2

29 2 0
                                    

Bell

Bell se releva et scruta la forêt sombre où elle avait atterri. Elle était sombre à la fois au sens propre qu'au sens figuré. Les arbres était dénués de feuilles et tendaient leurs branches comme des vielles sorcières, elles étaient effrayantes et semblaient tranchantes. Bell avait grandement peur de cette obscure forêt dans laquelle elle a atterri, elle était si effrayée qu'elle n'osait faire un pas, elle resta debout à regarder l'étendue de l'obscurité devant elle avec une énorme peur à la gorge. D'ailleurs, elle ne sait même pas comment elle a atterri ici.

Remontons à quelques heures, elle était à une fête, une fête d'Halloween où tout le monde était déguisé et dansait. La fête battait son plein et les gens autour d'elle était entrain de danser, de boire dans la joie, de se galocher, se faire peur, tout le monde avait une occupation et s'amusait à la soirée, à part elle. Elle, elle était assis sur une chaise en face du bar qui en vrai est un îlot déguisé en bar, mais bon c'était une bonne place pour ne pas se mêler aux autres et se souler pour oublier la douloureuse rupture d'il y a trois jours. Elle ne croyait pas à tous ses mythes, légendes, aux fantômes, zombies, cette fête est carrément du n'importe quoi pour elle, elle le voyait comme du tapage, comme un jour pour ne rien faire, un jour où les hommes peuvent montrer leur niveau de cruauté ou à quel point ils sont poltrons et cons. Depuis petite, elle crachait sur cette fête, elle se moquait de quelconque croyant en une chose qui se trouve au delà de la raison, en une chose mystique. Elle était le bourreau des petits vodouisant ou gothique à l'école, elle les tapait et les humiliait. Elle disait que c'était des absurdités, tout ce qui dépasse le réel, le concret ou les lois de la raison était des inventions imaginaires des hommes pour se protéger, se rendre intéressant. Cependant, peu importe combien elle se moquait de ses gens ou de tout ce qui se laissait aller au doute, elle ne ratait jamais les traditions d'aller chercher des bonbons et pour ensuite faire la fête. C'était pour elle, le jour des sucreries gratuits et de l'alcool gratuit. C'était pas Halloween qu'elle fêtait mais le happy-free-day.

Et encore dans cette soirée, elle avait cette façon de penser mais trop dévastée par sa rupture, elle ne pouvait dire aux gens à quel point elle les trouvaient stupide dans leurs tenues et écervelé à pousser des cris à l'entente des sois disant contes d'horreur. Elle passa toute la nuit à boire, sans s'arrêter et elle ne choisissait que les boissons fortes et quand le moment de quitter la fête fût venue, elle prit le chemin de la porte comme tout le monde mais avec peine car elle avait la tête qui tourne, ses pieds ne la tenaient plus, elle avait l'impression de flotter, l'alcool lui montait à la tête, elle marchait sans vraiment marcher, elle restait sur place à lorsque les gens la bousculait comme bon les semblait et elle, elle planait et avait des allucination et des trous noir, à un moment elle se voyait plus proche de la porte et à un autre elle semblait être émergée dans le noir totale. Au milieu de la foule une main la tira en arrière et la renversa sur le dos. Elle sentit la douleur de sa chute un moment à cause de son taux d'alcool et envoya à son cerveau le signal de se relever pour trouver une autre fête où coule l'alcool. Et Bell se releva et scruta la forêt sombre où elle avait atterri.

Elle scruta encore l'allée obscure en face d'elle où on distinguait des arbres sans feuilles se penchaint et attendant seulement un corps, son corps pour le défricher. Elle deglutie. Et à ce moment, c'est comme si toute trace d'alcool dans son sang avait disparu, elle était pleinement consciente et elle avait peur. Elle ne comprenait se sentiment de peur qui l'envaillisait à chaque seconde, c'était pas son genre d'avoir peur. Et d'un coup, une main se posa sur son épaule droite, elle senti que c'était cette même main l'ayant tiré à la sortie de la soirée et elle se mit à courir. Elle allait tout droit devant elle, et avec une poussée d'adrénaline, elle se battait contre les arbres voulant chacun l'attraper, ces vieux arbres dechiraient ses vêtements de leurs branches pointus et blessaient sa peau toute fragile. Elle ressentait la douleur et sentit même le sang coulait sur son corps. Elle avait sons sens de l'ouïe très développé ce soir, elle entendait le bruit de sa respiration encore plus fort que les tambours qui rythmaient à chaque seconde deux coups secs qui synchronisaient parfaitement avec ses battement de coeur. Elle continuait toujours de courir et cela sans se retourner, elle sentait la nécessité de ne pas voir le visage de celui qui le poursuivait. Elle savait au fond elle que si elle le voyait, elle ne rêverait jamais le jour. Elle se demanda comment pouvait-elle croire si fermement à ce qui se passait à ce moment, c'était pas de ses habitudes de croire à ses histoires d'horreur et elle avait la réputation d'être une coriace dans son monde. Elle n'avait jamais eu peur dans aucunes des manèges d'horreur. Il y avait même eu une émission où elle était la principale intéressée où l'on testé son niveau de peur et malgré tout leur tentative, soit 79 épisodes, elle n'avait jamais eu peur, elle n'avait même pas battu les cils une fois. Alors, pourquoi avait-elle aussi peur ici et devait courir pour survivre dans ce décor sombre.

Histoire courte Où les histoires vivent. Découvrez maintenant