Des fois, je pense à ce que serait ma vie si je n'avais pas fait ce choix-là. Je ne le regrette pas. J'en rêvais. Je me sens enfin à ma place, bien, heureuse, je pense.
Mais il y a eu des obstacles, beaucoup selon moi, peu selon d'autres, durs d'après moi, facile selon eux. Pourtant, mon choix ne dérangeait personne, il me concernait moi, mes convictions, mes valeurs et mes principes. Mais il dérange les autres, "il ne faut pas les choquer" m'a-t-on dit, "il ne faut pas leur en vouloir de ne pas comprendre" m'a-t-on soufflé.
Oui, certes, je comprends leur peur. Mais, et moi ?
Est-ce qu'on a pensé lorsque je pleurais sur le sol de ma chambre ? Ou lorsque j'essayais de retenir mes larmes et reniflements en public ? Ou quand j'essayais de me fondre dans la masse et d'être invisible pour ne pas "les" déranger ?
Non, parce que c'est à nous de nous intégrer, de nous adapter, de comprendre puisque mon chez-moi est avant tout leur chez-eux. Enfin, c'est ce que l'on m'a dit.
Mais c'est faux parce que chacun se doit de s'adapter, cela marche dans les deux sens, mais pas ici, je crois. On me demande pourquoi j'ai fui cet endroit où se trouve ma famille, mes amis, mes souvenirs.
Et bien, essayer de respirer sous l'eau et vous aurez la réponse.
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Vagues nouées
RandomJe les ai appelées mes vagues. Des fois, elles se tordent, d'autres fois, elles se nouent, mais rarement sont les fois où elles sont calmes. Mais tant pis, elles font parties de moi, et c'est le plus important.