CORAZÓN

Chapitre 33 : Idée

PDV : Aether

- Sœurette ? C'est Aleyah je peux entrer ?

- Oui tu peux.

Ma sœur laisse passer sa tête à l'entre-ouverture et me sourit avant de s'asseoir à côté de moi.

- Je vais faire les magasins, tu veux venir avec moi ?

- Je ne sais pas, je préfère rester à la maison.

- Oh...

Ma soeur affiche une mine contrariée et attristée.

- Aether, ça fait un mois maintenant...Je..je sais qu'une rupture ce n'est jamais facile surtout que lui et bien...tu étais amoureuse de lui et il t'a fait du mal mais tu as toujours réussi à te relever.

- J'ai besoin de temps, répondais-je et je regarde le plafond au lieu de ma sœur.

- Je sais mais tu te terres dans ta chambre et toutes tes habitudes ont changé depuis, papa et maman s'inquiètent pour toi et moi aussi et Ainsley se doute de quelque chose.

- Mais je vais bien, je reste dans ma chambre parce que je n'ai pas envie de sortir tout simplement.

- Et Elizabeth ? Tu penses à elle ?

- Oui, on s'envoie des messages régulièrement.

- Tu devrais profiter d'elle avant qu'elle emménage à plusieurs heures de toi.

- Ne t'inquiète pas pour ça.

Je regarde ma sœur qui à le regard rivé sur des polaroids et je sais qu'elle ressent la peine de cœur et elle veut que je revienne comme avant.

Mais je ne pourrais pas.

Je me suis senti mourir ce jour-là.

Je voulais que ce jour soit mémorable de la plus belle des façons et il s'est transformé en un des pires jours de ma vie.

Et je le déteste.

Je le déteste pour m'avoir usé et souillé.

Je le déteste pour m'avoir fait croire à des choses inexistantes.

Je le déteste d'être tombée amoureuse de lui.

Je le déteste.

- On ira une prochaine fois.

- Sauf que j'ai besoin de toi maintenant Aether... Mais ce n'est pas grave...

Je l'entends renifler et quand j'avance mon visage pour mieux la détailler, je peux voir des larmes dévaler ses joues.

- Aleyah je suis désolé.

- Non c'est bon. J'étais tellement contente quand tu es revenue à la maison parce que je pouvais enfin profiter de toi, de vraiment avoir un lien fraternel, un lien unique entre nous parce qu'avant...avant c'était tout le temps lui et toi, les jumeaux inséparables. Vana et Nana puis il y'avait moi, Aleyah, juste Aleyah et quand il est partit je me suis dis que je ferais n'importe quoi pour qu'on puisse avoir le même mais non...il y'a toujours quelque chose qui nous empêche d'être proche.

Aleyah sort de ma chambre en courant alors que des sanglots s'échappent de sa gorge et une larme coule.

Je suis en train de tout perdre.

Par sa faute.

Par ses fautes.

Par leurs fautes.

Je les déteste tous les deux.