Chapitre 1

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J'avoue que malgré tout j'ai toujours rêver de faire partie de ces gens là. On vit tranquillement sans se poser des questions, la vie est simple. 

J'arrête de rêvasser et me lève de mon lit, enfin... je ne sais pas si on peut appeler cela un lit. Mon "lit" est simplement composé d'un matelas très peu confortable posé a même le sol. Les lits là-haut doivent être tellement douillet, on m'a déjà raconté que lorsqu'on s'allongeait dans ces lits on avait l'impression de s'enfoncer dans un nuage. La vie est si injuste. J'attache mes longs cheveux bouclés en chignon et je regarde l'heure sur mon réveil complètement rouillé que j'avais trouvé par terre à coté dans la rue. Il affichait déjà 8h30 ! Comme le temps passe vite lorsque l'on pensait a autre chose ! je coure vers la pièce qui nous sert de salle a manger. Ma maison se compose seulement de deux petites pièces, la salle a manger et la cuisine d'en une et nos lits dans une autre. Dans cette maison, on ne peut vraiment avoir aucune intimité. Surtout lorsque nous sommes six à y habiter. Trois frères c'est pas facile tout les jours surtout quand on est l'ainée. J'attrape a la volée un petit bout de pain dur et le fourra dans ma bouche le plus vite possible sans prendre la peine de beaucoup mâcher. Je sortit de ma maison pour aller aider ma mère qui s'affairait dehors en train de ramasser les quelques pommes de terre que nous avons fait pousser dans le minuscule carré de terre a coté de notre maison. Elle me salua en me câlinant et je fis de même. Je ramassa les dernières pommes de terre et prit le cagot a peine rempli. Comme d'habitude ce midi nous allions manger des pommes de terre. Bien sûr je n'allais pas me plaindre, certaines personnes dans les souterrains non même pas de maison. Mais n'empêche que midi et soir manger tout le temps la même chose était un peu écœurant. J'épluchait les patates avec un couteau en pensant à ce monde misérable. C'est fou non, séparer des gens juste parce que ils ont moins d'argent ? Le monde était vraiment horrible. On dit que dans le monde des riches, en haut, on vit paisiblement, sans problème et on n'épluche pas ses propres patates. Ce sont des sortes de chose pleine de fils et de câbles qui sont commandés a distance et qui font les taches ménagères pour nous ! Apparemment, ils se déplacent sur des chemins avec une sorte d'engin avec quatre roues qu'ils contrôlent grâce a quelque chose qui s'appelle un volant qu'ils tournent. Incroyable n'est ce pas ? Les riches ont de belles et grandes maisons avec...

-Yaz !!

Aie ! Je regarda mon pouce et le sang qui coulait de ma coupure. J'attrapa un bout de tissu, et l'enroula autour de mon doigt blessé et alla rejoindre mon plus petit frère qui venait de m'appeler. 

- Oui, Bastien ? 

- Je suis trop petit pour prendre ce caillou !!, dit-il en montrant le seul meuble de la chambre.

Il était largement assez grand pour attraper ce petit caillou, mais du haut de ses 7 ans, il pense qu'il doit m'appeler pour tout et pour rien. Je ne lui en voulait pas, il était petit. De plus je le soupçonne quand il m'appeler pour rien, il espérait qu'en le voyant jouer tout seul dans notre chambre avec ses cailloux, je ferai une pause pour jouer avec lui. Je me sentait coupable mais je ne pouvait pas. J'était constamment occupée. Il me faisait tellement de peine. Je pris sa pierre sur laquelle Bastien avait gravé deux yeux et une bouche et la lui tendit. 

- Je te présente Bernard, lança mon frère lorsque il récupéra son caillou. 

- Enchanté Bernard, mais je dois malheureusement y aller, dis-je.

Je vit la petite bouille déçu de mon petit frère. Je m'arrêta sur le pas de la porte et me tourna vers lui. Je me sentait tellement mal, je ne prenais jamais le temps de jouer avec mes frères. Je le regarda un moment jouer seul avec ses cailloux. 

                                                                                        ***

Enfin le soir !! A vingt et une heure, lorsque je me suis assurer que tout le monde dormait dans la maison, je me dirigea vers la porte de la chambre sur la pointe des pieds. Je me figea lorsque j'entendit mon frère de onze ans, Nieles, se retourner dans son sommeil. Je continua en silence vers la porte d'entrée en attrapa ma veste noire déchirée sur les manches et enfila mes chaussures en mauvais état. J'ouvris la porte en silence en essayant de la faire grincer le moins possible. Enfin la liberté ! Je respira un bon coup d'air frais d'un bon soir. Je toussa, en sentant l'odeur nauséabonde des rues, "frais" mais oui bien sûr ! Je marcha tranquillement en observant le paysage (je ne sais même pas si on pouvait appeler cela un paysage). Les maisons s'entassaient presque, toutes collées, petites et noires. Certaines fois, on pouvait en voir dont la moitié qui s'écroulait presque. Ce monde est noir et sans vie. On marchait dans des petites ruelles dont les pavés sont presque tout détruit. Je regarda vers le haut, le habituel noir y était présent, jour et nuit. J'arriva devant le seul banc de ma ville, la seule touche de couleur dans ce monde sombre. Il était d'un rouge éclatant, c'est pour cela que je l'adorait. Malheureusement étant le seule banc a des kilomètres a la ronde, il était toujours occupé la journée. Je m'installa en attendant mon meilleur ami, Killian. Je le vis alors de loin et le salua de la main. Je dirigea ma lampe vers ses yeux.
- Hé !, protesta-t-il.
- Excuse-moi, je réponds en baissant la lampe vers le sol.
Il s'assit à coté de moi en soupirant.
- Encore une dure journée ?
Il se contenta de hocher la tête sans prendre la peine de répondre.
Le travail de Killiann était d'aider son père. Son père est le seul cordonnier à des kilomètres à la ronde. Touts les deux ils fabriquaient les chaussures des riches. Ils fournit des chaussures gratuitement a la famille de Yaz, ce qui est illégale. Ils travaillaient 7 jours sur 7 et presque 24 heure sur 24  Son père est un homme généreux. C'est la famille la plus "riche" des environs. Enfin... pas vraiment riche non plus, simplement plus aisé que nous ou les autres personnes des souterrains. Par exemple la famille de Killian ne mange pas des pommes de terre à tous les repas, ils mangent des pâtes, du riz, des légumes qui ne poussent qu'en haut... mais ils ressemblent quand même à nous, car malgré tout ils ont certaines difficultés. Son père a simplement réussi à gagner plus d'argent grâce à son travail. Tout le monde n'est pas capable de réussir cela car il faut toujours suivre le travail de son père et continuer leur héritage. C'est la loi ici. Les garçons doivent continuer le travail de leur père . La famille de Killann a, donc, simplement eu de la chance grâce a ses grands parents et ses arrières grands-parents paternels avant. Est-ce que ça étonne vraiment quelqu'un si je dit que les femmes ne peuvent pas travailler à part faire la cuisine et s'occuper des enfants ?
Killiann et moi, ce qui nous a tout d'abord rapproché c'est notre avis communs sur certaines choses injustes comme celle là. Je le regarde remettre de l'ordre dans ses cheveux bruns en bataille. Mais ce qu'on préfère tout les deux c'est le silence. Pas un silence pesant mais un silence après une longue journée dans une cacophonie permanente...

Je suis trop contente de sortir le premier chapitre !!
J'espère vous aimez  <<3
N'hésitez pas à me dire votre avis même si il est négatif !!
Olivia ☁️

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 29 ⏰

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