Je vis dans un endroit où je ne vis pas. C'est ici que je parcours les cases de mon calendrier. Ce lieu joliment infecte a été bâti pour me soigner et j'y vis.
Mais je ne suis pas ma maladie. Je ne suis pas la fille à qui on a collé une étiquette de folle pour la seule et unique raison qu'elle vit entre les murs pour les "fous".
J'y suis bien, c'est ici que le rythme de ma vie devient stable et me plaît. Tout est de blanc et ce parfum quotidien qui flotte dans les chambres et dans les couloirs pour nous chatouiller le nez devient habituel.
Et pourtant c'est triste pour une fille de 17 ans, beaucoup pleurent et vivent de leur malheur, moi aussi je pleure, quand ça me prend je ne me retiens pas , on est ici pour ça.
C'est lent de soigner une dépression.
C'est lent, difficile mais aussi courageux, d'ouvrir la porte à ce malaise morale afin de m'expliquer avec lui. Le faire s'assoir dans ma chambre et le dévoiler au grand jour, ce monstre accablé qui dort en moi, c'est plus dur que ce que l'on croit.Mais en même temps, si je n'affrontais pas tout ça, le lieu qui est devenu ma maison, les gens qui tirent la grimace en retour de leur vie qui ne leur sourit pas, je serais plus mal encore que si n'importe quelle souffrance possible et imaginable me tombait dessus.
Comme il me tarde de me présenter, et que c'est sûrement plus intéressant à apprendre que ce qui précédait, commençons.
Je m'appelle Marie-Lou, mais j'ai toujours préféré Lou, alors tout mon entourage m'appelle ainsi. J'ai 17 ans, et physiquement je fus jolie. Mon sourire manque à ma mère, mon vrai, car j'ai beau dire que je me plais ici personne ne me croit. J'ai un visage très fin, j'ai la peau blanche, parsemée de quelques taches de rousseurs, et les yeux verts. Même si j'ai oublié de sourire, je prends toujours soin de mes longs cheveux châtains clairs qui se tordent en anglaises vers le milieu de mon dos.
-Lou votre cousine vous attend dans le hall de l'entrée!
Je me lève de mon lit et sort de ma chambre, adressant un rapide "merci" à
cette aimable dame qui se préoccupe autant de moi que des autres gens qui ont perdu leur sourire, ceux que je croise dans les couloirs.Lentement j'aperçois Anastasia, assise sur les canapés bleus pastels de l'hôpital. Ma cousine avait toujours eu pour habitude d'être mieux que moi, mais à vrai dire ça m'est égal.
La grande brune se lève, boiteuse, sur ses talons 1000 fois trop hauts.-Mon amour!!! Mais t'es pas du tout prête pauvre petit choux!! Hurle Anastasia nous attirant tous les regards de la grande salle d'accueil.
Elle me traîne à ma chambre, et me pomponne jusqu'à ce que je sois prête pour son anniversaire. Elle fait l'effort de m'inviter à sa fête, mais j'ai tellement l'impression que j'ai rien à faire la bas, que je ne cesse de penser que c'est sa mère qui l'y a obligée afin de me changer les idées, ma famille entière ayant de la peine pour moi.
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Voilà! C'est une nouvelle fiction, l'histoire est déjà entièrement écrite dans ma tête, et je pense que ce sera pas trop mal! J'ai hâte d'écrire la suite.Oui vous n'avez sûrement pas envie de continuer à lire, ce chapitre n'étant pas très passionnant, mais je ne pouvais pas faire une fin pleine de suspens. Laissez moi une chance, je suis sûre que cette histoire vaut la peine d'être écrite ❤️
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On a (re)trouvé Lou
Teen Fiction"Je m'en fiche, je lui dis une bonne fois pour toute je ne le reverrai jamais" Quand la Lou au sourire inexistant reprend des couleurs et se soigne enfin de sa dépression, elle vivra de sa rencontre avec ce garçon unique, qui ne cacherait rien de s...