Chapitre 2

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11 octobre 1996 - 11h30 - Bureau du Directeur de Poudlard

Severus Rogue cligna des yeux, et fronça les sourcils.

C'était une hallucination. Pendant une fraction de seconde, c'était comme si Dumbledore, assis face à lui, avait été remplacé par quelqu'un d'autre. Quelqu'un qu'il n'avait jamais vu, dans un Poudlard qui semblait plus jeune.

Ce devait être la fatigue. Avec cette histoire de potion, il avait passé la nuit à chercher des solutions, des remèdes, ou toute autre information susceptible de l'aider à réparer cette catastrophe.

Comme si les missions de Voldemort et de Dumbledore ne suffisaient pas à l'épuiser mentalement. Rien qu'une hallucination due à la fatigue, il en était certain.

 -  Severus, pensez-vous pouvoir, dans un lieu sécurisé, recréer la potion ? Nous pourrions alors en créer en retour l'antidote et ainsi contrer les effets secondaires qui pourraient vous atteindre, vous et nos deux élèves.

Rogue acquiesça à la demande de son directeur.

 -  Vous aurez toute l'aide de notre infirmière, n'est-ce pas Pompom ? demanda Dumbledore.

 -  Bien sûr ! Si vous me transmettez la liste des ingrédients Severus, je m'empresserais de les rassembler pour que nous puissions commencer la potion au plus tôt. En attendant, je vous conseille de vous reposer, vous avez une mine affreuse !

Severus arqua un sourcil, appréciant peu qu'on lui fasse remarquer son état de fatigue, lui qui faisait toujours en sorte de paraître le plus stoïque possible, et le moins vulnérable.

En vérité, Severus n'aurait jamais laissé qui que ce soit déceler une marque de faiblesse chez lui. Et cette fois-ci ne ferait pas exception, si seulement la soudaine migraine qui l'avait assailli pouvait disparaître. Elle devenait pourtant de plus en plus forte, et la douleur le fit vaciller. Ce fut suffisant pour alerter Pomfresh et Dumbledore qui furent à ses côtés dans la seconde, soutenant le corps du professeur.

Il n'entendit pas les paroles d'Albus, tant les tintements qui envahirent ses oreilles étaient forts. Et puis, l'obscurité l'envahit.

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11 Octobre 984 - Quelque part en Angleterre

Caliara savait qu'elle n'avait pas le droit d'être ici. Si ses parents l'apprenaient, ils ne la laisseraient probablement plus sortir sans chaperon, et Dieu seul savait combien elle détestait qu'on la suive.

Elle remonta ses jupes, courant plus vite à travers les champs. Le toit de sa chaumière se distinguait au loin et elle savait qu'elle devait y parvenir avant que les sabots martelant la terre ne la rattrape. On ne pouvait voir la future reine, seule et arpentant la campagne, à pied.

Elle devait le rejoindre au plus vite.

Elle n'était qu'à quelques pas quand elle les entendit. Ces voix, un peu plus loin, en direction de l'étang. Comme si on appelait à l'aide.

Elle hésita.

Le bruits des sabots derrière elle s'amenuisait, signe que les cavaliers avaient bifurqué vers le village. Elle maugréa, son souffle rendu erratique par sa course.

Et se dirigea vers les voix.

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Il eut conscience de son corps aussi soudainement qu'il avait eu l'impression de le quitter. Et la sensation n'avait rien d'agréable. Il se sentit lourd, et son corps était ankylosé. Son souffle était bloqué dans sa gorge, et il réussit à expirer abruptement avec douleur en se redressant.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 24, 2022 ⏰

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