Je marchais la tête basse, traversant le chemin de traverse. Je fonçait dans quelqu'un et mes réflexes firent réagir mes bras, rattrapant la personne que je venais de percuter. Je relevai les yeux et me perdi dans des yeux magnifiquements chocolats. La surprise dû se lire sur mon visage quand je reconnus Granger. Elle avait changé, comme nous tous, la guerre avait laissé des séquelles qui ne disparaîtront jamais.
Ses cicatrices se lisaient sur son visage, une balafre partait du coin de son oeil et rejoignait la fossette près de sa bouche.
Ses yeux choqués me firent réagir et je repris mes esprits._ Excuse moi Granger, je ne regardais pas où j'allais.
Elle secoua la tête et je lâchai ses bras avant de reprendre ma route. Notre rencontre tourna dans ma tête pendant plus de deux semaines. J'avais découvert par l'intermédiaire de Blaise, qu'elle vivait seule dans une banlieue de Londres. Je l'avais croisé une nouvelle fois à Fleury & Bott et l'avais ramener chez elle après qu'elle aie fait un malaise au milieu des rayonnages.
Elle dormait paisiblement, enfin. Elle s'était endormie dès que je la deposai dans son lit. Elle avait une grande maison, mais elle y vivait seule. Pourquoi ? Où était passé le Balafré et Weasmoche ? N'avait-elle pas des parents ? Pourquoi était-elle si maigre et si faible ? Qui l'avait défiguré à vie ?
D'autres questions se bousculaient dans ma tête. Je remontais à l'étage quand je l'entendis hurler.
_ Hermione ! Chuut... Je suis là, réveilles toi, c'est qu'un cauchemars.
Elle ouvrit les yeux et ses pleures redoublèrent. Je la pris dans mes bras. Je n'avais jamais éprouvé le besoin de protéger quiconque si ce n'est moi-même, mais la guerre avait tout changé. Je voulais LA protéger. Potter et Weasmoche ne semblaient pas être dans les parages, elle n'avait personne.
Elle qui avait tout ce dont elle pouvait rêvé ! Pourquoi n'a-t-elle plus rien aujourd'hui ? Si ce n'est une grande maison vide d'âmes ?
Dans mes bras, je la sentais se détendre, retrouver peu à peu une respiration calme. Elle s'accrocha à ma chemise et ses larmes se tarirent peu à peu.
Elle prononça pas un mot.
Je ne parvenais pas à me séparer d'elle, plusieurs fois j'étais rentré chez moi, prendre des affaires, je ne voulais plus la laisser seule. Mais à chaque fois que je revenais, je la trouvais recroquevillée dans le coin de sa chambre, les joues baignées de larmes et à chaque fois, son regard était un appel à l'aide. Je la portais alors dans son lit, m'allongeais à côté d'elle et attendait qu'elle s'endorme.
Elle ne résistait à rien, se laissait faire, se laissait mourir. Je ne voulais pas. Peu à peu, elle reprit un peu d'appétit, toujours sans prononcer un seul mot. Je me surprenais à être patient.
Cela dura des semaines, peut être des mois. Sans qu'elle ne parle, sans qu'elle ne réagisse, sans qu'elle ne sourit. Pourtant, sa fragilité avait réveillé le soupçon d'humanité qui était caché en moi, et j'avais découvert que ce soupçon s'était étendu au fur et à mesure de prendre soin d'Hermione.
Je vivais pour elle, je me foutais de l'avenir, je ne savais pas si elle serait heureuse de nouveau un jour. Pourtant, j'étais tombé amoureux d'elle. De sa fragilité. De sa solitude. De son besoin de protection.
Une semaine avant Noël, j'étais sortie lui acheter un cadeau, un sapin et des décoration. J'avais repeint sa maison, elle m'avait observé. Mais quand j'étais rentré, elle n'était pas dans le coin de sa chambre. La porte de la salle de bain était entrouverte.
_ Hermione ? Tu es la ?
J'ouvris la porte et la vis assise par terre, des tâches de sang sur ses mains. Une lame de rasoir à ses pieds. Des larmes roulaient sur ses yeux perdu dans le vide.
_ Hermione ! Qu'est ce que tu as fait !? Arrête ! Qu'est-ce qui te prend de faire des trucs pareils ! Pourquoi tu te fais du mal comme ça ? Qu'est ce qui ne va pas ? Parle-moi, tu sais que tu peux tout me dire !
Je pris son visage dans mes mains, l'obligeant à me regarder dans les yeux. D'un geste elle me montra sa cicatrice.
_ Hermione ! Regarde-moi dans les yeux. Regarde-moi. On s'en branle, c'est pas important. Moi je te trouve magnifique. Depuis la première fois que je t'ai vu. Depuis que je t'ai revu. D'ailleurs, je ne m'en suis toujours pas remis. Et puis comment je ferais sans toi moi ? Tu es importante pour moi ! Tu es celle qui vaut plus que de l'or à mes yeux. Et puis comment l'univers il ferait sans toi ? Tu restes la Granger avec une intelligence qui dépasse l'intelligence de tous les sorciers réunis. Ca ne pourra jamais fonctionner si tu renonces. C'est impossible. Je ne pourrais pas vivre sans toi. Alors faut plus pleurer ! Faut plus pleurer. Parce que ça va aller je te le promets, ça va aller. Je serais toujours là pour toi. Je me fous de Potter et Weasley ! C'est toi qui est importante à mes yeux. Je n'ai plus que toi. Hermione, maintenant c'est toi et moi et personne d'autres et surtout pas l'un sans l'autre.
Elle me serra dans ses bras et je l'enlacais. Son odeur me rassurait. À ce moment la, je su que nous
avions fait un bon bout de chemin vers le jour, le tunnel arrivait à sa fin._ Je t'aime Drago.
C'est ce qu'elle murmura dans le creux de mon oreille. Sa voix était rauque de n'avoir pas été utilisée depuis près d'un an. Je la levais dans mes bras et la portais jusqu'à son lit.
_ Je t'aime aussi Hermione.
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J'ai utilisé une partie des paroles de la chanson de FAUVE, blizzard, qui m'a inspiré pour écrire cette fic :) j'espère que vous avez apprécié
Bisous bisous