𝑰𝑳𝑳𝑼𝑺𝑰𝑶𝑵

08.Agreement

27 Octobre
2 heures 32.QG.

Je suis recherchée.

Tu es recherchée.

Je suis recherchée.

Tu es recherchée.

Cette phrase tourne en boucle dans ma tête, ma bouche est sèche et pâteuse et pendant quelques secondes, je peine à reprendre conscience des choses, je suis enfermé dans mon esprit et bataille avec lui pour trouver une solution à tout ce merdier. Je sors de ma transe quand Snow me prend par la main, a son contacte je me détends instantanément, ce qui me fait me rendre compte que je m'étais crispé.

— Nous sommes recherchées ? Répète Snow avec le plus grand des calmes.

Nous.

Elle s'inclut... elle s'inclue pour que ça me paraisse moins affreux, pour que je ne pense pas que je suis seule.

Elle l'a toujours fait.

- Oui... En tout cas vous le serez dans quelques heures, les nouvelles se propagent comme la peste ici, et en vue du chiffre sur vos têtes je pense même qu'ils sont déjà tous au courant... Les petits gangs ou même les mercenaires qui débutent donneraient tout pour cet argent, ça leur ferait un nom et donc ça augmenterait leurs affaires. Ça ne m'étonnerait pas qu'à l'heure actuelle votre appartement soit déjà sous surveillance d'une dizaine de ces gangs. Peut-être même qu'ils s'y sont déjà introduits...

Intrusion.

Ma maison, mon abri... Mon cœur cogne fort dans ma cage thoracique. La main de Snow se resserre sur la mienne.

— On peut prendre un hôtel où trouver un autre appartement dans une autre région le temps que ça se calme ? Demande Snow innocemment.

- Ça ne se calmera que lorsqu'ils auront votre peau, ils vous retrouveront toujours, vous traquerons et vous tueront certains sons des professionnels ils ont fait ça toute leur vie... J'ai une solution pour vous... il laisse sa phrase en suspens quelques instants avant de reprendre, enfin nous avons une solution, dit-il en regardant son chef qui était derrière nous, ça serait une sorte d'accord, tout marche sous contrat, marché et promesse dans notre monde.

Promesse.

Je ne dis pas un mot, je reste muette, il m'est encore une fois impossible de m'exprimer, ma gorge est nouée, j'essaye de me concentrer sur le contact rassurant de ma meilleure amie.

— Quel genre d'accord Aedan ? Lui répond-elle.

Il met quelques secondes avant de répondre comme s'il semblait chercher les bons mots pour nous convaincre.

Avant qu'ils ne puissent dire quoique ce soit la voix de l'homme derrière nous résonne :

— Abrège Aedan, dit l'homme qui depuis le début de leurs arrivées n'avait pas prononcé un mot.

Aedan le regarde méchamment avant de revenir vers nous :

— Vous travaillez pour nous en échange de la protection du chef.

Le silence, plus personne ne parle ou ne bouge, le temps est comme figé et pendant une fraction de seconde j'ai encore l'espoir de rêver.

La protection du chef.

Je tourne la tête vers Snow qui fait de même. Je plonge dans ses yeux, elle est calme et sereine, elle maîtrise ses sentiments à la perfection, mais sa main dans la mienne qui tremble la trahit, elle me sourit comme pour me rassurer puis resserre encore sa poigne.