Vacances d'été

Il ne fait même pas froid, pourtant nous sommes dans la pénombre. Ce bonheur d'être entouré est inestimable ; nous dansons tellement que nous nous effleurons, nous nous poussons, nous partageons des rires, des sourires. On ne voit rien, mais on se sent, on se connaît, on se reconnaît, on s'adore. Depuis combien de temps sommes-nous là ? Je n'en sais rien, mais je prie pour que ce moment ne s'arrête jamais.

Nous avons la même robe de la même couleur, pour fêter nos retrouvailles. Cela fait déjà presque deux semaines que nous sommes ensemble et que nous ne nous séparons pas un seul instant ; un an sans se voir, c'est si long ... Plus nous sommes ensemble, plus nous sommes fortes et belles. En tout cas, c'est l'impression que ça me donne.

Le ciel n'est plus si noir que ça ; aurions-nous déjà encore passé une nuit entière sans voir le temps passer ? Sûrement. Mais nous sommes ailleurs : cette brise emporte nos mouvements, soulève nos robes, montre nos jolies jambes ; l'herbe chatouille nos pieds, nos bras sont libres et enlacent les autres, nos visages se rapprochent et s'embrassent quelques fois.

Quels souvenirs. Que le temps passe vite. J'aperçois déjà les premiers rayons du soleil ! Quelle heure est-il ? 6H du matin, quelque chose comme ça ? Déjà ? C'est fou. Mais ça ne nous arrête pas au contraire. Nous adorons célébrer le jour et sa chaleur. La température monte, que c'est agréable ...

Nos jolies robes sont encore plus belles quand elle rencontre le soleil, la couleur est encore plus vive, éclatante, joliment écarlate. Nos peaux rayonnent à la lumière, nos visages sont enfin distincts eux aussi. Je dois dire que j'adore pouvoir admirer mes chères amies dans des moments aussi plaisant de la Vie.

Une nouvelle journée commence. Ensoleillée, entraînante, je suis entourée de toutes celles que j'aime. Je ne pouvais rien demander de plus.

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- Ma chérie, avant de sortir, mets ta veste aujourd'hui, il y a beaucoup de vent dehors.

- Mais maman, il fait chaud encore ... Je n'ai pas envie ... boude-t-elle.

- Je sais mais ça souffle fort ! Tu ne veux pas t'envoler quand même ?!

Avec de grands yeux ébahis, la petite fille mit sa veste de suite. Les pissenlits s'envolent, mais pas les petites filles.

Mère et fille s'en allèrent dehors, se promener, sous un soleil chaud et un vent frais. Il n'y avait rien à l'horizon, à part quelques maisons, entourées innombrables champs à perte de vue. La campagne et sa tranquillité, ça n'a pas de prix, surtout quand tout le monde s'affolaient à la mer. La petite fille n'aimait pas l'eau ni l'odeur du sel, alors tant mieux. Elle préférait caresser le pelage des vaches du coin, ou sentir les jolies fleurs qu'elle trouvait.

- Maman, maman, regarde, il y a pleins de fleurs rouges !!

Elle courut dans le champ de fleurs et cueilli ce qui lui était accessible.

- C'est quoi ça ?

- C'est un coquelicot. C'est une très jolie fleur qui pousse en été.

- Parce qu'elle aime bien quand il fait chaud ? Questionna sérieusement la petite fille.

- Ça doit sûrement être ça ! Lui répond la mère tout en souriant et laissa quelques rires s'échapper

- Mais il y en a partout maman ! Regarde ! Regarde ! Montrant du doigts toutes les petites tâches rouges, qui devaient se compter par milliers. Je veux en cueillir plein !

Alors, sous cette chaleur d'été et cette brise qui faisait danser les fleurs et les vêtements de la mère et de l'enfant, celles-ci cueillirent quelques coquelicots écarlates pour en faire un joli bouquet.