Chapitre 4

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Jordan

- Catia ? Catia ? , dis-je en frappant doucement à la porte de notre chambre.

Rien. Je pense qu'elle ne va pas ouvrir. Je suis un vrai idiot. Je m'affale sur le canapé. Face à tout ce scandale, je ne sais plus où mettre la tête. Mon téléphone sonne. J'attrape nonchalamment mon téléphone, je réponds sans savoir qui m'appelle.

- Allô ?
- Allô Jordan !

Ah c'est Vanessa !

- Vanessa ! Tu vas bien ?
- Oui euh ... Catia, je n'arrive pas à la joindre.

Je soupire.

- Euh oui, j'ai son téléphone... Elle l'a ... Laissé dans la voiture ... expliqué-je.
- Ohw D'accord. Donc qu'elle est à la maison !
- Oui oui, nous sommes à la maison.
- D'accord, je suis là dans cinq minutes, m'informe-t-elle.
- D'accord Vany.

Elle raccroche. Je me lève encore une fois. Et me dirige vers notre chambre.

- Catia ? Mon bébé ?

Toujours rien. Je fais un pas pour m'éloigner mais je l'entends renifler. Ce son me glace soudainement le coeur. Elle pleure.

- Catia ?

Elle ne réagit toujours pas. Mes larmes ne sont plus très loin. J'entends la sonnerie retentir. Vanessa est sûrement arrivée.

J'ouvre la porte et je reçois un coup de point qui me fait voltiger. Eh ! Nzambe ! Le père de Catia est dans la place.

- Espèce d'escroc ! Tu oses tromper ma fille.

Vanessa entre en trombe.

- Papa Jules ! 
- Eh ! dit-il en levant le bras pour que sa Vanessa se taise.

Je me lève douloureusement. D'abord Oswald... maintenant lui. Catia apparaît comme par miracle, presqu'en courant.

- Papa, qu'est ce que tu fais ? dit-elle en palpant mon menton. Qu'est-ce que tu as fait ? crie-t-elle.
- Oh ! Ne crie pas ! Tu veux défendre ton idiot de mari ?
- Papa, s'il te plaît ... Jordan n'a rien fait ! explique-t-elle.
- Ce n'est pas mon problème, il ne cesse de foutre ma réputation en l'air depuis qu'il est entré dans nos vies.
- Laisse donc ta réputation de côté pour une fois papa, dit-elle en éclatant en sanglot. Mon mari est suspendu ! dit-elle en me pointant, tout en fixant son père, les larmes aux yeux. Il fait la une des réseaux ! Il souffre déjà assez comme ça. NOUS souffrons déjà assez. Alors s'il te plaît papa, ne rajoute pas autre chose.

Son père la fixe, abasourdi.

- Ne viens pas humilier mon Mari dans sa maison, s'il te plaît.

Elle me défend alors qu'elle souffre déjà beaucoup.

- Beau-papa, dis-je, je vous jure que je vais régler tout ça. S'il vous plaît, faites moi confiance.

Il me fixe. Qu'est-ce qu'il va encore me balancer.

- Je n'ai jamais compris ce que tu avais fait à ma fille pour qu'elle t'aime comme ça.

Je regarde Catia qui essuie ses larmes. Vanessa est déjà à son poste, elle la console.

- Tu devrais te sentir très mal d'avoir blessé ta femme, me dit calmement le père de Catia. Les femmes comme ça ... tu n'en trouveras nul part. C'est d'ailleurs ce qui me mettait en colère ! Comme tu pouvaus tromper ma fille vraiment.

Je ne dis rien, honteux.

- Si Catia dit que tu ne l'as pas trompé... Ce que c'est vrai ... , dit-il en reajustant sa cravate. Bon, tu sais comment sont les femmes...  Déjà si la mienne apprend que j'ai osé toucher à son beau-fils, je risque de dormir parterre, dit-il en riant.

Je souris à peine. Je n'ai pas vraiment le mood.

- Règle tout ça Jordan, m'ordonne-t-il, soudainement redevenu autoritaire.
- Oui Beau-Papa.

Il se tourne vers Catia. Il l'approche puis la prend dans ses bras.

- Je suis désolée hum ? Pardon !
- T'excuse pas Papa, dit Catia.

Il se détache d'elle.

- Prends soin de toi ! D'accord.

Le père de Catia s'en va. Je le raccompagne. Et dire qu'il y a dix minutes, il était sur le point de me tuer.

Vanessa se dirige vers la cuisine.

- Je vais vous cuisiner quelque chose ... Nous annonce-t-elle.

Catia s'était assise à la salle à manger. Je m'approche d'elle. Je ne sais pas vraiment ce que je vais lui dire mais il faut quand même qu'on parle.

- Mbikay ? , dis-je en m'asseyant.

Elle me regarde. Je sais qu'elle veut rire, même si elle est énervée.

- Écoutes, je suis vraiment vraiment désolé, je sais que je t'ai blessé et ... je le regrette très sincèrement, dis-je en devenant soudainement plus sérieux.

Elle a mis sa joue sur sa main, en posant son coude sur la table.

- Je sais que j'aurai dû t'écouter..., Et ...

Je soupire.

- J'ai pas d'explication, j'ai pas d'excuse ...  Je voudrai juste que tu me pardonnes...

Elle me fixe. Je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête.

- Ne t'inquiètes pas, ça va ... me dit-elle, De toute façon, ce n'est pas de ta faute si nous avons fait 5 mois sans relations intimes ...

Pourquoi elle revient sur ça.

- Je t'aime Jordan, tu es le meilleur Pasteur que je connaisse. Mais ... Le meilleur mari ... Je sais plus ... dit-elle sincèrement. Tu m'as vraiment donné des maux de tête.
- Je sais ... Écoute ... Laisse moi me rattraper ... Je voudrai qu'on aille quelque part, rien que tous les deux et tu verras que je reste ton Jojo d'amour.

Elle me regarde.

- Quelque part où ça ?
- A Goma, tu vas aimer ...
- Euh tu ... n'auras pas des problèmes au boulot ?
- Non t'inquiètes, la rassuré-je, on va bien s'amuser.

Elle sourit. Enfin ... Vanessa arrive.

- Catia ? Où est-ce que vous commencez à garder le sel ?

Catia se lève.

- Euh, attends, je vais te montrer.

Ah Seigneur ! Aide-nous pendant ce voyage.

Darnell

Vanessa me fait la tête. Je me suis un peu trop emporté. Ce n'était pas la réaction d'un chrétien en tout cas. J'essaie de l'appeler mais elle rejete mes appels. Elle est vraiment fâchée cette fois.

Appel entrant : DORICA

- Allô ?
- Allô Darii ! Ça va ?
- Oui bébé et toi ?
- Ça vaaaa en fait ... J'ai un petit problème, j'aimerai qu'on en parle ...

Hum

- Et c'est quoi ?
- On peut en parler par message ?
- Pourquoi tu as appelé alors ? , dis-je pour me moquer.
- Parce que tu fais le beau et tu ne réponds pas ...

Je ris.

- Bon, parlons en alors.


Catia

Je fais mes valises et celles de Jordan. Il est sorti pour régler des trucs. Ça me fait quand même plaisir parce que ça faisait deux jours qu'il ne l'avait pas fait. Mon pauvre Jojo ... Je l'aime oui mais il m'a énervé. C'est difficile à admettre mais

MIRACULEUX SAISON 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant