10. Confrontation

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song : Twisted- MISSIO

Lorsqu'on souffre et qu'on a peur pendant aussi longtemps, la peur et la douleur se transforment en haine...

-𝐒𝐢𝐥𝐞𝐧𝐭 𝐇𝐢𝐥𝐥

˗ˏˋ Fʟᴀᴠɪᴀ 'ˎ

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˗ˏˋ Fʟᴀᴠɪᴀ

Pour l'entièreté des étudiants, le samedi midi est quelque chose de sacré. Certains en profitent pour se remettre de la cuite qu'ils ont prise la veille, d'autres pour réviser leurs partiels de lundi, puis il y a aussi ceux qui vont se détendre devant un film ou en faisant du shopping.

Dans mon cas, je me retrouve sur un trottoir miteux avec mes vêtements trempés par la pluie à attendre le pré-ado, qui au passage a une bonne de dizaine de minutes de retard.

À croire que la ponctualité ne fait pas partie de ses atouts, comme la gentillesse.

Je tente de garder un calme olympique pour ne pas lui envoyer un message bien salé qui décrirait toute ma haine envers sa personne. J'aurais préféré un samedi à regarder la dernière saison d'American Horror Story avec un bon café et Tagada. Or, mon plan pour un samedi idéal a changé. Vu que j'ai reçu un message du frère de Julyann qui voulait que je le rejoigne devant le magasin en face de la salle de boxe pour, je cite : « Aller t'acheter des gants, avant que les miens finissent de brûler par tes mains de naine. ». Bien sûr, sa phrase avait comme accompagnement un emoji diable qui me prouve son âge mental inférieur à la majorité. Cet énergumène a l'amabilité et la politesse d'une porte de prison, ce qui me donne envie de lui taper la tête contre un mur pour voir si son cerveau se remet en place. Or, je pense que ça ne servira à rien vu qu'un con reste un con.

— Dis donc la naine, tu nous tentes une médiation ou tu invoques le dieu de la pluie pour qu'il arrête de massacrer ton brushing ? raille une voix suave derrière moi.

Je vais me le faire !

J'affiche mon sourire des plus sarcastiques et me retourne vers celui que j'attendais. Ses cheveux lissés par la pluie lui collent au front. Son visage pâle fait ressortir ses yeux bleus cernés. Il possède un t-shirt noir qui est tellement trempé que sa musculature ressort. Dommage que dès qu'il ouvre la bouche, j'ai envie de le tuer, car il est plutôt bien taillé.

— Va te faire foutre ! J'imaginais plutôt la meilleure manière pour te tuer dans d'atroces souffrances, sifflé-je en me rapprochant de lui.

— Mais quelle divine attention ! N'oublie pas une chose, minimoys, commence-t-il en rapprochant ses lèvres de mon oreille. Si tu me cherches trop, je te ferai tellement souffrir à la corde à sauter que tu crèveras sur le ring.

Son haleine empeste l'odeur âcre d'une cigarette avec un soupçon d'alcool. Un mélange Molotov qui me fait baisser les yeux tellement l'odeur est forte. Je remarque ses mains veineuses amochées, comme s'il s'était battu. Sa respiration est, elle aussi, irrégulière, prouvant sa colère envers le monde.

Fight feelingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant