5. Traumatisme

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Une jeune infirmière - que je n'avais jamais vue – me guida dans les dédales de l'hôpital. Il était quinze heures passé, et après avoir traversé nombreux couloirs, je me retrouvais à l'entrée du service de pédiatrie. Des gens attendaient assis, dans la salle d'attente, ou bien discutaient avec le personnel de l'accueil. Infirmiers et médecins allaient et venaient vers les patients, dans les salles et les bureaux.

« Radiographie », « cardiologie », « oto-rhino-laryngologie »... les différents pôles portaient tous des noms compliqués. Des regards se posaient sur moi lorsque je me dirigeais vers la sortie, puis repartaient dans le vide. La porte coulissa automatiquement, et je pu sortir à l'air libre.

Malgré la vu sur le parking du bâtiment, ne plus être enfermée dans ma chambre me faisait le plus grand bien. Un homme vint à ma rencontre. Avec ses gros sourcils et son air un peu baraqué, impossible de ne pas reconnaître le chauffeur privé qui travaillait pour ma famille bien avant ma naissance. La jeune femme me laissa aux bons soins de Suk-Chin - roché inébranlable en coréen - .

- Le personnel s'inquiétait beaucoup pour vous, mademoiselle. Moi y compris.

- Vraiment ? Je pensais que tu avais un cœur de pierre, pourtant.

Une ombre se sourire se fit sur son visage, mais il préféra soupirer bruyamment. Il m'emmena vers une voiture d'une blancheur immaculée, qui était à-priori neuve.

Ce ne fut qu'à partir du moment où il m'invita à entrer à l'arrière du véhicule, qu'une peur incontrôlable me prit.

Mon cœur battait à la chamade, mon corps refusait de bouger. Les tremblements qui parcouraient mes mains n'arrangeaient rien.

Suk-Chin qui devait avoir remarqué mon regard terrifié, s'inquiéta.

- Mademoiselle ? Tout va bien ?

Les sons ne parvenaient déjà plus à mes oreilles. Des souvenirs, peu joyeux défilaient dans ma tête. Moi à l'arrière d'un taxi, avec le chauffeur japonais muet comme un mur. Il était concentré sur la route. Ma mère vérifiait que je fusse bien attachée, tandis que je regardais le paysage par la fenêtre. Bercée par la voiture, je sentais mes paupières s'alourdirent. Je dormais à présent d'un sommeil léger, lorsque qu'un crissement aigu me réveilla brutalement. Encore un peu assommée par ma sieste, je n'eu que le temps de voir ce camion foncer sur nous, sans chauffeur, et le visage de ma mère terrifiée.

Je n'avais pas remarqué la disparition de Suk-Chin, et je la compris dès lorsque que l'infirmière arriva avec une seringue dans la main. Une petite douleur à l'épaule et je ne tardais pas à m'endormir.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 28, 2022 ⏰

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