« Bulle ».Elle est entrée dans ma vie comme le vent s'engouffre dans votre chambre un soir d'été.
Je suis à elle.
Esclave de sa chair. Esclave de son rire. Entravé par une Bulle.
Son parfum, un subtil effluve de fraise et de lilas.
Ses longs cheveux, noirs comme de l'encre, qui tombent en cascade jusque ses reins, pour tatouer en secret nos baisers interdits,
Et m'entraîner avec eux... Vertigineux.Je crois avoir quinze ans à nouveau.
Un sourire énigmatique éclaire ma nuit. Son monde est beau.
Ses lèvres ont le goût des cerises.
Je suis fébrile. Elle est simple, fragile et céleste.
Sa peau est fraîche comme un fruit d'été. Son parfum m'enivre. Sa silhouette aérienne ondule doucement. Je suis fou d'elle.
Cigarette. La fumée décrit de petites vagues folles au dessus de sa tête.
Elle saute sur le lit.
Ses cheveux s'étalent autour d'elle. Elle rit.
Elle inspire... Ses yeux me parlent, ils rient aussi. Elle soupire...
(Adieu !) Et disparaît !
... Soupir... Pause.
... Soupirs... Encore pires...
La chute est aussi brutale que sa peau était douce. Bulle va là où le vent la portera.
Quant à moi...
Je tombe, pataud et maladroit,
Et m'écrase, et m'écrase encore, et encore
Sur les hauts murs droits et gris
Qui façonnent ma vie.