Chapitre 7

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Depuis quelques jours, mes journées se ressemblent toutes. Je me lève alors qu'il fait encore nuit, travaille à la boulangerie et rentre du travail dans la nuit. Bien que cette période de l'année annonce l'arrivée de Noël, le manque de lumière et le froid me dépriment. Depuis que Léo et moi avons décidé de se tutoyer nous ne nous somme pas revus, ce qui me déprime encore plus. Je pensais que nous nous étions réellement rapprochés, que nous étions au moins amis. Mais apparemment ce n'était pas le cas puisqu'il n'a pas cherché à me recontacter depuis des jours.
Dans moins de deux semaines, c'est Noël. D'habitude à cette période ci de l'année, je passe tous les jours à la librairie pour apprécier l'ambiance de Noël qui y règne. Tous les ans, Annick fait livrer un sapin géant que je l'aide à décorer mais cette année je ne saurai pas si cette tradition continuera puisque je ne veux plus voir Léo pour l'instant ; ça m'a fait trop de mal qu'il ne m'adresse plus la parole du jour au lendemain.

Comme tous les jours, je travaille à la boulangerie. En ce moment tous les clients sont de bonne humeur, même monsieur Pierre qui me souhaite un joyeux Noël tous les jours. Malgré la bonne humeur de mes habitués, je n'arrive pas à leur transmettre ma joie habituelle. Aujourd'hui, monsieur Pierre a remarqué que je n'étais pas dans mon assiette.

- Ma petite, me lance-t-il, vous n'avez pas l'air dans votre assiette en ce moment qu'est-ce qui ne va pas ? Vous savez que même si je deviens un peu dur de l'oreille, je peux toujours vous écouter.

- Merci monsieur, je suis juste un peu déprimée. Ca ira sûrement mieux dans quelques jours ?

- Vous savez ma petite, si c'est à cause d'un garçon je peux le retrouver et lui casser les dents avec ma canne.

- Ca ira merci, dis-je en rigolant.

- Vous êtes bien mieux comme ça ma petite.

- Comment ?

- Vous êtes bien mieux quand vous souriiez.

- C'est gentil monsieur, bonne journée.

- Bonne journée, et ne laissez aucun garçon vous briser le cœur.

- Ne vous inquiétez pas.

Monsieur Pierre sort doucement de la boutique. En ce moment, il est vraiment plus souriant qu'avant, peut-être qu'une idylle entre ma patronne et lui a réellement commencé. Ils méritent vraiment tous les deux de trouver quelqu'un qui les rendra heureux.

Tant qu'aucun client n'entre dans la boulangerie, je profite de ce temps libre pour ranger un peu la réserve. Tout en rangeant, je prends le MacBook de la boutique pour faire un rapide inventaire. Après avoir compté tout le stock et rentré les informations dans le logiciel je décide de rempiler les sacs de farine. Je les range tranquillement quand d'un coup, le dernier sac me glisse des mains et tombe ce qui projette de la farine partout. Une fois le nuage de farine retombé, je regarde mes vêtements pour voir si je ne les ai pas trop tâchés. Malheureusement, ils sont remplis de farine et il n'est que 9h. Je vais devoir passer la matinée toute blanche. J'espère que les clients ne vont pas râler à cause de mon allure. J'essaye d'enlever le maximum de farine qui est sur moi que je peux et balaie le sol. Gérôme et Denis le boulanger risquent de râler s'ils retrouvent leur réserve pleine de farine. Après avoir méticuleusement nettoyé le sol, je retourne à l'avant de la boutique. Le premier client que j'accueille en étant remplie de farine se met à rire en me voyant, j'espère que ce sera aussi le cas pour les autres. Dans quelques minutes, je vais fermer la librairie pour ma pause déjeuner. Je vais me dépêcher de rentrer à la maison pour me changer, je ne veux pas accueillir plus de clients dans cet état. Juste avant que je ferme la porte, un homme court dans la boulangerie.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 28, 2022 ⏰

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Agathe et le libraireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant