C'était un soir banal,
Un soir où il était assis sur un banc,
Un soir où je le regardais inlassablement,
Un soir où Jesus accueillait tout ses apôtres.Les yeux bleus, il regardait dans le vide,
Les yeux bleus, légèrement translucides,
Étaient les plus beaux du monde universel.
Il était jeune, son regard était sensuel.Je ne pouvais m'empêcher de le regarder,
Mais le hasard de l'amour est comme un jeu de dés,
Tantôt on gagne, tantôt on perd la flamme.Vous ne la voyez jamais arriver jusqu'à vous,
Quand ça vous traverse comme une lame.
Mais quand elle arrive, elle vous submerge jusqu'au cou,
C'est comme une sorte de mise en garde.Alors c'est que maintenant qu'il vous regarde,
Il projette vers vous un regard très recherché,
Auquel vous ne pouvez sourciller.A ce moment là, vous priez pour qu'il se lève,
Qu'il vienne vers vous et regarde vos lèvres.Mais comme je disais, l'amour est comme un jeu de dés,
Tantôt on gagne, tantôt on perd la flamme,
Et le hasard veut qu'il embrasse celle d'à côté,
Et ça vous traverse comme une lame.Maëlle