La tour des dieux

Chapitre 1

La vie est idiote, encore et encore, je tricote tous les jours en m'ennuyant à mourir. Je suis seule dans mes pensées mais ça ne dérange que moi on dirait... Ma famille se fout bien de savoir si ce mode de vie me plait ou non, je ne peux rien faire à part rester assise et crée des pulls, des plaides, des bonnets etc.. Mais même si je ne voulais plus le faire, je ne pourrais pas arrêter, cet argent sert à nourrir ma famille. Il sert à financer l'école de ma petite sœur pour qu'elle puisse sortir de ce trou paumé et aller à la capitale pour vivre mieux, avoir une belle perspective d'avenir.

— Lili ! Fais deux écharpes en plus !

Je soupire doucement en écoutant les demandes ou plutôt les ordres de ma chère mère. Elle m'énerve, j'ai mal aux doigts à force mais pas le droit aux pauses. Je soupire et finit de tricoter un pull noir avant de le plier et de commencer à crée les deux écharpes. Ma sœur est à l'école, elle a seulement 9 ans et ne se rend pas encore compte qu'elle a beaucoup de chance de faire des études, bien que pour l'instant on ne puisse pas trop parler de vrai étude. Enfin, j'aurais aimé avoir ce privilège.. Mais je n'en ai pas eu le droit, c'est comme ça, c'est la vie et on ne peut pas y changer quelque chose.

Mais c'est vrai que je pourrais devenir une aventurière et explorer la tour des Dieux, je risquerai certes ma vie mais au moins mon quotidien changerait et je pourrais découvrir autre chose que ce village que je n'ai jamais quitter depuis 18 ans. C'est long très long, et honnêtement je n'en peux plus de cette vie, j'ai besoin de changer d'air, d'explorer le monde. Je pourrais peut-être me rendre à la capitale et entrer dans la tour avec des amis. Oui, même si je ne fais que tricoter toute la journée je me suis fait des amis qui sont aventuriers. Ce serait intéressant, mais il faudrait que je m'achète une arme et des habits dans lesquels je pourrais me déplacer aisément. Mais je n'ai pas l'argent, il faudrait que j'économise.. Ou alors, je pourrais me crée mes propres vêtements, il faudra juste que je garde un peu d'argent pour moi sur les prochaines commandes.

Le plus dur va être de l'annoncer à mes parents car je sais qu'ils m'aiment malgré tout et si je leurs dit que je veux me battre dans la tour ils ne l'accepteront pas, pour eux ce serait comme leurs dirent que je ne veux plus d'eux, que je veux mourir. Mais pour moi ce serait le début d'une nouvelle vie dans cette tour et j'en ai besoin. Je ne peux plus rester ici. Mais je ne me sens pas de leurs dire, ils croient en moi. Ils ont besoin de moi et je ne peux pas les abandonner.

Je soupire doucement et relève ma tête vers le ciel bleu, les rayons du soleil commencent à faire rougir ma peau tandis que mon regard se plongent sur la grande tour avant de voir mon groupe d'amis arriver fièrement avec les dépouilles des monstres.

— Bonjour Lili ! Regarde ! La chasse a était bonne !

Je souris et continue de tricoter sans regarder, après tout je fais ça depuis petite alors ce n'est vraiment pas un problème. Et en effet Karyl a bien raison, ils ont ramené pas mal de cadavres de monstres. Les cadavres de monstres rapportent de l'argent et certains valent beaucoup.

— Bonjour Karyl, alors vous êtes allés jusqu'où ?

Il me sourit en s'approchant de moi mais pas trop, il portait quand même la dépouille d'un monstre, une sorte de petit loup a deux têtes avec des crocs. Pas le genre d'animaux de compagnie qu'on voudrait... Karyl est un grand blond aux yeux bleu, il est assez beau mais un peut trop arrogant pour que je m'intéresse à lui d'une autre manière.

— On est allé jusqu'au niveau 2, on avait déjà pas mal de corps alors on a préféré revenir ici pour vendre nos petits monstres.

Le niveau deux ? C'est pas mal déjà même si les vrais aventuriers vont en générale au 10ème étages. Mais bon, ils viennent du même village que moi et nous n'avons pas le même genre d'équipement qu'à la capitale. Ici, les vetements sont crée avec la peau des animaux, les boucliers avec du bois et les armes le plus souvent avec les os des animaux ou de la pierre. A la capitale, les aventuriers ont le droit à des équipements de meilleure qualité même si c'est plus cher.