour faire place au neuf."
Je n'étais pas très bien, psychologiquement parlant, et je savais parfaitement ce qui m'attendait. Alors, je me suis enfermée sur moi-même, et j'ai attendu. Attendu le bon moment. Je n'ai touché à mon livre que pour le mettre dans ma valise et l'en enlever. Je n'osais simplement pas. Puis, j'ai rencontré des gens. Grâce à ces gens, j'ai commencé à aller mieux. Après, j'ai cassé mon téléphone, et là, je suis suis dit que "le bon moment" était arrivé.
Alors j'ai lu, et j'ai recommencé à mettre près d'un post-it par page. Pour la troisième fois, je n'ai versé aucune larme. Mais pour la troisième fois, je me suis sentie vide.J'ai adoré ce livre. C'est un de mes plus gros coups de cœur, ef ce n'est pas pour rien. Durant cette, ou plutôt ces lectures, je suis passée par toutes les émotions : l'ennui de savoir la fin dès le début, l'espoir que ça ne se finisse pas comme prévu, la hype quant à leur relation, la joie d'avoir une sad end (oui je sais je suis bizarre), la tristesse d'avoir une sad end (no comment, please)... En gros, c'est la lecture parfaite.
C'était la première fois que jannotais ce livre, la première fois que je le surlignais, la première fois que je vous en parle par écrit. Je pense que c'est parce qu'avant, je n'avais pas les mots pour décrire, écrire ce que je ressentais. Mais maintenant, j'ai grandi, mûri, acquis du vocabulaire, et je me sentais surtout prête. Vous vous dites sûrement que c'est puéril, que jai "juste" annoté un livre, qu'il faut que je me calme, mais non. Pour moi c'est symbolique. J'en avais psychologiquement besoin. Tout comme le fait de vous en parler. C'étaient des besoins vitaux.
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Critique N°19 : Et ils meurent tous les deux à la fin ~ Adam Silvera
RandomBonjour, bonsoir, salut à toustes ! J'espère que tout va pour le mieux chez vous. Quant à moi, je suis très heureuse de vous retrouver pour cette chronique ! Elle est très spéciale et me tient à cœur, vous saurez pourquoi dans la partie 2.