My savior

Prologue

Des phares, un gros choc, le bruit des sirènes d'ambulance, les cris, les larmes. Tout se passe tellement vite. Tout est bruyant. Tout est flou. Tout est inconnu. Je me sens faible, très faible. J'aimerais ouvrir les yeux et pouvoir dire quelque chose à ma mère qui, je pouvais le sentir, se trouvait auprès de moi. Mais je n'y arrive pas. Je suis beaucoup trop faible pour faire quoi que ce soit. Alors je me laisse aller et abandonne toutes mes forces pour plonger dans le sommeil.

Je me réveille dans une salle peinte de blanc. Je suis habillée avec une blouse qui est également blanche. C'est seulement quand je réalise que je me trouve à l'hôpital que tout me revient en mémoire. Cette soirée passée avec mon meilleur ami au cinéma puis au bowling, notre petite danse improvisée sur le chemin pour aller dans la voiture, la musique à fond et enfin le choc. Nous étions sur la route pour rentrer chez nous quand ce putain de camion nous a percuté de plein fouet. À partir de ce moment là, tout s'est passé très vite.

***

Ma meilleure amie et ma mère entrèrent dans la pièce. Elles eurent un choc en me voyant.

"Emma ! Tu es réveillée !"

Ma mère appela un médecin. Un homme brun entra et s'avança vers moi.

"Comment vous sentez-vous ?" m'interrogea-t-il

"Ça va... J'ai un peu mal à la tête mais c'est supportable"

"Bien, je vous laisse avec votre famille, je reviens après"

Il sortit de la pièce. Anaïs, ma meilleure amie se jeta littéralement sur moi.

"Je suis tellement contente ! Tu nous as fait peur tu sais ! On pensait que c'était fini..." dit elle en baissant la tête

"Hey ! Je suis là maintenant, ça va aller !" dis-je pour tenter de la rassurer

"Tu nous as beaucoup manquée..." annonça ma mère en me souriant

"Depuis combien de temps je suis ici ?" demandais-je alors

"Tu as perdu connaissance et tu es tombée dans le coma. Ça fait dix jours que tu dors..." répondit Anaïs

Dix jours ? Waw ! C'est vachement long !

On commença à parler de tout et de rien. J'ai appris que mon meilleur ami n'avait rien de grave à part qu'il a la jambe dans le plâtre pendant minimum un mois. Le médecin fit son entrée.

"Bien. J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle." commença-t-il "La bonne c'est que vous pouvez sortir ce soir"

"Et la mauvaise ?" demanda ma mère

Il soupira et la panique s'empara de moi.

"La camion a percuté le côté droit de la voiture, là où tu te trouvais Emma. Tes jambes ont subi un énorme choc et c'est une chance que tu ne les ai pas perdues mais malheureusement, tes jambes ne sont plus en état de fonctionner"

Et là, c'est tout mon monde qui s'écroule.