The Slave

Math'...

La porte s'ouvre, il entre, referme la porte, s'approche, la pièce est plongée dans le noir. Il n'y a que la lumière de ses écrans d'ordinateur qui permettait de voir quelque chose. Il s'approche encore et s'arrête devant moi.. J'entends le froissement de ses vêtements qui tombent au sol. Il s'agenouille pour être à ma hauteur. Il agrippe mon menton pour que je regarde son visage.. Math'..

Son visage tellement angélique qui me sourit à chaque fois qu'il me voit. Il est beau et gentil, on a tellement de point commun. C'est un ami très cher à mes yeux. J'aime quand il me regarde...

Il glisse la main qui était sur mon menton vers mon dos, son autre main attrape mes jambes. Je passe alors mes bras autour de son cou puis il me soulève pour me poser sur son lit. J'aime tellement ses mains chaudes sur ma peau. À ma grande surprise il capture mes lèvres avec les siennes. C'est rare quand il m'embrasse.. et j'aime tellement ça. J'aime tout ce qu'il peut me faire. Et puis d'habitude, ses mains sont plus baladeuses quand on est en privé. Et là il ne le fait pas. Il est tendre aujourd'hui.. c'est agréable.

Quand on est en public avec nos amis ou nos familles, on est distant, comme des amis ordinaires. On passe tous nos week-end tous les deux. Deux jours où nous ne sommes plus amis, où nous sommes plus que ça, deux jours où je deviens spéciale à ses yeux.

Avant je ne croyais pas aux âmes sœurs, je pensais que n'importe quelle relation pouvait se finir du jour au lendemain, parfois sans raison... C'était avant de le rencontrer. Même quand on se dispute ou qu'on ne se parle plus pendant quelques temps, il y a toujours ce petit quelque chose qui fait qu'on va revenir l'un vers l'autre. D'une manière si naturelle qu'elle en est inexplicable. C'est sauvage, instinctif.. animal...

Ces pensées me reviennent à chaque week-end. Et là j'y pense alors qu'il est encore en train de se délecter de ma bouche. Il m'a demandé accès à l'intérieur en pressant sa langue entre mes deux lèvres. Je lui permet d'entrer comme à chaque fois. Il invite ma langue dans une danse lente, comme une valse ou un slow. Je me laisse emporter par cette vague de tendresse tellement rare. Je ferme les yeux et enroule mes doigts dans ses cheveux.

Je suis assise sur le lit et il est penché au dessus de moi, un genoux appuyé sur le matelas. Ses deux bras m'entourent et doucement il m'allonge:

-~Math'...~ ai-je chuchoté entre deux baisers sulfureux.

Il ne dit rien. Pourtant j'aime quand il me parle. Parle-moi Math'...
Mais il ne dit rien. Il a déjà abandonné ma bouche pour la peau de mon cou. Je suis emprisonnée dans ses bras, il me serre tellement fort, sa chaleur me fait tellement de bien.. je sens sa grande main serrer ma nuque.
Soudain je pousse un gémissement quand il plante ses crocs dans mon cou. J'ai ressenti une vague de chaleur envahir mon corps, en me provoquant des frissons. J'ai très vite eu la chaire de poule. Mon cerveau ne distingue plus le froid ou la chaleur. Mes muscles se contractent soudainement face à ce froid. Je supplie Math' pour qu'il passe la couette sur nous. Il le fait en vitesse lumière pour ne pas perdre de temps. En se relevant j'en profite pour admirer ses muscles rouler sous sa peau mais surtout ses tatouages. Il n'y a rien de plus sexy... L'immense phénix sur son torse menace à tout instant de foncer sur moi pour m'embraser dans le feu du plaisir.

Après nous avoir recouvert avec l'épaisse couette, il se réallonge sur moi. Son visage est à quelques centimètres du mien et il me regarde. Il sourit. J'aime quand il me sourit:

-T'es brûlante aujourd'hui, dit-il tout bas. T'es sûre que ça va ?

Je hoche rapidement la tête.

-T'es excitée ? Tu veux que je continues ?

J'acquiesce une nouvelle fois.

-T'as perdu ta langue ? dit-il toujours en souriant.