Ton coeur à la place du mien.

Prologue

Il y a de ces jours où on se dit qu'il aurait mieux fallut ne pas quitter le lit, de ces évènements qu'on aurait préféré ne pas vivre, de ces histoires qu'on préférerait oublier.

La vie est faite de petites choses, de trois fois rien, qui font tourner le monde dans un sens et puis l'autre.

J'en suis là dans ma réflexion alors que la douleur m'inonde, telle une vague énorme qui dévaste tout sur son passage, ne laissant que désolation et ravage derrière elle. Je sers les dents, avec la nette impression que mon corps prend feu, que de la lave coule dans mes veines. Je ne sens plus que cela; la douleur. Oublié la douceur du vent sur ma peau, le parfum des fleurs qui me caressent les narines. Mes yeux entrouverts perçoivent toutefois la lumière de la lune, qui m'agresse la rétine.

Autour de moi, des arbres et des fleurs à perdre de vue, une étendue verte d'herbes. Le chant des criquets me parvient difficilement, passant avec peine le bruit du sang qui tape contre mes tympans. J'entends également des cris puissants, comme si quelqu'un hurlait à l'agonie.

Je sens mon coeur battre douloureusement dans ma poitrine, avec la nette impression qu'une lame est plantée à l'intérieur.

C'est un bel endroit pour mourir.