Chapitre 12

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Zéphyr-17ans/hiver 2018.

TW: violence. Mutilation.

Et mon cauchemar ne finit pas quand je revois les trois silhouettes que ma joue n'a pas oubliées après avoir reçu un coup. Bordel de merde. Et quand je vois que l'un d'entre eux a un couteau dans la main, je ne peux compter que sur moi-même pour m'enfuir, mais mes jambes refusent de bouger.

Je réussis à faire un pas en arrière, puis deux, puis trois. Je commence à courir mais un coup violent s'abat sur l'arrière de mon crâne et je tombe au sol, j'apporte ma main à l'arrière de mon crâne pour voir si je saigne, je suis soulagé qu'il n'y ait pas de sang.

- Tu pensais aller où ? Je t'ai dit que la prochaine fois je te louperai pas.

Je ne peux plus m'échapper et évidemment je n'ai pas d'argent sur moi. Est-ce qu'il serait prêt à me tuer ?

Je me prépare à encaisser les coups alors que les deux autres gars m'attrapent les bras pour m'empêcher de bouger. Et un premier coup s'abat sur ma joue gauche, puis la droite, il continue à me frapper sur le visage, du sang coule de mon nez et mon arcade sourcilière pisse le sang également. Je suis complètement défiguré et j'ai l'impression que cela dure une éternité.

Il prend le couteau, et de sa main libre il me tire les cheveux en arrière et me force à le regarder.

- Tu vois ça Zéphyr ? Dit-il en me montrant son couteau. Est-ce que tu penses être capable de subir une entaille de ce couteau ?

Le goût du fer dans ma bouche s'intensifie, pendant un instant j'ai vraiment l'impression que je vais mourir. Ma vision s'assombrit.

- Ridicule, lâchez-le. On se tire. La prochaine fois je te tue Zéphyr.

Il me lâche et je tombe au sol, je suis tellement rassuré qu'il ne m'ait pas planté, bordel, j'ai tellement envie de boire, et de pleurer. Tout s'effondre. Le monde en a après moi.

Je laisse la pression redescendre, je ne sais pas depuis combien de temps je suis là, allongé sur le bitume à pleurer, mais un visage apparaît au-dessus de moi.

- T'es dans un sale état.

Yoann m'aide à me relever, je suis plus vulnérable que jamais devant lui.

- Je te ramène chez toi ?

- Non. Où tu veux mais pas chez moi, s'il te plaît.

Peu importe que Yoann me voit comme ça, cela pourrait être n'importe qui, je donnerais tout pour que quelqu'un me tende sa main rien qu'une fois et Yoann vient de le faire.

Il me dépose dans une voiture, et je suis surpris qu'il se mette au volant.

- Tu as le permis*?
Je réussis à articuler mais ma voix tremble légèrement dû à la douleur.

- Évite de poser des questions, tu es mal en point, te fais pas du mal pour rien.

Lorsqu'il démarre, je me sens mieux, je regarde le paysage défiler sous mes yeux et la fatigue me prend.

Quand j'ouvre les yeux Yoann remonte dans la voiture avec un sac plastique, je vois que nous sommes à l'arrêt devant une pharmacie et que Yoann s'est arrêté pour prendre de quoi me soigner.

Nous ne sommes pas Roméo et JulietteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant